Premiére veillée ^.^

Après sa malchance du matin, la journée c’était passée sans encombre.

On l’avait réunit avec plusieurs élèves dans une grande salle où le directeur leur avait expliqué le fonctionnement de l’école, ses règles et tout le touin touin habituel. Cela avait était d’ailleurs un discourt fort long et ennuyant mais Anthony s’était tout de même forcé à écouter, ne voulant pas faire mauvaise impression dés le premier jour.
Surtout qu’il était délégué.

Il se demandait d’ailleurs quel rôle il aurait à jouer, car ici, rien ne semblait vraiment normal.
Il se voyait mal assis autour d’une longue table, en présence de ses professeurs, discutant des performances scolaires de chacun.
Non, vraiment, cela n’était pas possible. Et c’était une intime conviction.

Et voila, il venait de décrocher. Dans un effort de concentration, il refit attention au directeur qui achevait maintenant ses explications. Ouf, soulagement.

Les élèves furent conviés à quitter la salle, devant se rendre à leur cours respectifs. Seuls les trois délégués humains restèrent dans la pièce.
Tous étaient conscients qu’ils allaient apprendre quelque chose de surprenant, de secret même à en juger par l’air grave que supportait leur directeur.

Cela se passa comme ceci…

/FLASH BACK\

-Mes chers élèves ; même si vous en doutez certainement, vous avez tous trois quelque chose en commun Tout enfouis dans votre tête, il demeure une certitude.
Peut être n’en avez-vous jamais parlés, ou au contraire, l’avez raconté à tous ceux qui daignaient l’entendre. Peut être en avez-vous déjà rencontrés ou vous apprêtez vous à en voir.
Sûrement que vous en avez déjà rêvés, ou même cauchemardés.
Mais la révélation que je m’apprête à vous faire ne fera que renforcer votre certitude.

L’homme laissa un petit temps d’arrêt, histoire de ménager le suspense.

-Les vampires existent vraiment.

Anthony ne prêta guère attention à la réaction de ses camarades car il était carrément euphorique. Ils existaient, il en était sûr ! Et aujourd’hui, il en avait la preuve ! Toutes ses recherches n’étaient donc pas vaines ! Il se força à se calmer, leur proviseur semblant vouloir ajouter quelque chose.

-Vous, délégués, aurez le devoir de veiller sur vos camarades humains durant la nuit. Un vampire n’est pas inoffensif. Il mord, et a envie de sang. Mais bien qu’il soit bien nourrit, si ses pulsions deviennent trop fortes, il ne pourra pas y résister.
C’est pourquoi vous devez assurer la protection des humains ainsi que la votre.
Il vous est donc délivré une arme, je dis bien une arme, pour que, si l’on vous agresse, vous ayez un moyen de défense. Mais attention, un seul coup tiré sur un vampire et ce coup est mortel. Vous serez prévenus. A utiliser en connaissance de cause.
Malheureusement, il n’y a pas que ça, ce serait trop simple sinon. Les vampires exercent un charme fou, et il est difficile d’y résister. Pourtant, il le faudra bien car vous avez pour devoir d’empêcher vos camarades de leur, comme qui dirait, ‘sauter dessus’.
Ne tombez pas dans le piége.

Sur ce, l’homme les renvoya en cours, après avoir prodigué les derniers conseils.

/FIN DU FLASH BACK\

La matinée c’était alors déroulée lentement, très lentement puis était ensuite venu l’après midi, qui c’était passé à son tour telle un escargot.

L’impatience d’Anthony grandissait d’heures en heures et finalement LE moment fatidique arriva. Il allait ENFIN rencontrer des vampires.
Etaient-ils comme sa sœur les avait décrits ?
Tellement laids qu’ils étaient obligés de se cacher sous des capuches ? Non, bien sûr que non, puisque le directeur leur avait assuré qu’ils éteint charismatiques !

Mais alors, à quoi ressemblaient-ils ?

C’est d’un pas voulut nonchalant mais plutôt impatient qu’Anthony se dirigea dans les couloirs, sans bruits pour s’adosser à un mur de la Grande Allée, sombre et noire…

[Muerff, c'est nuuul, Gomeeeen T_T Promis, je ferais mieux la prochaine fois !
Pour Prunette ^.^ ]

Lentement, la jeune fille s'était installée. Elle était passée dans sa chambre, puis après avoir dormi quelque peu, avait flâné de-ci, de-là. Elle n'y avait pas rencontré beaucoup de Vampires. Mais ceux qu'elle avait croisé étaient tous de sang pur et la regardait de haut, elle, simple noble qui ne pourrait jamais transmettre ce don qu'elle avait reçu...Sa nostalgie de l'odeur de sa mère, quand elle lui racontait ses histoires où les Vampires triomphaient toujours, lui fit passer une bonne demi-heure dans un état de transe. Elle se sentait vaseuse, n'arrivait pas encore à s'adapter à ce nouvel envirronement. Sans cesser de chîner dans les pièces du pensionnat, lentement elle sentait la nuit étaler son grand manteau soyeux. La sensation qu'elle ressentait était curieuse, comme à chaque nuit. Mais pourtant, Dieu que c'était agrèable ! Comme si sa mère était encore là et qu'elle la prenait dans ses bras pour la mener dans un monde plus beau, plus féérique et merveilleux que le jour. Sa tête ne voulait pas cesser de tourner, mais cette fois-ci c'était d'euphorie. Prune allait enfin pouvoir sortir...

A son arrivée dans le pensionnat, ce matin, à l'aube, le petit matin se levait et elle n'avait pût rester au dehors à admirer le paysage. Mais au fond, elle ne le regrettait pas : le soleil rendait chaque chose fade et sans importance, voilait le mystère de tout ce qui passait entre ses rayons tueurs. Maintenant, elle allait avoir cours, bientôt. Elle sortirait toute à l'heure. Prune avait eût droit, avec deux autres Vampires - dont un de pur race, a une explication détaillée sur ce qui se passait ici. Après tout, elle n'était pas Déléguée pour rien. Il fallait qu'elle distribue les plaquettes de sang aux autres Vampires. Mmmh...Rien qu'à l'idée du sang, son estomac se contracta. Le goût tendre et rassurant du sang, son petit arrière-goût de fer et pourtant, quand la qualité est bonne, ce ton mi-sucré mi-acide qui faisait frétiller ses papilles gustatives.

C'est ainsi qu'elle arriva dans l'Allée, ses bras croisés sur son ventre, tenant entre ses paumes chacun de ses coudes, marchant d'un pas assuré mais qui restait lent, faisant toujours claquer ses chaussures à talons et remuant légèremment du bassin pour faire ressortir la taille fine et pourtant dèsirable de ses hanches...Elle était belle...Cette féminité câchée la rendait plus femme que toutes les autres filles qui pouvaient-être ici. Sa finesse, sa taille élancée et haute. Sa peau si blanche, soulignant bien le fait qu'elle n'ait jamais connu autre chose que la douceur laiteuse de la lune. Son regard vert profond et clair, légèremment las. Ses cheveux courts, châtains clairs, qui formaient comme une aura autour de son visage gracile et calme. Ses lèvres roses...

Prune continuait à marcher, faisant passer l'une après l'autre ses longues jambes galbées. Elle glissait chacun de ses pas dans le tapis qui se dévoilait au centre de l'Allée. Il semblait qu'elle reliait les deux bâtiments, est-ce qu'elle pourrait y croiser un...Humain ? A cette pensée, ses cheveux s'hérissèrent quelque peu. Elle en avait froid dans le dos. Pourtant, elle ne laissa rien paraître. Elle croisa un Vampire qui la détailla de haut en bas avant d'ésquisser un sourire pour tenter de la titiller. Oui, elle pensait être un homme. Pourtant elle ne l'était pas, et c'est bien ce que ce Vampire mâle venait encore de prouver : Sa féminité et sa grâce déjà dûe à sa race, était décuplée de nature par sa recherche aveugle de virilité. Dieu, qu'elle était magnifique, sa beauté androgyne, sauvage et sensuelle ! Ce pantalon seyant qui la moulait...Et surtout, surtout, ce regard pervers que lui renvoya la jeune fille. Le Vampire se lècha les lèvres - dévoilant ses crocs - puis chuchota un vague " Plus tard...Je te veux ". Ah, c'était une des qualité que Prune préfèrait chez les Vampires ! Directs, ne tournant pas autour du pot.

Faisant un léger signe de la main au jeune homme, elle croisa une seconde fois ses bras, mais cette-fois sur sa poitrine avant de...Frôler du regard une forme masculine. Cà sentait la chair, le sang vierge, pur. Soudain Prune avait compris ce que disait son père : " Il faudra que tu te retiennes. Et si tu parviens à faire ta scolarité là-bas sans blesser personne...Alors tu mériteras de revenir me voir. ". Tous ses sens tremblaient : Le jeune homme, un humain évidemment, se tenait-là, dans l'ombre. Elle ne savait pas s'il l'avait déjà vu - sûrement puisqu'elle déambulait depuis une petite heure dans cette Allée - mais en tous cas, Prune sentait son sang faire plus d'un tour dans son corps envieux alors qu'elle détaillait ses formes dignes d'un Vampire...

S’il l’avait remarquée ? bien sûr qu’il l’avait remarquée !

Comment passer à coté de cette silhouette gracieuse et longiligne ?
De cette taille menue et de ces hanches bougeant effrontément à chaque pas de la jeune fille ?
De ces habits moulants et de ces talons claquant sur le sol ?
De ces longs bras aux poignets fins ?
Des ces mains blanches ressortant dans la pénombre de l’allée ?
De ce cou où l’on voudrait déposer milles baisers ?
De ces lèvres terriblement tentantes ?
De ces cheveux courts et châtains, coupés sur sa nuque ?
Et surtout, de ces yeux verts. Verts, mais indescriptibles…
Clairs, profonds, mais voilés d’un petit quelque chose…
Mais quoi ?

C’était la première fois qu’il était autant attiré par une fille. C’était purement sexuel, il le savait, mais tout de même. Il était homo quoi !
Peut être était-ce l’expression androgyne de cette jeune fille ?
Ou cette sauvagerie, cette bête indomptable qu’elle semblait contenir ?
Où peut-être seulement le fait qu’elle soit un vampire ?
Si la dernière solution se révélait bonne, comment résisterait-il aux garçons ?
Erff…le poste de délégué se révélait plus difficile que prévu…

Quand le vampire c’était montré légèrement pervers, Anthony avait voulut intervenir mais l’attitude de Prune l’avait cloué sur place…
Tout d’un coup, son estime pour elle était retombé au plus bas.
Il avait d’ailleurs bien envie de partir de cette longue Allée, il ne se sentait pas vraiment à l’aise en présence de ces vampires…

M’enfin, il devait tout de même faire son devoir de délégué !

Cela faisait quelques minutes que la jeune fille le détaillait, bien que cela ne soit pas déplaisant, il sembla à Anthony qu’elle avait une expression quelque peu fanatique et affamée.
Rah, si la fin de ses jours avait déjà sonné, tous les humains de l’école risquaient aussi d’y passer. Franchement, c’était vraiment une mauvaise idée de mélanger vampires et humains dans un même lieu !
Qui était le fou qui avait pensé à ça ? Sûrement un sado, vous m’direz ! Quoiqu’il devait être un peu maso aussi…

Moueff…A force, ça devenait gênant ces iris verts posés sur lui !
Anthony décida de faire le premier pas, histoire de pas se faire dévorer sans s’être dégourdi la mâchoire juste avant ^^

Il se décolla de son mur chéri et s’avança de quelques pas vers la demoiselle au milieu de l’allée. Il veilla tout de même à laisser une distance raisonnable entre eux deux, on sait jamais, en cas de nécessitée… D’ailleurs, vous m’direz qu’il avait l’arme ! Oui mais, en pas doué qu’il était, et à cause de son impatience aussi, il avait oublié de la prendre et elle l’attendait bien sagement dans la cachette de sa ptite chambre.
Bah, au pire, il pourrait toujours bluffer…

Il se décida enfin à prendre la parole.

-Ne devriez-vous pas être en cour, mademoiselle ?

Il ne put s’empêcher de la détailler une nouvelle fois.
Vraiment, elle allait en avoir, des prétendants…

Curieusement, un sentiment étrange la poussa à relâcher la tension palpable qui reliait ses bras l'un dans l'autre. Sa poitrine devint plus tiède, elle sentait son coeur battre plus rapidement, l'enveloppant ainsi d'une atmosphère tiède et plus qu'agréable...Ses joues se firent légèremment roses, renforçant la sensualité de ses lèvres, qu'elle mordit délicatemment tandis que la jeune vampire ressentait la gêne qu'éprouvait le garçon. Chose étrange, elle détourna le regard un court instant dans l'idée stupide de soulager le jeune homme. Eprouvait-elle de la compassion ? Père lui avait bien dit, que ce sentiment était inutile. Pourtant, sa timidité qu'elle tentait de câcher dérrière un associabilité faussée se dévoila étrangement. Le regard fuyant, celui-ci se troubla longuement, avant qu'elle ne le regarde une seconde fois, attentive à ses faits et gestes.

Le jeune homme s'était détâché du mur qu'il avait l'air d'affectionner quelque peu. Ses pas, tandis qu'il se dirigeait vers elle, résonnaient dans toute l'allée. Ils étaient seuls. Le coeur de Prune qui ne devait pourtant plus battre, s'accèlera. C'était sûrement une hallucination, mais, elle adorait ce sentiment. Elle voulait encore se sentir observée, et être au coeur de toutes les attentions. Elle ne voulait plus être seule, Prune voulait appartenir à quelqu'un...

Il laissa une distance entre eux deux qui blessa quelque peu la belle vampire. Il se décida enfin à prendre la parole.

- Ne devriez-vous pas être en cours, mademoiselle ?

Prune, dont le côté masculin ressortit soudain, eût l'air d'un homme dans l'instant : Ses yeux ce firent durs et une virilité sua le long de tout son corps qui se tendait sous les regards du jeune garçon qui se trouvait en face d'elle. Doucement, sa voix claire et unique, sa voix douce et mélodieuse, sa voix...S'éleva de sa gorge sensuelle qui vibra délicatemment.

- Bonsoir.

Et la politesse, alors ? Cà se croyait un homme, hein ? L'attitude de Prune aurait pu paraître froide et offensive, si ses yeux ne s'étaient pas faits rieurs et doux.

- Je suis une déléguée, moi aussi. Je...Me dirigeais vers une salle...Mais je crois que je ne sais pas vraiment où je dois aller, à vrai dire.

Son visage se détendit, et une main se tendit, dans le vent, au niveau du cou du garçon, avant qu'elle ne se penche légèremment en avant, sans baisser ce membre tendu en signe d'amitié pure.

- Je suis Prune. Prune Awadatsu. Vampire de classe Noble, enchantée de rencontrer un Humain aussi...Troublant.

Et tendit que son corps remontait avec la souplesse féline qui était bien connue aux vampires, Prune regardait sereinement dans les yeux le jeune homme à qui elle ne cessait de tendre la main. Son calme et sa beauté clouait le silence qui était tout sauf pesant. Il figeait l'instant et on voulait qu'il dur toujours...Toujours.

[>HJ : Bah, finalement j'ai posté, j'ai pas résisté à la tentation >.>' *bizoute Anth'* J'éspère te revoir viteuh ! ]

« Bonsoir », dit-elle. Anthony eu un frisson. Sa voix. C’était un son doux et clair, une mélodie harmonieuse. Voluptueuse. Inimitable.
Le garçon esquissa un sourire. Il passa une main dans sa chevelure, au niveau de la nuque, et répondit de son timbre légèrement grave, sans tomber dans l’excès.

-Bonsoir, mademoiselle.

Il s’inclina légèrement. Ses habitudes pouvaient paraître ringardes, dépassées ou tout autre adjectif, il n’en avait rien à faire. Que chacun pense ce qu’il veut. Et puis, on se refait pas !

-Pardonnez mon manque de politesse.

Il agrémenta cette dernière phrase d’un sourire charmeur.
Quel homme ne voudrait-il pas plaire à une si jolie jeune fille ? Je me le demande bien…

Elle ne savait pas ou aller. Et bien, ce n’était pas Anthony qui allait pouvoir l’aider !
De un, il ne connaissait pas du tous les bâtiments, n’ayant fait pour le moment qu’une journée de cour, il n’avait pas encore trouvé ses marques.
De deux, il était un délégué et devait honorer ses fonctions, à savoir : Empêcher tout humain de pénétrer dans cette sombre allée.
N’allez pas croire qu’il était quelqu’un de discipliné et obéissant, mais quand il avait un minimum de responsabilités, il se forçait à l’être. Surtout si la vie de ses camarades pouvait être en danger.

Pour, tout de même, se montrer un minimum intéressé, il demanda :

- Savez-vous à quel cour vous devez vous rendre ?

La déléguée, puisqu’elle l’était également, lui tendit sa main aux longs doigts digne d’une pianiste. Anthony resta immobile quelque instant. Il détaillait cette peau pâle qu’il apercevait à partir du poignet de la demoiselle. Ah, il fallait qu’il arrête. C’était une fille !

- Anthony Seraphim, modeste humain, ravi de rencontrer une si jolie demoiselle vampire.

Comme sortit d’un rêve, il serra enfin la main de Prune avec délicatesse.
Sa main était douce sous ses doigts et une bague passée à son annuaire, contrastant avec sa peau, renforçait la blancheur de son corps.

Le silence se fit, doux.
Chacun des deux êtres ne semblaient vouloir le briser.
Pour Anthony, ce silence était réparateur. Cela faisait si longtemps qu’il n’était pas resté, là, sans dire un mot, juste appréciant la présence de l’autre. C’était si reposant…
Pourquoi se figurait-on qu’il fallait tout le temps parler pour ne pas laisser s’installer un blanc dit gênant ou ennuyeux ? Un proverbe clamait : « Si ce que tu as à dire n’est pas plus beau que le silence, alors tais-toi. » Rien de plus juste…

Anthony se risqua finalement à briser cet instant de complicité silencieuse.

- Troublant ? Quel curieux adjectif... c'est la premiére fois que l'on me décrit avec ce mot. Mais, en quoi suis-je troublant, je vous prie ?

Hum...Vraiment, entre vampire et humain, y'avait tout un monde ! ^^