Cross Academy
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Yaoi|Yuri|Hétéro
Une école qui éduque vampires et humains... Lequel serez-vous ?
 
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 Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...

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2 participants
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Camille du Lysae
Vampire (17 ans)
Camille du Lysae


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MessageSujet: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeVen 5 Jan - 22:34

Une fois la précieuse chambre trouvée, et sa valise posée, Camille décida de partir a la découverte du bâtiment, et de se dégourdir un petit peu les jambes. C’est que cela faisait, mine de rien, un bon bout de temps qu’il n’en avait plus eu l’utilité, cloitré dans la sombre voiture qui le ramenait ici.


La lune était encore bien haute quand le jeune homme poussa l’une des bâtiments pour en sortir. L’air était plutôt frais et le vent soufflait. Il ne faisait cependant pas réellement froid, juste assez pour supporter le grand drap de soie noire dans lequel il s’était enroulé, faute d’autre vêtement.

Une fois dehors, le jeune vampire s’arrêta un instant, cherchant des yeux un endroit ou aller. Il y avait bien un parc, sur sa gauche, mais de ses yeux clairs, il pouvait distinguer par là-bas quelques silhouettes. Or si le garçon sortait, ca n’était pas vraiment pour rencontrer quelqu’un, encore moins plusieurs personnes rassemblées. Eh oui, les « tas » de deux personnes ou plus, Camille n’en avait plus connu depuis... bien longtemps, s’il en avait connu un jour. Alors, il les évitait, simplement, apeuré à l’idée de devoir faire face a plusieurs personnes a la fois.... Et peut être même plusieurs vampires, prêts à l’attendre pour sucer son sang jusqu'à la dernière goutte, et le laisser agoniser au milieu de l’herbe fraiche trempée par la rosée.

Cette idée arracha un petit frisson dans le dos de Camille, qui, pour éviter cette foule d’au moins... trois personnes [O__o], s’en alla dans la direction opposée, vers un tas d’arbres, communément appelé forêt. Oui, en fait, il n’était pas tellement plus judicieux d’aller se perdre dans un endroit sombre et désert, s’il voulait rester en sécurité, seulement, pour notre Camille, le bois paraissait plus accueillant que la horde de vampires du parc.

Il erra un moment à travers les bois, avant de finalement repérer un arbre digne d’accueillir son auguste postérieur. Le jeune vampire se tourna, d’abord vers la gauche, puis la droite, avant d’ôter d’un geste mécanique les quelques mèches de ses longs cheveux noirs lui retombant devant ses yeux, pour vérifier que personne ne le suivait, et qu’il était bien seul dans cette infinité d’arbres. Ceci fait, Camille daigna s’asseoir sur une grosse racine sortant du pied de l’arbre. Une fois posé, il laissa ses yeux errer sur les nombreux arbres des environs. Le passage de nuages devant la lune offrait un étrange spectacle aux yeux clairs du jeune homme. Les ombres des arbres semblaient entrainées dans une danse folle, se mouvant comme des fantômes à travers les branches feuillues des arbres, au rythme du vent soufflant sur les hautes herbes.
Devant ce spectacle quelque peu macabre, Camille eut un nouveau frisson dans le dos, s’imaginant soudain observé par l’une de ces créatures de la nuit. Si, plus jeune, les histoires de fantômes, vampires, sorcières et ogres l’amusaient, cette fois-ci, il en venait presque à les croire. Perdu depuis qu’il avait été amené à croire aux vampires, et par la même occasion, a comprendre qu’il en était devenu un, ce qu’il n’avait pas encore vraiment assimilé, le jeune garçon ne savait plus très bien ou s’arrêtait la frontière entre rêves, cauchemars et réalité, ce qui tenait de son monde et ce qui n’existait que dans les contes de fées. Soudainement, les fantômes lui paraissaient tout aussi réels que les êtres humains, il les voyait partout autour de lui, confondus avec les ombres des arbres, emportés dans leur danse folle, le poursuivant, pour l’amener à devenir comme eux, êtres oubliés de tous, condamnés a effrayer les mortels et les emmener dans leur monde.

Le garçon fut soudainement arraché a ses sombres pensées par une branche, poussée par le vent, venue lui frôler l’épaule. Dans un cri de surprise, Camille bondit sur ses deux pieds, laissant tomber son drap de soie, et se retrouvant par la même occasion torse-nu, a la portée de toutes ces créatures maléfiques. Les yeux dilatés, le jeune vampire se retourna brutalement, tout en tremblotant, pour se retrouver face à une vieille brindille qui ne demandait qu’a tomber du vieux chêne sur lequel il s’était assis un instant plus tôt.

Songeant qu’il s’était encore effrayé pour rien, Camille se baissa pour ramasser son drap, sans cesser pour autant de trembloter, regrettant petit à petit l’idée d’être venu se perdre dans cette forêt de fantômes.


[Libre ^____^]
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Matthys Thomas
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 6 Jan - 2:51

Qu'il aille se faire foutre.
Pourquoi son esprit tournait encore et toujours sur le même sujet? Pourquoi il n'arrivait pas à l'oublier sur commande?
C'était en fait la première fois qu'il se faisait larguer. Enfin, pas réellement. Mais cette fois, c'était plus important.
Quand son premier copain de la gente masculine l'avait trompé, il avait simplement pas trop su comment réagir, que faire, quoi ressentir. Les autres, il s'en fichait tout simplement un peu. Jouer le jeu, continuer, lancer le dé à nouveau. Trouver simplement quelqu'un d'autre, voilà quoi.
Mais cette fois, ça ne marchait plus comme ça. Cette simple idée qui maîtrisait normalement sa vie ne comptait plus, elle ne lui effleurait même pas l'esprit. Pourquoi, simplement, il avait fallu qu'il le laisse? Pourquoi il avait du lui faire accroire qu'il y avait quelque chose de réel entre eux-deux? Maintenant, il savait parfaitement qu'il ne l'aimait en aucun point. D'autant plus qu'il lui annonçait comme ça, que s'ils restaient ensemble, c'était d'assuré qu'il l'aurait trompé.

Il s'arrêta un instant, respirant. Le silence n'était pas bien non plus. Non, rien n'était bien. Il plongea sa main dans la poche de sa veste avant d'en sortir son lecteur mp3. Il appuya sur <play>, avant de le remettre à sa place, et de replacer son casque d'écouteur sur ses oreilles. L'esquisse d'un sourire quand la musique fit vibrer ses tympan. Celle-là, il la retrouvait où il la laissait chaque fois, avec la certitude qu'elle lui resterait. Bon, d'accord, ça restait un objet... Mais après tout ça n'avait pas d'importance quand il l'avait avec lui presque vingt-qautre heure par jour?

Il poussa au hasard une porte, donnant sur l'extérieur. Le voile de la nuit était tombé plus profondément, engloutissant avec lui le soleil de la journée. Une lune d'un blanc rayonnant était monté bien haut dans le ciel voilé de quelques bancs nuageux, recouvrant le plafond étoilé de ce dernier par endroits. Le vent laissait un léger bruit dans l'air, mais matthys ne l'entendait pas, le son de sa musique le recouvrant aisément.
La chanson qui jouait se termina, et instinctivement, il s'arrêta, une légère moue sur les lèvres, attendant que la suivante commence. Ça ne tarda pas, et de nouveau, les voix, guitares et autres instruments firent bien vite de devenir son principal centre d'attraction auditif.

Il passa devant un parc, une étendue d'eau, mais sans s'arrêter continua de suivre le léger chemin tracé à même les pas d'autrui sur le sol. Il s'arrêta finalement alors que ce même chemin pénétrait à la suite dans une forêt. Il s'était dirigé comme ça sans réellement réfléchir, seule sa musique le guidant, oubliant quelques instant Isas. Ah non, ça, ça restait faux. Aussitôt y repensait-il que son esprit s'y réattachait, que ses paroles repassait en boucle, et qu'il avait la simple envie de le voir en pleine face, pour l'envoyer se faire voir à nouveau.
Mais tout ça en même temps le troublait. Il n'avait jamais réagit ainsi au paravent. Pourquoi maintenant? Pourquoi avec Isas? Si aussi sa mère ne l'avait jamais inscrit ici... ça ne se serait jamais passé après tout. Ck,était peut-être aussi un peu de sa faute à elle?
Son regard dériva alors sur les nombreux arbres, formant cette forêt, recouvrant d'ombres inquiétante les alentours.
Un léger sourire sur ses lèvres, et il rit légèrement pour lui même?
Et s'il s'y aventurait, et si perdait? Oh, comme Isas s'en voudrait. On annoncerait rapidement sa disparition, sa mère serait inquiète, alerterait tout le monde, et Isas y comprit, et celui-ci se remettrait la faute sur lui, sur le fait qu'il l'ait larguer. Il le connaissait assez pour ça, et pour savoir aussi qu'il penserait peut-être même qu'il se serait suicidé. Ce n'était pas son style, ill ne se saurait malgré tout pas suicider, c'était abandonner le jeu, il n'en avait pas l'intention. Mais il savait qu'Isas sauterait rapidement à de telles conclusion. Tient, c'était une bonne idée ça.

Il replaça ses mains dans ses poches, avant de s'avancer dans la forêt sombre, enjambant les nombreuses racines qui sortaient du sol, ses pas créant divers bruits presque angoissant en écrasant diverses brindilles sur le sol et au froissement des feuilles. Et amusé par ses bruits, il donna de grands coups volontairement dans les brindilles et feuilles sur le sol.
" Va te faire voir, Isas. " qu'il murmura plus à son intention qu'autre chose avant de donner un grand coup sur une racine d'un arbre, se faisant plus mal qu'autre chose en fait.

Non, il ne se reconnaissait pas sur cet instant. Si calme d'ordinaire, il avait envie d'évacuer toute sa frustration en envoyant tout un tas de jurons sur le nom de son ex, et se défoulant en frappant ses branches, en faisant le plus de bruits possible...
Son manège continua encore quelques instant, jusqu'à qu'il arrive directement face à quelqu'un. Il s'arrêtant subitement, se taisant, le dévisageant quelques instants. Un silence resta quelques instants, troublé par sa musique qu'on pouvait quand même entendre un peu même à travers ses écouteurs.
Il haussa légèrement les sourcils, entrouvrant légèrement la bouche. Qu'est-ce qu'il faisait ici lui? Et... torse nu d'autant plus?
Un léger rire sorti de ses lèvres, avant qu'il demande finalement, ne prenant pas même la peine de retirer ses écouteurs :

" Dites-moi pas que vous vouliez vous aussi vous perdre pour faire enrager et culpabiliser un ex? "

Ah tien, et en plus, déjà, fallait qu'il se lamente et qu'il raconte sa vie. Non, finalement, il n'avait pas complètement changé en quelques heures.
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Camille du Lysae
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 6 Jan - 3:52

Une fois le drap ramassé, le garçon le jeta négligemment par-dessus son épaule, sans même daigner s’en rhabiller, avant de soupirer un grand coup. Il fallait absolument qu’il oublie un instant cette marmaille de fantômes et autres créatures maléfiques, s’il ne voulait pas mourir dans la minute suivante, non pas tué par un esprit maléfique, mais plutôt par le sien, au moyen d’une crise cardiaque. Son cœur battait a tout rompre, tandis que ses mains maladroites essayaient en vain de ne plus trembloter.

Après tout, il était un vampire, il n’y avait aucune raison d’avoir peur des fantômes. Entre créatures maléfiques de la nuit, ils devaient tous se comprendre. Peut être même existait-t-il des associations de rencontre pour les fantômes et les vampires. Et les mariages entre les deux, étaient-ils autorisés ? Un instant, Camille s’imagina à la mairie, le bras perché a un drap volant surmonté de deux trous pour les yeux, et un orifice plus bas pour la bouche. Le maire prononçait la formule magique de mariage, puis permettait à ces deux tourtereaux de s’embrasser dans un baiser plus ou moins... étrange. Ceci fait, il fallait passer la bague au doigt du fantôme, et la, les choses se corsèrent, puisque le fantôme n’avait, a priori, pas de doigts.

La petite cérémonie de mariage macabre s’interrompit soudain lorsque retentit, non loin de lui, des bruits de brindilles et de feuilles. Aucun doute, ceux-là n’étaient ni produits par le vent, ni par un fantôme [à moins que ce dernier ait des pieds]. Non, cela s’apparentait plutôt à une démarche humaine, ou peut être une démarche de vampire. Si, alors que son imagination l’avait transporté à l’église, ses tremblements avaient cessé, a présent, ils reprenaient de plus belle, s’en prenant même aux dents du jeune vampire, qui commencèrent à jouer des castagnettes à l’intérieur de sa bouche, les petites canines perçantes jouant le rôle de marteau piqueur dans sa mâchoire inferieure.

Quelques secondes plus tard, une petite voix se fit entendre, mais, masquée par le soufflement du vent dans les branches des arbres et les bruits de brindilles, Camille ne put comprendre ce qu’il était dit. La seule indication que lui donnait cette voix était qu’il devait s’agir d’un homme, et qu’il n’était apparemment pas très loin de lui, bien trop près même, a son gout. Ne sachant plus que faire, persuadé que la fuite ne ferait que montrer a ce prédateur sa peur, le vampire décida de rester immobile, prêt a attendre son persécuteur.

Alors que son corps entier était maintenant soumis aux tremblements, le terrible individu surgit de derrière les buissons et les arbustes. Et c’est avec un petit rire que Camille l’accueillit. C’est que pour un vampire assoiffé de sang qui allait, d’une minute à l’autre, lui ôter la vie, le jeune garçon qui se tenait en face de lui n’avait pas l’air si terrible, même plutôt agréable à regarder. Rien à voir avec le yéti aux longs poils garnis de boue et aux canines de morse qu’il s’attendait voir surgir. Le monstre des forets ressemblait plutôt à un humain, de son âge environ, tout aussi perdu que lui. Le jeune homme avait un casque sur les oreilles, et avec un peu de chance, n’avait pas entendu notre courageux vampire hurler, quelques instants auparavant, lorsqu’une brindille lui avait éraflé l’épaule.
Les deux adolescents restèrent un moment ainsi, chacun dévisageant l’autre, avant que le monstre des forets ne prenne finalement la parole. Aucun doute, c’était bien sa voix qu’il avait entendu quelques instants plus tôt. [En même temps, il n’y avait pas tellement de doutes à avoir, la foret ne devant pas être très fréquentée -__-]

Avec surprise, Camille écouta la question du jeune homme, avant de froncer les sourcils. Oui, lui non plus n’aimait pas toujours aborder les gens de manière traditionnelle. Mais ce genre de questions... il n’avait encore jamais tenté. Ceci dit, le monstre des forets n’avait peut être pas tort. S’il se perdait, la nouvelle arriverait peut être aux oreilles de Myriam, qui pourrait alors culpabiliser. Oui mais culpabiliser à propos de quoi ? Camille n’avait plus vraiment de souvenir du baiser qu’il avait échangé avec ce dernier, ni de sa métamorphose en vampire. Seules quelques images dont il ne comprenait pas le sens restaient dans sa tête. Et puis... pour qu’il culpabilise, il faudrait déjà que la nouvelle arrive aux oreilles de Myriam, ce qui paraissait compromis, lorsque l’on connaissait Lena, et sa manière de surprotéger son fils.

« Non, je cherchais plutôt à m’éloigner des vampires, des trolls et des elfes. »

Répondit Camille après un petit instant de silence, sur le ton de la plaisanterie, un petit sourire collé au coin des lèvres. A cet instant, le vampire se rendit compte qu’il était toujours torse nu, son drap gisant sur le sol, derrière lui. Rapidement, Camille se retourna pour le ramasser, avant de mettre sur ses deux épaules comme une cape, et de reprendre la parole.

« Malheureusement, ici, je me suis trouvé entouré de fantômes. Heureusement que tu es venu me sauver »

Encore une fois, le ton léger de la plaisanterie était prédominant. A le voir ainsi, on ne se doutait pas vraiment que quelques minutes plus tôt, ces angoisses n’étaient que trop réelles.
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Matthys Thomas
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 6 Jan - 5:12

Oui bon, après tout, ça restait très peu probable qu'il aille lâché toutes ses habitudes, qu'il aille abandonné son caractère, simplement parce que Isas l'avait plaqué. C'était juste un passage à vivre... Sûrement?
En fait, il se dit que le mieux serait de l'oublier au plus vite. Parce que ah la longue ça serait fatiguant de l'avoir tout le temps en tête. Parce que maintenant, ça servait plus à rien de penser à lui. Mais que non, il l'avait larguer! Oui bon, déjà. C'était plus facile à dire qu'à faire tout cela en fait.

Suite à sa question, l'autre fronça légèrement les sourcils, avant de répondre. Entre temps, Matthys retira son casque d'écouteur de ses oreilles pour le laisser glisser dans son cou, ne mettant toutefois pas sur <stop> son lecteur mp3, laissant encore en bas fond sa musique résonner autour d'eux. Il lui répondit finalement que non, qu'il cherchait à s'éloigner des vampires, des trolls et des elfes. À l'entende de ces propos, matthys haussa les sourcils. Bon, la, soit il se moquait carrément de lui, soit il était fou. C'était l'un ou l'autre. Il ne pouvait pas même imaginer un cour instant que ce qu'il aurait dit était véritable. Ben voyons, des elfes, des trolls et des vampires...

Un peu ironique vu la situation, compte tenu du fait que sans même le savoir, il était lui vampire, et que son interlocuteur en était un à son tour. Mais il n'avait pas moyen de le découvrir, et encore moins d'y croire selon son esprit qui tournait pas mal sur le rationnel. Entre temps, l'autre se retourna rapidement pour ramasser une sorte de drap qu'il déposa sur ses épaules comme une cape.
Un peu dérangé dans ses réflexions par ce fait, Matthys s'intéressa quelques instant à l'autre, sans pour autant le dévisager, il l'observa. Il semblait légèrement plus vieux que lui, un peu plus grand que lui, sinon, il ne pouvait nier le certain charme qu'il laissait dégager.

Son esprit retourna rapidement sur le sujet de départ. Elfes, trolls, et vampires. Oui bon, plus il y pensait, plus l'autre ne pouvait que le niaiser. Il reprit finalement la parole, avant de rajouter avec un certain ton de plaisanterie en prédominance que malheureusement, il ne trouvait ici que des fantôme, et heureusement qu'il était arrivé pour le sauver. La pointe d'un nouveau sourire se percha sur les lèvres de l'adolescent.

" Oui et bien, c'était peut-être pas nécessairement le bon endroit pour s'éloigner de telles créatures, en sachant que je suis arrivé ici en suivant quelques licornes... On sait jamais qui d'autre pourrait les avoir suivi aussi... c'est pas très très discret. "

Il marqua un instant de pause, baissant le regard, prenant dans sa main son lecteur mp3, avant d'appuyer sur <stop>. Ne retirant toutefois aucunement ses écouteur de celui-ci, et ces derniers de son cou. Ceux-là, il les gardait après tout inlassablement avec lui, sur lui. Encore une chose qui n'avait pas changé, qui ne changerait pas. Il reprit finalement, en réponse à la deuxième phrase de l'autre dont il ignorait toujours autant le nom :

" Et en ce qui a trait à venir te sauver... Pas que ce n'était pas mon intention... oui bon, à moins que si te sauver implique aller se perdre très loin dans la forêt par pur acte volontaire. Dans ce cas là je dis volontier. "

Un sourire sur les lèvres, cette pointe de sourire. Conversations basée comme ça sur rien, alors qu'ils ne se connaissait même,pas, c'était étrange quand même. Drôle de façon d'aborder les gens et de mener conversation. Mais ça l'avait amusé. Ça l'avait un petit fait mettre de côté Isas et ses autres problèmes, ça l'avait un peu ramener à ses principes, cette vie qu'il avait basée sur un principe de jeu... Grâce à Isas. Encore lui? Pourquoi toujours lui? Pourquoi il avait l'impression que toute ça vie tournait autour d'Isas? Était-ce toujours comme ça quand on perdait quelqu'un qui nous était cher? Et dans des situation qui nous paraissaient en même totalement irréaliste et avec aucune vrai signification ou justification?
L'oublier un instant, arrêter de tout ramener à lui, de se perdre dans ses souvenirs. Oui bon, mais il arrêtait juste pas de se dire cela, et de faire ceci.

Ah oui, tien, il ne s'était pas présenter. Ç'aurait peut-être été une bonne chose de commencer avec cela... Non, pas avec nécessité. On se présente quand la rencontre est volontaire, quand on cherche à engager une conversation à un inconnu, pas quand on tombe comme ça sur quelqu'un en pleine forêt, au beau milieu de la nuit, alors qu'on cherchait simplement à se perdre et non à mener la jasette.

" Au fait, moi c'est Matthys, pas que ce soit très intéressant, mais bon... "

Parce que après tout, qu'est-ce qu'il en avait à faire lui, qu'il s'appelle Matthys...
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Camille du Lysae
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 6 Jan - 15:53

Si son interlocuteur était quelqu’un de rationnel, qui ne croyait pas a l’existence de toutes ces bestioles maléfiques [dont il faisait partie...], ca n’était pas Camille qui allait le faire changer d’avis. Au contraire, le jeune vampire ne demandait rien de mieux que de ne plus croire à ces contes de fées démoniaques. Quand a son existence en tant que vampire, et la récente apparition de ses longues canines, l’adolescent était tout prêt a croire n’importe quelle explication que l’on lui aurait apportée, pour peu qu’elle paraisse presque cohérente. En soi, ca n’était pas bien difficile, a ses yeux, de trouver quelque chose de plus cohérent que « tu es devenu vampire ».

Camille regarda fixement Matthys ôter le casque de ses oreilles, sans daigner pour autant arrêter la musique qui s’en émanait. Quelques sons saturés de guitare et de basse, alliés à une batterie, virent rompre ainsi la monotonie de la musique du vent s’engouffrant les branches touffues des arbres. Pendant ce temps, Camille avait répondu a la question de son interlocuteur, qui en réponse, haussa les sourcils.

A croire qu’ils ne savaient faire que cela, s’exprimer avec les sourcils. L’un parlait, l’autre fronçait les sourcils, répondait, et le premier haussait les sourcils avant de répondre a son tour, action, réaction. Le terrible monstre des forets décida finalement de lui répondre par la plaisanterie, ce qui arracha un nouveau sourire à notre vampire. Sourire adressé en réalité à lui-même, dont il se moquait intérieurement, a présent. Quelle idée d’avoir cru, ne serait-ce qu’une seconde, a toutes ces stupidités... Les trolls, les elfes, et pourquoi pas les lutins... et les licornes ? Bientôt, la lune et le soleil se pareraient de deux yeux, d’un nez et d’une bouche, avant de se marier, et les étoiles feraient la fête autour des jeunes époux...
Ben tiens, encore un mariage... A croire que ceux-ci le hantaient, bien plus que ces fantômes d’ombres. Etait-ce la soudaine séparation avec Myriam, qu’il n’avait même pas pu saluer une dernière fois, qui le mettait dans un tel état ?

Instinctivement, le jeune vampire secoua la tête, comme pour chasser de sa tête l’image bien trop imprégnée de Myriam, de son sourire, de sa voix, de ses longs cheveux.... Non, il ne fallait pas qu’il pense a lui, il fallait revenir dans cette foret, et arrêter de laisser son imagination le transporter dans la résidence des Du Lysae.

« Du moment qu’ils ne nous approchent pas... »

Répondit Camille d’une petite voix, les yeux encore perdus dans le vague, ne sachant s’il devait croire à toutes ces histoires, ou non, au final. Son esprit lui criait qu’il devenait fou, et qu’il devait oublier toutes ces stupidités, tandis qu’une petite voix, plus lointaine, lui murmurait de se souvenir du jour, pas si lointain, ou avait eu lieu sa métamorphose.

Le monstre des forets le sortit, une nouvelle fois, de ses pensées, en éteignant son lecteur mp3, les laissant à présent seuls avec le bruit du vent, dans les feuilles. Seuls, oui, mais moins seul qu’il ne s’était senti, lui, quelques instants plus tôt, lorsque les premiers bruits avaient retenti dans cette effrayante foret.

« Si je suis très loin, et perdu, alors venir me sauver implique d’aller se perdre très loin dans la foret. »

Répondit finalement le vampire, en fixant a nouveau ses yeux dans ceux du monstre des forets [Désolé, maintenant le nom est collé a Matthys >.<], avec un petit sourire. Puis ses sourcils se froncèrent à nouveau, le jeune homme prêt à reprendre la parole. Mais avant que celui-ci n’ait pu prononcer un mot, le monstre des forets décida de lui dévoiler son prénom. Tiens, faire les présentations, Camille n’y avait pas réellement pensé. Il faut dire que pour lui, connaître le prénom de son interlocuteur n’était pas réellement indispensable, pas plus que de lui donner le sien. Mais après tout, cela ferait une bonne raison de ne plus se l’imaginer comme « Monstre des forets ».

Camille lui répondit par un petit sourire, avant de finalement lui répondre.
« Et moi Camille, enchanté de faire ta connaissance Matthys. »
Son éducation le fit hésiter un instant à tirer une grande révérence au monstre des forets, mais il se raisonna finalement, songeant que Matthys penserai qu’il se moquait de lui, et partirait. Or Camille ne voulait pas le laisser partir, pas avant d’avoir eu la réponse a la question qui lui démangeait l’esprit.

« Et pour quelle autre raison irais-tu te perdre dans la foret, très loin ? »

Oui, finalement, c’était un peu indiscret, de demander a un inconnu de raconter sa vie, mais l’indiscrétion, voyez vous, était a peu près le dernier des soucis de Camille. Le vampire avait vaguement cru comprendre, alors que l’autre l’avait abordé, qu’il cherchait à faire enrager et culpabiliser un ex. Cela s’annonçait plutôt amusant, ou intéressant, comme histoire, pour peu que l’autre daigne la raconter. Oui, mais si Camille, par moments, s’amusait à raconter sa vie a de parfaits inconnus, simplement parce que l’envie lui en prenait, ou qu’il aimait voir leurs réactions, ca n’était pas du gout de tout le monde. Apparemment, la plupart des êtres humains aimaient garder leur vie pour eux, et ne la raconter qu’à des personnes très proches. Paradoxe, paradoxe... Après tout, quelle importance de raconter ses soucis a un inconnu, qui ne vous reverra jamais ? Cela devrait être bien plus facile que de s’adresser a un proche, qui, lui, vous jugera, et dont vous devrez affronter le regard encore de nombreuses fois.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 6 Jan - 20:27

Du moment qu'ils ne les approchent pas.
C'est ce que répondit finalement d'une voix un peu basse l'autre en réplique à sa tirade avec les dites licornes de sa pure invention. Un léger sourire se percha à nouveau sur ses lèvres, sans qu'il y répliqua quoi que ce soit d'autres. Pas nécessairement besoin d'éterniser les sujets sur trois ans non plus...

Matthys replaça un instant le bas de sa veste sur ses hanches. Comme il avait prit si bien l'habitude de le faire, du fait de transformer ce geste en une sorte de tic, quelque chose que l'on faisait à la longue sans plus s'en rendre compte... Oh, comment il était habillé. Cette journée là, il portait encore cette grande veste grise, toujours un peu trop grande pour lui, comme toutes les vestes qu'il portait d'ailleurs. Doublé par l'intérieur d'une rayure grise et noire, elle était un peu découverte par un trou en forme de coeur à l'emplacement anatomique du coeur humain. Concept... Sinon, très simple, outre peut-être qu'il avait marqué les paroles d'une chanson en entier dans l'intérieur du capuchon. Il enfilait aussi une paire de jeans ajusté d'une teinte quelque peu délavée d'un mélange de gris avec ce reflet qui lui donnait une apparence un petit peu verdâtre, kaki... Aux pieds, ses inlassables converses, cette fois d'un bleu -et encore une fois- tournant vers le grisâtre. Ce n'était pas sa seule paire Oh, il devait bien en avoir quatre ou cinq, et la majorité plus usées qu'autres choses, rafistolés avec du simple ruban adhésif opaque par l'intérieur...

Dois comme ça, on pourrait presque dire que l'adolescent était habillé dans une monotonie constance de gris, d'absence de couleur et d'éclat... Ce n'était certes pas totalement faux.
Puis était arrivé l'histoire dudit présumé sauvetage. Et l'autre que répondre finalement que le sauver impliquait -de l'affirmatif à ses propres propos- d'aller se perdre encore plus loin dans la forêt. Ce même léger sourire sur ses lèvres, un léger rire 'en échappant un instant, presque insonore en fait.

" Alors va. "

Certes, réponse pas très très constructive non plus en fait... C'était malgré tout d'un certain sens marrant comme conversation. Alors que ni l'un ni l'autre ne se connaissait réellement -plutôt totalement en fait-, et ils ne faisaient que lancer tirades sans réels sens l'une après l'autres. C'était amusant en fait, plus qu'autres chose. Il avait toujours trouvé un peu ennuyant la dite conversation typique de rencontre alors qu'on ne faisait que se saluer, s'informer sur l'autre, connaître son nom, son âge, sa profession si le cas y était,, ses loisirs, depuis combien de temps il était là, ou là, ou là-bas... Er s'en finissait plus, et on avait plus qu'autre chose l'impression de suivre une entrevue d'embauche.

Alors qu'il avait finalement décider de se présenter, l'autre répondit en faisant de même chose. Répondant qu'il s'appelait Camille, et qu'il était enchanté de faire sa connaissance. Un léger sourire sur les lèvres... C'était en fait presque cérémonieux son truc. Un peu plus et il lui tirait révérence. Ce qui dans le cas présent restait ironique, parce que c'était en fait ce que l'autre avait faillit faire. Il était par la simple pensée de Matthys d'une logique certaine qu'il ne venait pas du même milieu social. Et ce par le simple fait que l'autre, ledit Camille, ait rajouter ce 'enchanté de faire ta connaissance matthys'.
Lui ne répondit pas de même chose, comme se serait du une bonne salutation sur de mêmes circonstances.
Camille... Au fait, Camille, s'était pas un nom de fille, ça?

Oui bon, peut-être qu'au Japon s'en était pas un... Peut-être que ledit Camille ne venait pas du Japon et que dans son pays natal s'en était un? Mais pour Matthys, Camille, ça restait un nom purement féminin. D'aussi qu'il demanda comme ça :

" Camille... C'est pas un nom de fille ça? "

Quelqu'un d'un peu moins direct, franc, et plus poli que l'adolescent se serait certainement restreint de poser telle question. Mais pas lui. Du fait aussi qu'il réfléchissait souvent à ses paroles après les avoir prononcé... C'était quoi déjà ce proverbe ou truc du genre qu'on lui disait souvent qu'il devrait appliquer? Tourner sa langue sept fois dans sa bouche avant de parler. Oui bon, c'était pas du tout son cas en fait, et il n'avait pas tellement l'intention de le faire devenir...
Ah tien, nouvelle chose que sa rupture avec Isas n'avait pas changer. Bine après tout, très peu de choses avait changer? Même qu'il continuait toujours de penser à lui... Ce qui n'était pas quelque chose de proprement nouveau à cette rupture. Quand il sortaient ensemble, il pensait en fait tout le temps à lui... Et là encore, même chose.
Donne-toi du temps Matthys. Était-ce ça une peine d'amour? Pourtant, il n'était pas là à pleurer ou quoi que ce soit en se bourrant de crème glacé comme les filles qu'il connaissait en peine d'amour faisait...

Puis l'autre lui demanda finalement pourquoi, outre le fait de venir le sauver, il voulait se perdre très loin dans la forêt.
Se sourire sur ses lèvres. Oh, ça c'était encore mieux quand on lui demandait de raconter sa vie. Parce que oui bon, se lamenter sur ses problèmes à autrui, et raconter sa vie à ses mêmes personnes, alors qu'il ne les connaissait aucunement, il adorait ça et le faisait presque tout le temps. Oui bon, avec exemple ce chauffeur qui l'avait mener ici qui avait du endurer pendant un peu plus d'une heure complète sa conversation à une voix...

" Ahah... Hum... Ben en fait, c'était principalement dans le but de faire culpabiliser Isas, lui c'est mon ex-copain, parce qu'il m'a larguer ben... tout à l'heure. En prétendant qu'on serait trop loin. Et en m'annonçant carrément que si on restait ensemble, il allait volontairement me tromper. Mais le connard il m'implique de même là-dedans en disant que j'aurais faite la même chose aussi. Alors en me perdant, la nouvelle serait très rapidement aller à ses oreille, parce que je le sais tout simplement... Il aurait culpabilisé, pensé que ses sa faute, et dramatisé en pensant que je me serait suicidé. Ce qui serait tant mieux pour lui. "

Il avait maintenant ce léger sourire sur les lèvres. Parce qu'il était fier de son idée, même si à la fois, c'était un peu méchant... Mais pour lui, là, ça lui plaisait. Il avait réellement envie qu'Isas culpabilise, qu'il se sente mal, qu'il regrette... Il avait envie aussi qu'il aille se faire voir, mais bon, cette fois, plus moyen de lui faire transmettre ce message. Et comme dernière parole avant de partir, ça lui avait quand même créé un bon départ.
Il reporta son attention sur le Camille en question. Ah oui, et lui tant qu'à faire, il faisait quoi ici, et torse nu au départ d'autant plus?

" Et sérieusement, parce que je doute que ce soit réellement pour fuir des créatures d'imaginaire, tu faisait quoi ici... à moitié dénudé? "

Il insista avec un sourire sur le 'à moitié dénudé'...
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeDim 7 Jan - 1:53

Décidemment, Matthys paraissait plutôt amusant, comme monstre des forets. Et au lieu de jouer aux bonnes manières, comme notre vampire avait tenté de le faire, lui semblait avoir posé directement la question qui lui était venue à l’esprit. Mais il n’y avait nulle crainte à avoir, notre jeune homme n’était pas habitué à se vexer pour si peu. Non, en réalité, il fut plutôt surpris par la question. Camille, un nom de fille ? Ecoutant cette réplique, le jeune vampire leva le sourcil droit. C’est vrai, des filles, il n’en avait pas connu beaucoup, pour ne pas dire aucune. Les seules dont il n’avait jamais entendu parler étaient les princesses de ses contes de fées, et se nommaient toutes « Princesse ». Pour peu, notre jeune vampire croirait que c’était le destin de toutes les filles du globe de se nommer ainsi. Mais apparemment, il existait un autre prénom que princesse, et ce second prénom n’était nul autre que le sien.

« Un prénom de fille ? »

Répéta Camille d’un air étonné, ses yeux clairs toujours plongés dans ceux de Matthys.

« Je n’en sais rien, je ne connais aucune fille »

Bah oui, d’un coup, il ne passait pas pour quelqu’un de très populaire, voir même pour un plouc retiré au fin fond de sa campagne, entouré de vaches et de brebis. Mais de toute manière, il ne cherchait aucunement à se vanter et flatter son égo. Des garçons non plus, il n’en avait pas connu beaucoup. Finalement, à part Myriam et son père, il n’avait presque connu personne.

Agréablement surpris, Camille put constater que Matthys s’était plié à sa question, et avait accepté de lui conter sa vie, contrairement a ce que notre vampire avait pu penser. Alors comme cela... il faisait partie, lui aussi, de cette catégorie de gens, qui s’amusent à raconter leur vie au premier venu. D’après Camille, il avait bien raison, d’ailleurs. Quel besoin de cacher sa vie a un inconnu, que l’on ne reverra jamais ? De quoi devrait-on avoir peur, devant une personne croisée au hasard, dans la rue ou dans la forêt ? Le jeune vampire écouta le récit de son interlocuteur avec un petit sourire au coin de la bouche. Il ne s’agissait pas exactement de l’histoire qu’il avait pu s’imaginer, mais le récit était plutôt intéressant. Matthys avait une manière assez directe d’annoncer les choses, sans tourner autour du pot pendant trois heures. Simplement, il lui exposait les faits, attendant sans doute une réponse de la part de sa rencontre forestière.

« Et tu veux te perdre pour faire culpabiliser un connard ? »

Le vampire se doutait bien que Matthys ne le considérait pas réellement comme un connard, auquel cas il ne se serait donné aucun mal pour le faire culpabiliser, se contentant de l’ignorer. L’attachement du jeune garçon a cet Isas était évidement, et paraissait égal, sinon plus fort, que celui de Camille pour Myriam. Après tout, ils se retrouvaient tous deux dans la même situation, ou presque... Ils avaient tous les deux étés séparés de leur moitié en se faisant envoyer ici. La seule et petite différence résidait dans les circonstances de la séparation. Car si Matthys, s’était fait larguer en apprenant que son copain le tromperait de toute manière, et l’engageait à faire de même, Camille, lui, s’était vu changé en vampire, après avoir tenté d’échanger un simple baiser avec son cher et tendre. Détails, détails... A ceci près, les deux étaient identiques, et se retrouvaient à présent tous les deux perdus dans cette stupide foret aux ombres effrayantes.
Et puisque Matthys lui racontait sa vie, Camille n’allait pas se gêner pour faire de même.

« Peut-être que je devrais aussi faire culpabiliser le mien, d’ex... Après tout, il m’a pris tout mon sang alors que je voulais juste l’embrasser, et après, il m’a transformé en... enfin voila, il m’a quitté aussi»

Avant de prononcer le mot « vampire », Camille s’arrêta, songeant que Matthys ne le prendrait à nouveau pas au sérieux, s’il lui avouait être un vampire. Après tout, lui-même avait du mal à y croire, alors comment un inconnu pourrait-il y parvenir, s’il n’était pas vampire lui-même, à supposer que cette espèce existe finalement ? De plus, Matthys semblait plutôt être quelqu’un de rationnel, du moins assez pour ne pas croire a ce genre d’imbécilités. Du moins, c’était ce qu’il semblait être, a première vue.

Un petit silence s’installa entre les deux vampires, avant que Matthys ne se décide à demander a notre vampire ce qu’il était réellement venu faire ici. Cette dernière question arracha un petit rire à Camille. Il jeta rapidement un coup d’œil à son torse, qui n’était pas beaucoup plus vêtu qu’avant, le tissu posé sur ses épaules menaçant de retomber d’une minute à l’autre. « Sérieusement »... ce mot-ci amusa beaucoup notre vampire. Car s’il avait tourné, plus tôt, sa phrase de manière ironique, il n’avait que trop dit la vérité au monstre des forets. Bon, peut être pas au sujet des trolls et des elfes, dont il n’était pas réellement sûr de l’existence, mais au sujet des vampires, ça n’était que pure et simple réalité. Mais soit, alors que Matthys lui demandait ce qu’il faisait réellement ici, Camille allait devoir lui mentir, sous menace de passer pour un hurluberlu né de la dernière pluie et traumatisé par ses contes d’enfants.

« Eh bien... je m’apprêtais à ôter mon pantalon et m’offrir au premier venu.»

Répondit Camille, sans retenir un petit rire. Oui, en fait, ça ne faisait pas plus sérieux que son histoire de trolls, elfes et autres créatures, et ça ne l’était pas. Mais allez chercher une raison valable lorsque vous n’en avez aucune. Le vampire aurait aussi pu dire, les yeux plongés dans le vide, qu’il recherchait un peu de tranquillité au fond de cette forêt, loin de toute civilisation... mais si l’on connaissait le jeune homme, cela aurait paru... encore moins crédible qu’une histoire de vampires ou de strip-tease. Et puis surtout, les réponses sérieuses, dans ce genre de circonstances, n’étaient pas sa tasse de thé. Alors autant ne pas faire dans le subtil, au contraire.

« Seulement, tu es venu avant que je ne finisse de me déshabiller. »

Finit-il dans un semblant de soupir, mimant une mine déçue. Bah tiens, maintenant, il allait passer pour un exhibitionniste, le Camille, ou faire fuir le nouvel arrivant, au choix. Le jeune vampire vint presque à regretter ses paroles, qui allaient surement faire partir Matthys. Et il se retrouverai seul à nouveau, perdu au milieu de ses vilains fantômes. Seulement, regretter des paroles, et les retirer, ca n’était pas tellement dans les habitudes de Camille, et de ce fait, il ne fit rien pour faire changer Matthys d’avis, priant intérieurement pour que ce dernier ne le laisse pas seul au milieu des bois.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeDim 7 Jan - 9:56

L'autre, et il devrait peu-être s'habituer à l'appeler directement Camille, malgré qu'à ses oreilles ce nom aurait mieux concorder à une nana aux cheveux blond, mais ce n'était pas le cas, et de tout contraire en fait, vu que son interlocuteur se retrouvait plutôt à être un jeune homme aux cheveux noirs, de tout contraire de son idéaliste du nom Camille... Oui bon, le Camille en question, parut plutôt surpris par sa propre question en fonction de son nom. C'était du moins ce que Matthys en déduit vu la réaction qu'il, soit répéter la majore partie des mots qu'il venait tout juste de lui-même prononcer.
Il finit toutefois par réellement répondre, disant qu'en fait il n'en savait rien, qu'il ne connaissait aucune fille.

" Oui bon... alors faute de point de vue, on garde le mien vu sa majorité. "

Majorité de un contre deux? Si c'était majorité encore. Mais comme l'abstinence de réponse comptait comme un vote annulé, alors le tout se résultait à une majorité de un contre un, donc encore mieux, une totalité. Alors voilà, simple, il avait raison, Camille restait un prénom de fille.
Une question surgit quelques instants toutefois après dans son esprits, quelques instants après avoir répondu cela. Avait-il dit, le Camille, qu'il ne connaissait aucune fille? Matthys s'arrêta un instant dans ses gestes, aussi minimes résultaient-ils, se répétant à lui même les paroles que l'autre avait prononcé quelques instants plutôt. Non, il avait en effet bel et bien dit cela. Comment était-ce possible de n'avoir jamais... connu de fille? C'était un peu insensé, il fallait se l'avouer. N'avait-il pas même de mère? Où alors on l'avait arraché à sa mère tout jeune pour le mettre clos n'importe où, dans un parfait état de réclusion totale, et on décidait de le lâcher maintenant comme ça, pour voir comment il allait se débrouiller? Peut-être qu'on lui avait aussi fait accroire que les filles n,existaient pas, et que tous les humains sur terre étaient des hommes... Non, celle-là était très peu probable.

" Attend. Est-ce que tu viens de dire que tu n'as jamais connu de fille? C'est pas un peu tiré par les cheveux ça? T'as vécu cloîtré je sais pas où ou quoi? "

Oui bon, c'était un peu, très, direct comme manière d'aborder les choses. Mais Matthys n'avait jamais réellement eu 'habitude de se formaliser, s'empiéter les roues avec diverses balises, consentements, contrats écrits ou quoi que ce soit d'autres... Oui bon, et puis s'il était vexé où quoi que c soit d'autre, il n,aurait eu qu'à l'envoyer se faire voir. Ça aurait fait une jolie chaîne après tout. Camille qui l'enverrait lui se faire voir, lui même renverrait la balle à Isas, et puis lui... et bien...Une boucle sans fin peut-être?

Était alors advenu lui-même qui avait raconter, une nouvelle fois, son histoire, cette fois à ce Camille. Il avait terminer le tout comme ça, d'un sens s'attendant à ce que l'autre rajouter quelque chose, de l'autre doutant qu'il y avait quelque chose que ce soit à rajouter. Mais Camille lui avait finalement posée cette question, qui l,avait fait l'instant d'un temps s'arrêter de tout, pour y réfléchir un peu. Pour un fois qu'il n'y répondait pas du tac au tac en disant à peu près n'importe quoi... S'il voulait se perdre pour faire culpabiliser un connard. Il était d'une certaine véridicité que vu sous cet angle... Pourquoi s'en soucier, chercher à le faire culpabiliser, alors que d'une certaine théorie, il le détestait et n'en valait même pas la peine...?
Non, ce n'était pas un connard, son Isas. Son Isas. Ce n'était plus le sien à présent. Et quoi qu'il aurait voulu y faire, ça n'aurait rien changé. Mais une chose était sur, il n'était pas un connard, comme il le prétendait depuis quelques heures à peine. Après avoir tenu rôle de son meilleur ami pendant plusieurs années, amant et copain pendant plus d'un an... Après lui avoir dicté presque tout, après la,voir n quelque sorte guidé, lui avoir donné ses principes. S'il était un connard, alors il en était un aussi. Mais c'était son Isas, et il n'arrivait pas même à penser que ce pourrait être celui d'un autre. Et il se devait de le faire culpabiliser, parce que c'était comme ça, point final. Et quoi que l'autre pourrait y dire, ça ne changerait rien. Isas devait le regretter. Il devait se rendre compte qu'il avait fait une erreur...

Il secoua finalement un peu la tête, comme pour enlever ces pensée de son esprit et revenir à la réalité, avant de répondre, pour une première fois dans un sérieux et un certain état un peu troublé :

" Je... En fait, c'est que je croit pas vraiment qu'il... "

Oui bon, c'était pas très bien parti pour la réponse logique par contre...

" Oui bon... C'était -mon- Isas, et il avait juste pas le droit de me larguer, voilà. "

Il aurait au moins essayé?
Camille lui arracha à la suite un sourire quand lui aussi se décida à lui raconter sa vie... Disant que finalement, peut-être devrais-til à son tour faire de même, faire culpabiliser son ex. Sauf qu'il continua en rajoutant qu'après tout il l'avait vidé de tout son sang parce qu'il voulait l'embrasser, et qu'à la suite il l'avait transformé. En quoi? Il ne dit pas, disant simplement qu'il l'avait quitté. Un froncement de sourcils de la part de l'adolescent. Est-ce qu'il se moquait encore de lui cette fois? Ou il se jouait poète avec un tas de métaphores qu'après tout personnes ne comprendrais? Peut-être simplement parce qu'il n'avait pas envie de se faire niaiser, il opta lui-même pour cette théorie de métaphores, se disant qu'après tout ça coordonnait à peu près avec ses bonnes manières de salutation d'un peu plus tôt...? Ça tenait la route comme explication, et ça lui suffit, de sorte qu'il ne releva pas le fait.

Puis il répliqua finalement au fait de qu'est-ce qu'il venait faire ii, en plein milieu de la forêt. Et si matthys avait dans sa question rajouté un <sérieusement>, il ne l'était à coup sur aucunement dans la réponse de Camille. Surtout en raison de ce léger rire qu'il laissa échapper de ces lèvres après la simple première phrase.
Ôter son pantalon et venir s'offrir au premier venu... Oui oui. Bien sûr. Et d'autant plus qu'il n mit pas de temps à continuer sa tirade en rajoutant avec cette fausse mine déçu et ce semblant de soupir que lui-même était arrivé avant qu'il aille finit de se dévêtir.
La pointe d'un même sourire sur les lèvres, Matthys finit par rajouter :

" Oh... si ce n'est que ça. Autant faire quatre pierres d'un coup. Je fait mine de repartir, tu continue ton strip-tease en solo, je reviens alors que tu seras complètement nu, on se fait l'amour ici sur le sol, puis après on va se perdre bien loin en forêt. Tout ça en s'arrangeant pour que le tout arrive aux oreilles de nos ex respectifs. Alors en plus de les faire culpabiliser, on les rendra jaloux pour avoir finalement passé aux actes avant eux. "

N'était-ce pas merveilleux?
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeLun 8 Jan - 3:55

N’avoir jamais connu de filles, effectivement, cela pouvait paraître tiré par les cheveux, et complètement irréel. Quoi qu’a bien y réfléchir, peut être moins que d’avoir été métamorphosé en vampire en échangeant un simple baiser. Mais aussi invraisemblable que cela paraissait, c’était bel et bien vrai, puisque Camille avait passé une longue partie de sa vie dans la résidence des Du Lysae, dont il n’avait jamais vu la femme, et que la sienne était morte. Quand à sa vie avant l’emménagement dans cette résidence, à vrai dire, il n’en avait pas le moindre souvenir. De ce fait, il n’avait jamais connu de fille, et pas beaucoup plus de garçons. Le schéma traditionnel du couple, à savoir femme-homme, il ne le connaissait que par quelques histoires racontées par son père, sans réellement savoir s’il en était de même dans la vie réelle. Mais apparemment, le contraire n’était pas plus anormal, puisque le jeune monstre des forets lui parlait sans gêne d’UN ex.

« Oui, j’ai vécu cloitré, effectivement, chez un vampire, avec son fils »

Lui répondit-il finalement, amusé par l’étonnement que son ignorance des filles avait provoqué chez Matthys. Pour sur, ce dernier ne le prendrait à nouveau pas au sérieux, et il y avait de quoi. Il allait finir par le fuir, las de toutes ces soit disant moqueries, qui n’en étaient d’ailleurs pas. Mais avec le ton rieur qu’avait pris Camille, et l’irrationalité de sa phrase, seuls un crétin ou un vampire auraient pu le croire. Et pourtant... une fois de plus, le jeune vampire ne faisait que dire la vérité, pauvre solitaire incompris de notre société.

« C’est lui, d’ailleurs, son fils, mon ex »

Ex ?... Pouvait-il réellement employer ce mot ? A vrai dire, leurs sentiments étaient forts et réciproques, mais jamais les deux ne s'étaient réellement embrassés. Et puis pourquoi « Ex » ? Ils n’avaient jamais été ensembles, certes moins aujourd’hui que jamais, puisqu’à présent séparés par une distance non-négligeable, mais leur séparation n’avait pas pris l’allure d’une rupture. Plutôt d’un simple au revoir, peut-être même un adieu. Pourtant, leur dernière entrevue ne s’était pas passée comme celle de Matthys et son Isas. Non, lorsqu’ils s’étaient vus pour la dernière fois, Camille avait embrassé Myriam, avant de s’effondrer dans ses bras. C’était Lena qui avait décidé de les séparer, et le jeune vampire restait convaincu que Myriam serait resté avec lui, s’il avait pu choisir.
Sur demande de Camille, Matthys lui avait ensuite raconté une partie de sa vie, que notre jeune vampire avait écouté avec beaucoup d’attention, passionné par la vie d’autrui. Si elle n’était peut être pas exceptionnelle aux yeux de tous, pour Camille, qui n’avait jamais connu d’autre personne, donc aucune autre vie, elle l’était, et le récit était passionnant, même s’il finissait mal, malheureusement pour Matthys. A croire que toutes les relations étaient condamnées a mal se finir, mis a part dans les jolis contes de fées, ou tout était rose.

« Qu’il soit un connard ? »

Finit Camille, achevant la phrase que Matthys tentait avec peine de bredouiller. Apparemment, cette rupture l’avait profondément touché, au point d’ailleurs de vouloir s’auto-convaincre que l’homme avec lequel il avait passé un bout de sa vie n’en valait pas le coup. Comportement étrange aux yeux de Camille, qui, a sa place, en aurait d’autant plus voulu à son ex en question si ce dernier s’était justement révélé être un connard. Le vampire, lui, aurait cherché à tout prix a l’innocenter, et a se convaincre qu’il n’en était pas un. Et ca n’était d’ailleurs pas comme si le sien l’était. Après tout, Myriam l’avait juste tué, quelle importance ?

Matthys continua sur sa lancée, regrettant à nouveau son Isas, qui, selon lui, n’avait pas le droit de le plaquer. Beh tiens, c’était vrai quoi, les ex devraient avoir interdiction formelle de plaquer... auquel cas ca ne serait plus des ex, d’ailleurs.

« Il n’avait pas le droit ? Ah oui ? Tu devrais lui faire un procès. »

Répondit Camille avec un petit sourire, sans oublier le clin d’œil assorti, avant de poursuivre.

« C’est vrai, après tout, ca ne se fait pas de plaquer les jolis jeunes hommes. »

... Autant les mordre et les transformer en vampires, c’est tellement plus amusant. Oui, sauf qu’Isas aurait sans doute eu du mal à transformer Matthys en vampire, vu que ce dernier l’était déjà... mais ca, c’est un autre problème, que tout le monde ici, le concerné y compris, ignorait.

Puis son compagnon lui avait demandé ce que Camille était venu faire, ici. La question n’était pas si mauvaise, en fait, pour peu qu’il ait une réponse à lui fournir. Et comme il n’en avait pas sous la main, le vampire avait du en inventer une, sur laquelle Matthys répliqua.
Avec un petit rire, Camille écouta le scenario que ce dernier lui proposait. Oui, cela pouvait convenir, après tout, c’était presque ce qu’il avait imaginé. A un détail près, c’était qu’il n’avait pas envie d’aller se perdre encore plus loin dans la foret. Quoi que, au moins, cette fois-ci, il serait accompagné, petit point de réconfort. Ce qui était certain, ou presque, c’est que l’ex de Matthys risquerai de culpabiliser. Le sien par contre... le sien n’entendrait jamais la nouvelle, en fait, pour peu qu’elle parvienne aux oreilles de Lena, et le sien n’aurait sans doute aucune raison de culpabiliser.

Camille jeta un coup d’œil au sol, reconsidérant les propos de Matthys comme si ceux-ci avaient été sérieux, avant de reprendre la parole, un air grave qui ne lui allait décidément pas tellement, collé sur son visage, masquant momentanément son humeur joyeuse.

« L’ennui, c’est que le sol, ici... »

D’un frôlement de chaussure, Camille déplaça quelques brindilles en soupirant, avant de relever ses yeux vers son compagnon.

« N’a pas l’air très confortable, vois-tu ? »

Un nouveau petit rire s’échappa de la bouche de Camille, alors que ses deux yeux avaient quitté momentanément ceux de Matthys pour se reporter vers le sol. Non, vraiment, un sol plein de brindilles, et humide par-dessus le marché, n’était pas ce dont on pouvait rêver de mieux pour une première nuit de noces... Qui n’était pas de noces, par ailleurs, mais apparemment, ce soir-la, ses pensées étaient monopolisées par le mariage et les fantômes. Il ne lui manquait plus que quelques millilitres d’alcool dans le sang pour se mettre à genoux et demander en mariages l’inconnu qui était venu le sauver au milieu de ces fantômes. Mais n’ayant rien bu avant de venir ici, Camille ne céda pas a cette pulsion-ci, et ne rajouta rien qui ne puisse traumatiser son nouvel arrivant, qui ne semblait d’ailleurs pas si facilement traumatisable...

« Mes projets de soirée sont parfois stupides, en fait »

Finit-il par dire, remontant son regard vers celui de Matthys. Oui, en l’occurrence, ca n’était pas son réel projet pour la soirée, comme le monstre des forets devait s’en douter, mais entre faire l’amour a un inconnu et échapper a une horde de vampires assoiffés de sang, au risque de se faire rattraper et massacrer, finalement, le second projet paraissait plus sympathique, même si Camille n’avait, a proprement parler, pas réellement d’expérience dans ce domaine. Par contre, dans la vampirisation, il n’en avait que trop, et la savait négative. Mais pour l’instant, Matthys ne lui mettant pas des canines sous la gorge pour l’obliger a lui offrir son corps, le dilemme ne se posait pas, en réalité, et c’était lui, uniquement lui et sa stupide conscience, qui s’imposait mentalement ce genre de choix, comme des enfants jouant au « tu préfère mourir ou te marier avec truc-bidule » tout en sachant pertinemment que truc-bidule est la pire hantise de l’autre.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeLun 8 Jan - 8:40

Décidément, pas moyen d'avoir une réponse sérieuse dans cette conversation, non?
Et voilà que le Camille lui répondait d'un certain affirmatif, mais en troublant sa réponse par le fait qu'il avait vécu cloîtré avec un vampire et son fils. Ce qui en fin de compte n'était pas aussi mal qu'aucune réponse du tout. Parce que dans tout cela, il n'arrivait même plus distinguer ce qui se résultait d'une certaine véridicité dans tous ces propos, si seulement du moins il y avait.
Oui bon, ou encore là, peut-être se jouait-il de métaphores. Ça pouvait très bien être un poète dans l'âme, s'improvisant quelconques politesses, et jouants des mots compliqués, des situations étranges, d'inconnu ou d'imaginaire, pour ne décrire que simple banalité. Peut-être en fait que ce vampire n'était simplement que quelqu'un de très méchant, parce que après tout, un vampire, c'était pas très très gentil non plus. Te mordre et te voler tout ton sang... Y'avait-il du moins quelconque ouvrage ou légende ou les vampires jouait un rôle bienveillant et sauveur? Il en doutait.

C'était tout de même étrange. Vivre cloîtré à cette époque, au XIième siècle. Avec cet apport de loi sur les droits de l'homme, sur les droits d'autrui, ces conventions par-ci par-là, qui protégeait un peu tout le monde de quelconque discrimination, qui faisait valoir les droits et devoir de tout être humain. Prônant le fait que tous naissaient égal... Était-ce volontaire cette réclusion? -Et encore si c'était le cas-. Peut-être qu'il avait été la proie d'un kidnapping. Peut-être croyait-il qu'on vivait encore au même mode vie que dans la renaissance ou autre époque du même genre. Il avait vu cela souvent, à la télévision, ou aux nouvelles. Des sortes de sectes, qui forçaient les gens à vivre selon d'autres époques. Et parfois, des enfants naissant de couples dans ce monde, y croyant comme un vrai, comme le seul et unique monde...

Après tous, il ne savait même pas s'il avait réellement vécu cloîtré, à quoi en valait la peine de s'imaginer de lors et déjà un tas de scénarios tous plus loufoques les uns que les autres?
L'Autre rajouta finalement que son ex lui était justement le fils de ce-dit vampire. Oui bon... c'était pas une très grande surprise si justement il avait vécu en réclusion avec cette-dite personne et son père. Une possibilité de 50% de chances de tomber amoureux de l'un ou de l'autre... Mais ça restait encore bien plus plausible que ce soit avec le plus jeune des deux, qui devait être bien plus proche de son âge...

" Le fils d'un vampire... Original comme copain, surtout pas très rassurant. "

Oui bon, si lui jouait le jeu avec tout ces vampire et tout ce tralala sorti tout droits de légendes fantastiques, ce qui créait la certaine ironie de la situation restait que l'autre ne faisait que parler franchement, dictant la pure vérité.
Ça s'annonçait dors et déjà un peu chaotique le moment venu où il apprendrai qu'un vampire, il en était lui même un. Et d'autant plus que certaines preuves lui étaient manquantes. De sorte ses anciennes canines. Et puis après tout, il n'était pas totalement vampire. Son sang restait à moitié humain, l'une des bonnes raison du pourquoi ce n'était pas devenu un désir vital, mais plutôt un goût exquis selon une certaine dépendance. Et aussi chose qui avait facilité à faire passer son cas pour l'un de syndrome de Renfield.
Mais le fait restait que sur cet instant, l'idée d'avoir un copain vampire ne lui plaisait pas tellement. Ces canines à qui on les sait capable de nous sucer tout notre liquide vital, cette personne qu'on connaît capable dans un élan affamé de nous tuer sans peut-être réellement le vouloir...

Puis alors qu'il avait tenté de s'expliquer, dans un instant de sérieux, pourquoi il voulait tant faire souffrir Isas, et qu'il n'était même pas apte à terminer sa phrase, que le Camille la finit pour lui. Sous une forme un quelque peu interrogative, <qu'il soit un connard>. Oui bon... c'était exactement ce qu'il ne voulait pas dire, mais ça restait la vérité.
Déviant un instant le regard, comme si finalement, il ne voulait pas réellement avouer qu'il s'agissait de la vérité, il acquiesça finalement d'un simple et unique geste de tête.
Après quoi il avait finit par rajouter qu'Isas n,avait simplement pas le droit de le quitter. Et l'autre d'à son tour répliquer, Matthys ramenant alors son attention vers Camille, qu'il devrais lui faire procès. Riant un peu, le clin d'oeil s'en suivant... Matthys entrouvrit un instant la bouche, comme pour répliquer... Mais il n'en dit rien, que l'autre continua dans un certain sarcasme, c'est du moins ce que lui même en déduit des phrases et de la tournures qu'elles prenaient dans sa tête, que ça ne se faisait pas de plaquer les joli jeune homme... Était-ce en même temps un compliment? Il n'aurait su dire, surtout parce que le sujet ce résultait à Isas, et qu'il avait perdu presque toute déduction ou quoi que ce soit à y penser depuis qu'il s'était fait larguer.

" Après plus d'un an ensemble il aurait du me fournir une meilleur explication... non? Et puis d'abord je suis certain qu'il m'a certainement déjà trompé, avec ce qu'il a dit, c'est tout ce qui a du sens. "

Oui bon, et voilà qu'il recommençait encore. Le sujet -Isas- était peut-être un peu une pente raide pour cette journée [et probablement au moins les quelques jours encore à venir, le temps qu'il s'en remettre...] sur laquelle valait mieux ne pas s'aventurer à moins de vouloir en entendre parler encore très longtemps, de voir l'adolescent s'étaler sur l sujet, se lamenter, se plaindre, et remettre toute la faute sur son ex, qui en l'instant d'un instant avait passé entre un sentiment d'amour à de haine. Oui bon... le sentiment d'amour, c'était malgré tout encore un peu là, même s'il ne voulait pas vraiment l'avouer...

Puis arrivée cette tirade. À ses oreilles c'était un jolie coup. Car en plus de culpabiliser, Isas serait jaloux. L'avoir plaquée pour pouvoir se faire d'autres monde et se rendre compte que finalement Matthys s'y était fait bien avant lui...
Et l'Autre de finalement répondre que l'ennui résultait au sol, qui ici...
Son regard plongea à son tour vers le sol, où le Camille déplaça de son pied quelques brindilles, avant de le remonter vers son interlocuteur, qui finit sa phrase en rajoutant que ce dernier n'avait pas l'air très confortable. Cette pointe de sourire qui naquit sur le coin des lèvres de l'adolescent. Avant qu'il laisse entendre un simple :

" Dommage... "

Le tout avec cette légère moue et ce ton de voix faussement déçu, mais toujours cette pointe de sourire sur le coin des lèvres qui gâchait un peu cette allure qu'il aurait voulu sur cet instant se donner.
Et lui qui venait tout lui gâcher sa fabuleuse mise en scène à cause d'un simple sol un peu trop humide et remplie de brindilles.

" T'as mieux à me proposer alors? "

Oui bon, s'il lui gâchait son plan, c'était qu'il en avait peut-être un en tête. Du moins, Matthys, lui, aurait bien aimé, qu'il finisse avec un, de plan. C'était plus amusant que d'aller se perdre tout seul comme un con. Et puis après, si on le retrouvait, il aurait simplement l'air plus ridicule qu'autre chose.
Et Camille de finalement rajouter que ses projets de soirée étaient parfois stupides en fait. Matthys rit légèrement

" Oui bon... quoi qu'ici, il ne semble pas y avoir réellement de place ou aller sans avoir à se faire plusieurs heures de voiture. Donc en l'occurrence, tes projets de soirée restent très bien, compte tenu du fait que t'aurais été l'un des seuls à réellement t'amuser cette nuit... "

Ce sourire toujours sur les lèvres, amusante rencontre après tout. Avant de finalement rajouter :

" Dommage que tout tombe à l'eau à cause de ce sol... non? "
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeJeu 11 Jan - 0:51

A la première réplique de Matthys, Camille ne répondit tout d’abord rien, se contentant de laisser ses yeux plongés dans les siens, immobiles, son regard intense passant dans les yeux de son interlocuteur comme s’il les traversait. Effectivement, un fils de vampire, ca n’était pas ce qu’il y avait de plus rassurant, pas plus d’ailleurs que de vivre chez le vampire en question. Mais leur nature de vampire, évidemment, il ne l’avait su que tard, bien trop tard, lorsqu’il avait été envoyé ici. Ceci ne lui aurait d’ailleurs surement pas posé de problèmes, avant. Savoir que Myriam se prenait pour un vampire, puisqu’assurément il ne l’aurait pas réellement cru avant le moment fatal, l’aurait surement plus amusé qu’autre chose. Les choses se seraient surement passées autrement, aussi, s’il l’avait su plus tôt. Peut-être n’aurait-il pas été tué, peut-être serait-il toujours aux cotés de Myriam. Tant de suppositions qui ne faisaient, en fin de compte, pas tellement, voir pas du tout, avancer le problème.

« Je ne le savais pas »

Se contenta-t-il de répondre finalement d’une petite voix, bien plus tard, rompant momentanément le silence installé entre les deux vampires. Puis le sujet était revenu sur Isas, l’ex de Matthys. Il semblait être à ses yeux bien plus important que ne l’avait jamais été Myriam pour Camille, la seule personne qu’il ait pourtant réellement connue. Mais contrairement à son compagnon, lui ne ressentait pas le besoin de ressasser sans cesse ce passé, du moins pas à voix haute. Evidemment, il en était bien autrement dans sa tête, puisque, devenu vampire grâce à lui, tout ce qui se rapportait a sa nouvelle nature ne pouvait que trop lui faire penser à Myriam.

Apparemment, lancer Matthys sur le sujet « amours [gloire et beautééé] » n’était pas la meilleure idée, s’il désirait passer une soirée tranquille, et qu’il en soit de même pour son compagnon. Non pas que la vie d’autrui ne l’intéresse pas, bien au contraire, comme dit précédemment, Camille ne pouvait qu’en être passionné. Seulement, les lamentations, ca n’était, de loin, pas le sujet le plus joyeux qu’il soit. Et au final, ca n’en dirai surement pas plus long a Camille sur la vie de Matthys, après tout. Par ailleurs, si ce dernier désirait trouver chez le vampire un quelconque réconfort ou des conseils pour regagner le cœur de celui qui l’avait quitté, il ne comprendrait que trop vite que son compagnon ne pourrait lui apporter aucune aide. Camille n’avait jamais connu de rupture aussi douloureuse que celle que semblait vivre son compagnon, et en ce sens, peut-être pouvait-on dire qu’il était plus chanceux. Seulement, s’il n’avait pas connu de rupture, l’amour ne lui était pas beaucoup plus familier, et ses conseils demeureraient surement inutiles. C’est pourquoi Camille décida de ne rien ajouter, cette fois-ci, jugeant que toute réponse aux propos de son vis-à-vis se révélerait inutile. Et si Matthys le souhaitait réellement, il n’aurait qu’à poursuivre son récit et ses lamentations. Après tout, Camille n’était pas contre le fait de l’écouter, bien au contraire, et chaque mot qui sortait de la bouche de son interlocuteur pouvait être sur de trouver une oreille attentive auprès du vampire.

Mieux à proposer ? Alors comme ca, ses deux occupations de soirée ne suffisaient pas à Matthys ? Oui, peut être, il fallait l’avouer, elles n’étaient pas ce que l’on pouvait faire de plus... classique. Mais après tout, aller se perdre dans une forêt, le soir, et être accosté par un inconnu, mentalement accompagné d’un soit disant connard d’ex, ca n’était pas non plus ce que l’on faisait de plus courant.

« Non, je n’ai pas vraiment mieux »

Se contenta-t-il d’ajouter cette fois, sans prendre le temps d’inventer une autre occupation aussi réaliste que les premières. Alors qu’il avait fini par décréter que ses projets de soirée étaient stupides, Matthys répondait qu’il aurait surement été le seul à s’amuser. Il se serait plus amusé qu’en fuyant ceux de sa propre espèce, cela ne faisait aucun doute. Mais il y avait surement plein de personnes dans cet établissement qui avaient des meilleurs projets de soirée que lui. Enfin, son interlocuteur finit en ajoutant qu’il était dommage que tout « tombe à l’eau » a cause de ce satané sol.
Tombe à l’eau… oui, c’était bien le cas de le dire, avec ce sol trempé. Effectivement, cela aurait pu paraître presque dommage, ainsi présenté, si l’intention première de Camille avait effectivement été de s’offrir à Matthys. S’arrêter si près du but, pour une si stupide histoire de brindilles... Non, le vampire ne se serait effectivement pas arrêté pour si peu. Alors, pour continuer dans son jeu, Camille fit mine de réfléchir, avant de reprendre la parole.

« Dommage, en effet... heureusement qu’il y a de l’herbe, plus loin. »

L’herbe, elle aussi, devait surement être mouillée... Oui, mais avouez qu’il y a moins de chances de se piquer le postérieur avec un brin d’herbe qu’avec des branches de sapin... Le confort avant tout.

« Vois-tu, je n’aimerai pas te décevoir. »

Observant son compagnon de ses grands yeux clairs, une nouvelle idée traversa l’esprit du vampire, pour occuper la soirée, du moins une partie. Oui, mais cette occupation, il en était presque certain, ne plairait pas beaucoup a Matthys, l’esprit trop obnubilé par un ex. Ceci dit, cela s’avérerait plutôt amusant, de laisser le doute planer dans l’esprit de son compagnon de fortune. Et puis peut-être que cela lui ferait oublier un instant cet Isas, qui ne semblait pas daigner sortir des pensées du demi-vampire. Après tout, si ce dernier n’était pas satisfait de cette nouvelle idée, il n’aurait qu’a s’en prendre a lui-même. Ne venait-il pas de demander s’il avait une meilleure idée pour occuper sa soirée ?

Sans plus hésiter, Camille s’avança doucement vers le jeune homme, avant de poser sa main droite sur la joue gauche du jeune homme. Il laissa un instant ses longs ongles frôler le visage fin, exerçant de légères caresses sur la peau claire de ce dernier, avant de finalement poser sa paume sur la tempe de Matthys. Puis, sans plus le brusquer, le vampire avança son visage vers celui de son partenaire, pour s’arrêter au niveau de sa nuque. Il resta ainsi quelques secondes, laissant son souffle frais effleurer la peau de Matthys, avant d’avancer ses lèvres jusqu’au creux du cou de ce dernier. Enfin, avec cette même lenteur, maintenant toujours cette tête grâce à sa main droite, Camille vint ouvrir sa bouche sur la peau de son nouveau compagnon, laissant ses fines canines aiguisées s’enfoncer lentement dans la nuque de Matthys.

L’intention n’était pas la de le priver de son sang, ni même de lui infliger la moindre blessure, bien au contraire. Si Matthys avait, pour seul symptôme de son statut de vampire, son attrait excessif pour le liquide carmin, Camille, lui, n’avait jamais gouté à la moindre goutte de sang, mis à part celui de Myriam, mais cela, il ne s’en souvenait pas. Non, en réalité, le jeune homme voulait juste semer le trouble dans un esprit aussi rationnel que le sien, et ne plus être le seul à douter de tout et de rien. Ses canines, bien trop longues et aiguisées pour n’être qu’une anomalie de croissance, restèrent un court instant en contact avec la peau du jeune homme, s’enfonçant juste assez pour qu’il les ressente, sans toutefois infliger de trop grande douleur, avant que la bouche de Camille ne se retire finalement de cette fine peau, son visage encore collé a la nuque de Matthys. Pourtant, a cet instant, l’envie d’y enfoncer plus profondément ses dents, de gouter à ce que l’on appelait vital pour les personnes de son espèce, se fit ressentir. Un frisson parcourut le corps du vampire, avant qu’il ne se décide à s’éloigner de Matthys. Non, il n’était pas vampire, il n’avait pas besoin de sang, il fallait s’en convaincre, et ne pas rester accroché à la tentation de mordre dans cette nuque finement musclée.
Puis il relâcha finalement la pression de sa main gauche, avec un petit sourire au coin des lèvres.

« J’ai plein d’autres projets de soirée, si tu veux. »

Lui murmura-t-il au coin de l’oreille, avant de finalement s’en éloigner pour se replacer a une distante raisonnable de son compagnon. Effectivement, il y avait des chances pour que Matthys ne croie toujours pas à ses récits. De grandes chances même, si son esprit était aussi borné que celui de Camille. Seulement, le jeune vampire ne voyait pas comment en faire plus pour le convaincre, lui-même n’étant pas entièrement persuadé de cette nouvelle nature. Pourtant, il l’avait vécu, vu, ressenti. Il était mort, doucement, vidé de son sang, mais été revenu... Que pouvait-on lui apporter de plus, comme preuves, de l’existence de ces créatures de la nuit ? Et si ces souvenirs ne demeuraient pas intacts dans sa mémoire, régulièrement, des images du soir de sa métamorphose, dont il ne saisissait pas toujours le sens, revenaient à son esprit.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeVen 12 Jan - 17:07

Doux silence, brisé par le bruissement du vent contre les feuilles, les brindilles, et la natures à demi-morte par endroit s'était installé l'instant d'un temps entre eux deux. Leur yeux plongé l'un dans l'autre, jusqu'à ce que finalement Camille rompre cet instant. Simple phrase posée d'une voix plus basse que les autres. Il ne le savais pas...? Matthys mis quelques seconde à réagir. avant de très légèrement hausser les sourcils, sans rien ne rajouter de vive voix. Il ne le savait pas? Est-ce qu'il s'y croyait vraiment, à ses histoires de vampire? parce qu'étrangement, cette phrase lui avait semblé bien réelle, projetant une vérité qu'il n'avait nullement eu l'impression de trouver dans presque la majorité des phrases dites plus tôt.
Sauf que malgré tout, ça n'avait aucun sens. Les vampires, de premier, ça n'existait pas. Et puis, au plus pire, selon quelque miracle impensable ou quoi que ce soit, à imaginer qu'ils étaient bel et bien vampire... Comment aurait-il pu ne pas savoir? Des gens qui vivent de nuit, qui se nourrissent de sang humain, tuant autres pour s'abreuver le leur liquide carmin, ayant cette sainte horreur de tout sujet ayant quelconque rapport à la religion, à Dieu, fuyant l'ail, ayant ces canines bien plus grandes et aiguisée... Il aurait pu continuer encore loin avec toutes ces croyances étant en liaison avec les vampire. Mais avec tout ça, comment aurait-il simplement pu ne pas avoir?
Étrange, autant cette discussion à laquelle il n'arrivait nullement à déterminer la vérité de ce qu'elle n'était pas, mais autant lui. Ce Camille.

Puis était arrivé le sujet Isas. Parce que maintenant, c'était devenu pour lui un réel sujet, comme la paix l'était, comme la guerre, al situation des femmes dans le monde, ou quoi que ce soit... En cet instant, Isas était devenu un sujet complet. Puis Matthys avait commencé à se lamenter, à se plaindre, comme il aimait si bine le faire, comme il était habitué raconter ses malheurs et s'en plaindre. Mais l'autre ne répondit en rien. Simple et court silence après que les dernières mots soient sortis de la bouche de l'adolescent. Simple et court instant, avant que Matthys se remettre à parler à nouveau... :

" En plus, c'est un peu de sa faute si j'ai découvert que j'étais gay... "

Oui bon, même sans lui, il l'aurait découvert un jour ou l'autre. Mais c'était dans un sens réellement grâce à lui qu'il avait pris cette idée en conscience, et qu'il avait essayer. Essayer. Radicalement, complètement. D'un bout à l'autre. Il n'avait pas mis de temps à se trouver un gars, qu'il n'aimait pas particulièrement d'un aspect amoureux, mais il l'avait trouvé séduisant, accroché à son caractère. En quelques jours, ils formaient un couple. En quelques semaines, il avait perdu sa virginité. Tout ça pour "voir s'il était réellement gay". C'était certes un peu abusé, radical... Mais c'était simplement ce qu'il avait fait, avant de se faire trompé par ce dernier, d'aller se lamenter à son copain., qui maintenant était nul autre que son ex. Il se souvint de cet air sur son visage après lui avoir annoncé tout cela. De l'expression qu'il abordait, et de ce qu'il avait dit. Il se souvenait avec exactitude de la première fois où il avait posé ses lèvres sur les siennes, lui relançant à la suite le tour de dé. Une partie qui avait duré longtemps. Un tour qu'il avait mis plusieurs mois à jouer. Avant de lui aussi lancer les dé, de l'embrasser à nouveau, quelques au moins 5 mois plus tard. C'était à partir de ce moment qu'ils étaient sorti ensemble. Il n'y avait en quelque sorte jamais eu de réelle déclaration, aucune demande, aucun «vu tu sortir avec moi». Ça c'était fait, tout simplement. Il étaient ensemble, et tout deux, avaient su, sans un mot dire. Il aurait pu dire cette année l'une des plus belles qu'il ai vécu, mais aujourd'hui, il ne réalisait pas, aujourd'hui, trop fâché contre lui, il aurait volontier traité toutes ces années de complète erreur. Ce qui après réflexion, n'était -et ne sera- jamais le cas.

" J'aurais du le marier. Comme ça il n'aurait pas eu le droit de me tromper. Et puis j'aurais refuser quelconque divorce, alors il serait resté à moi. "

Il rit un peu pour lui même. C'était con quand même. Il s'imagina un simple instant en habit de mariage. Déjà, c'était quand même dur à imaginer, du moins sous un habit des plus classique. Mais à bien y penser, y ajouter quelques rayures, quelques badges, deux trois ceintures... Ce ne serait pas des plus pire finalement, ça pourrait être joli. mais ça restait un mariage, et ça ne concordait pas. Avant de finalement poursuivre :

" On a quand même passé un an à coucher ensemble. Il a passé un an a me dire qu'il m'aimait. Avant ça, il a été mon meilleur ami pour je sais pas combien d'années. Et puis... et puis... oui bon voilà hein. "

Qu'est-ce qu'il pouvait bien rajouter d'autre rendu à ce point? Il l'avait plaqué, il ne pouvait rien y faire. Et ce, malgré tout ce qu'il lui disait quand ils étaient ensemble, il ne pouvait rien y faire. C'était passé, et maintenant on restait présent. Il ne pouvait plus rien y faire. Voilà, c'était tout. Il faudrait bien qu'il s'y fasse un jour ou l'autre, il n'allait pas resté comme ça à le regretter jour et nuits... Oui bon... il pouvait se donner du temps aussi, non? Il avait bien le droits de se lamenter plusieurs jours? De lui en vouloir plusieurs semaines...? De le regretter plusieurs mois?

Finalement, Camille lui avoua qu'il n'avait rien de mieux à lui proposer. Matthys fit légèrement la moue. Oui bon, maintenant, ils n'avaient absolument rien de concret à faire...
Et en réponse à ses paroles, Camille acquiesça finalement, rajoutant que c'était en effet bien dommage, mais que, heureusement, il y avait plus loin de l'herbe. Cette nouvelle pointe de sourire, ce coin de lèvre qui rebique. Ah oui, certes. Il projeta son regard une nouvelle fois sur le sol. S'imaginant cette herbe verte et... trempé. Point négatif. Mais malgré tout, la douceur de l'herbe qui se plie sans nul caprice sous les courbes et les cambrure du corps, laissant douces sensations sur la peau nue, la caressant de ses fins et multiples brins... Non, il n'avait jamais -complètement- fait l'amour dans l'herbe. Quoi qu'à un certain moment donné, ils étaient bien parti pour le faire, si ce n'avait été la montre d'Isas qui avait sonné. Pourquoi avait-il fallu qu'il la règle à l'heure de son rendez-vous, celle-là? Le dentiste, c'était pas très important... Mais il l'avait laissé à moitié dénudé là, entre deux baiser, en plan. Malgré tout, il avait toujours garder cette pointe de sourire sur les lèvres. Parce que c'était amusant, et parce qu'il savait pertinemment que le garçon viendrait le rejoindre plus tard pour reprendre où ils s'étaient laissés...
Il quitta ses souvenirs, alors que le Camille déclara qu'il n'aimerai pas le décevoir.
Ce nouveau sourire qui, une nouvelle fois, se dessina sur ses lèvres, avant qu'il déclare :

" ...et après tout, l'herbe c'est encore plus sensuel. "

Puis la situation changea. Dans le sens où elle prit tout autre tournure. Alors que Camille s'avança doucement vers lui, Matthys fronça finalement les sourcils quand celui-ci posa sa main droite sur sa joue gauche. Il faisait quoi là au juste? Son regard glissa vers cette même main, posée sur sa peau, ces longs ongles caressant quelques instants cette dernière. Où il voulait en venir avec tout ça?
Et dans tout cela, il avait pris l'adolescent un peu de court, que ce dernier ne sut pas exactement quoi dire. Il resta, là, la bouche très légèrement entrouverte, fixant le vampire, essayant à la fois de savoir ce qu'il allait ensuite faire, mais essayant aussi d'en deviner les motifs. parce que... tout dis précédemment n'était que jeu, que parole en l'air...? ou alors était-il le seul à croire en cela? Le vampire souhaitait-il réellement s'offrir au premier venu? Non, ça ne pouvait pas être sérieux, pourtant, Matthys avait beau chercher d'autres raisons, il n'en voyait aucune.

Aussi, quand il déposa sa paume sur sa tempe, avançant son visage au niveau de son cou... ce fut plutôt quand il sentit les caresse de son souffle effleurer sa peau qu'il fit quelque chose. Parce que s'il n'avait rien dit parce que le garçon l'avait un peu pris par surprise, il n'allait pas non plus le laisser faire... quoi que, cette histoire de se faire l'amour aurait pu être une bonne façon d'oublier Isas. Mais là n'était pas le sujet. Il posa un peu brusquement ses mains sur le torse du vampire, comme s'il voulait le repousser, mais malgré tout en n'effectuant aucun pression, en le poussant nullement, avant de rajouter,m riant un peu nerveusement en même temps :

" Euh... tu sais, c'était pas réellement sérieux tout ce qu'on disait tout à l'heure, du moins.. moi ce que je disais. J'avais pas vraiment l'inten... "

Il se figea dans sa phrase, ressentant pression dans son cou. Non mais là, qu'est-ce qu'il faisait? Ça ne faisait pas vraiment mal, peut-être à cause de la lenteur avec laquelle il agissait, mais il sentait la pression dans la peau de son cou devenir plus forte, comme si quelque chose s'enfonçait dans sa peau. Il ne réalisa pas encore qu'est-ce qu'il faisait, restant figé, ne sachant pas comment réagir, pas quoi faire, pas ce qui se passait exactement. Mais quelques secondes à peine après, cette pression sur sa peau disparut.
Le plus qu'on pouvait dire, c'était que ça avait eu un certain effet escompté. Il avait complètement oublié Isas sur cet instant.
Mais Camille garda son visage encore porche de sa nuque. Lui resta figé. La bouche légèrement entrouverte, alors qu'il glissa au creux de son oreille quelques mots. Puis s'éloignant après. D'autres projets de soirée... mais oui... c'était pas un projet de soirée ça!

Son regard fixé sur Camille, il passa son index et son majeur joints ensembles sur l'endroit de son cou où ce dernier avait enfoncé ses canines. Quelques gouttes de sang avait finit par glisser sur sa peau... Quand il ramena sa main vers lui, il glissa son regard sur sa main, restant quelques instants silencieux, le regard posé sur ses doigts, dont le bout était maintenant teinté du liquide vital. Instinctivement, il porta ces derniers à ses lèvres, pour en sucer le sang qui avait tâché sa peau. Oh ce goût si bon... Il repassa une nouvelle fois ses doigts sur la morsure, reprenant le sang et le portant une nouvelle fois encore à ses lèvres. Avant de s'arrêter, et de ramener son regard vers le vampire et de dire :

" Tu... Tu m'as mordu? "

Si sa phrase tournait sous une forme quelconque de questionnement, elle jouait en fait plutôt rôle d'affirmation, parce qu'il était clair qu'il l'avait mordu. Pourtant, l'idée qu'il avait fait cela parce qu'il était un vampire ne traversa pas encore l'esprit de l'adolescent.
Mais en passant une nouvelle fois son index sur l'endroit de la morsure, il réalisa que la morsure n'était pas complète, non pas une ligne comme courbe comme la dentition humain... Il semblait y avoir quelque chose comme deux morsure séparé par un espace non touché. Il passa doucement sa langue sur ses dents. Théoriquement, s'il l'avait mordu, ç'aurait été les palettes avant qui auraient du perforer sa peau... pas les... canines.

Voilà. L'idée lui traversa l'esprit. Il rit un peu nerveusement, non, ça ne ce pouvait pas. Les vampires, ça existait pas, ça n'existerait jamais. Mais dans ça tête, un grand nombre de doutes. Et si tout ce qu'il lui avait dit était vrai? S'il avait vraiment été transformé en vampire?
Il fit un pas en arrière. Si ce Camille était réellement un vampire, il n'avait pas tellement envie de rester ici, de le devenir lui-même. Ce qui malgré tout restait impossible, parce qu'il en était déjà un, mais il ne le savait pas, ça.

Et puis... ce qu'il lui avait dit, quelques instants plus tôt. D'autres projets de soirée. Comme quoi? Le mordre, le vidé de son sang, le tuer ici? Le transformer en vampire à son tour? Sur cet instant, son esprit prenait deux partit. L'un que tout cela n'était pas véridique, que c'était juste une grande farce, qu'on voulait le faire paniquer, le mettre en bateau, mais de l'autre, il doutait, et si c'était vrai...?

Il ajouta, dans une voix qui transperçait cette nervosité :

" Ahah... c'est un truc de caméra caché ça, non? '

Il aurait bien espéré que Camille lui dise que c'était le cas, mais ç,aurait été un rêve, parce que c'était la pure vérité.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeJeu 18 Jan - 1:44

[Désoléeee du retard T____T En plus c'est court >.< Kawai ]


Effectivement, sa phrase “Je ne le savais pas”, même à ses propres oreilles, sonnait faux, après coup. Pourtant, c’était vrai, il ne s’était rendu compte de rien. Ils vivaient la nuit, mais on lui avait toujours dit que c’était à cause d’une maladie de Myriam, qui rendait la lumière insupportable, pour lui. Quand aux crimes, il n’y avait jamais assisté. Myriam ne mangeait pas en même temps que lui, et pour Camille, c’était là de simples règles de courtoisie. Il était fils de domestique, tandis que son amant était né noble, et cette séparation des classes lui avait toujours paru logique. Quand aux canines, celles de Myriam étaient petites, bien plus petites que les siennes, et Camille n’y avait jamais réellement fait attention. Il faut dire que le garçon avait un esprit plutôt rationnel, et même avec toutes les preuves du monde devant les yeux, il avait encore du mal à y croire. Alors ca n’étaient pas deux trois détails qui allaient lui mettre la puce à l’oreille. Mais si Matthys parut étonné, les sourcils relevés, il n’ajouta rien, avant que le sujet ne reparte vers Isas.
Gay... gay... gay... C’était quoi, déjà, gay ? Camille fronça les sourcils un instant, tentant de se rappeler le sens de ce mot, en vain.

« Gay ? »

Naïf ? Peut-être. Ignorant, certainement. Finalement avait posé la question, comme un petit enfant demanderait à sa maman pourquoi les corps flottent dans l’eau. Il y avait fort à parier, encore une fois, que Matthys se demande sur quel énergumène il était tombé. Gay lui-même sans savoir qu’il l’était, et n’ayant jamais connu aucune fille... Oui, c’était sur, ce genre de cas, Matthys ne devait pas en voir tous les jours. Mais, ignorant tout autant que le sens le fait que c’était un mot connu, cette fois-ci, il ne vint pas réellement à l’esprit de Camille qu’il passerait encore pour un abruti.

Et puis finalement, Matthys lui parla de mariages. La première réaction de Camille fut de rester ébahit, comme s’il venait de voir... un vampire par exemple. Parce que, justement, les mariages hantaient son esprit, depuis le début de son escapade. Mais cela, Matthys n’était pas censé le savoir. Un instant, l’idée que le vampire en face de lui avait la capacité de lire dans ses pensées comme dans un livre ouvert lui traversa l’esprit. Après tout, s’il était un vampire, peut être que l’autre en face était un sorcier, un magicien capable de capter ses pensées. Mais cette idée, Camille la chassa loin, bien loin, au même rang que les mariages avec Myriam, et ceux entre vampires et fantômes. Après tout, lire dans les pensées de l’adolescent, en ce moment précis, n’aurait pas réellement été une bonne idée. Et si Matthys avait pu y jeter un coup d’œil, il y aurait trouvé un désordre monstrueux, mêlé à un grand flou, et quelques créatures mythologiques de-ci de-là.

« Les maris qui trompent leur... mari, ca existe aussi. »

Lui répondit Camille, un sourire un brin moqueur au coin du visage. Bon, généralement, c’était plutôt les femmes qui étaient trompées, mais toujours était-il que « droit » ou pas, le mariage n’empêchait pas réellement les tromperies.

Le silence du vampire n’empêcha d’ailleurs pas son vis-à-vis de continuer sur sa lancée Isas, s’étalant à présent sur sa relation. Ben tiens, un point commun de plus à leurs ex, c’était tous deux d’anciens meilleurs amis. Pour Camille c’était aussi le seul et unique ami, détail sans nulle importance. Si Myriam ne l’avait pas expédié ce soir là pour un voyage, retour compris, vers l’au-delà, leur relation aurait sans doute évolué comme celle de Matthys et Isas, pour finir en tromperie... quelle belle perspective.

« Et toutes les bonnes choses ont une fin. »

Répondit Camille en souriant, espérant arriver, à un moment ou à un autre, à détourner la conversation d’Isas, avant de sombrer dans le dramatique. Mais finalement, Matthys lui avait demandé ce qu’il était venu faire ici, et de plaisanteries en plaisanteries, la situation avait évolué, jusqu’à ce que le vampire ne s’avance vers celui qui l’avait rejoint.
Alors que Camille se trouvait à quelques centimètres du cou de Matthys, pouvant entendre chaque battements du cœur de ce dernier, comme s’il s’agissait du sien, le dernier en question reprit la parole, posant ses mains sur le torse de Camille comme pour le repousser, sans pour autant réellement le faire.

« Ne t’en fais pas. »

Murmura-t-il finalement, avant que ses canines n’atteignent le cou, pour venir le mordre, puis s’écarter, plus vite que prévu, sentant une étrange pulsion, le poussant à mordre cette chair plus fort et boire le sang de Matthys pour s’en nourrir. Lorsqu’il se recula enfin, sa victime paraissait tétanisée, figée sans bouger. Puis, finalement, deux doigts passèrent à l’endroit de sa morsure, pour revenir avec quelques gouttes de sang. A cette vue, Camille fronça les sourcils, certain de ne pourtant pas avoir percé la peau jusqu’au sang. Mais il n’avait pas encore fait l’expérience de sa nouvelle force de vampire, et ce qui lui paraissait être un simple mordillement semblait bel et bien avoir déchiré la peau.

Et cette odeur... soudainement, le vampire eut envie de se jeter à nouveau sur ce cou alléchant, de sucer celui qui ornait les doigts de Matthys, et de lui en reprendre, encore et encore. Etait-ce ce qu’avait ressenti Myriam, lorsqu’il l’avait embrassé ? Allait-il finir lui aussi par transformer l’adolescent en vampire ? À ce rythme là, ils recouvriraient déjà toute la surface de la terre. Mais loin de céder à ses pulsions, la raison prenant le dessus, Camille se contenta de crisper les mains et de rester immobile, regardant sa victime se lécher les doigts, et boire elle-même son sang, avant de le questionner à nouveau.

« On dirait, oui »

Répondit-il avec un petit sourire. Puis le silence s’installa à nouveau, alors que Matthys explorait, du bout de ses doigts, la blessure de son cou. Pendant ce temps, immobile, le vampire l’observait, souriant, tout en se demandant s’il avait réussi à semer le doute. Un court instant passa avant que le silence ne se trouve brisé par un petit rire nerveux, venant de Matthys. Cette fois-ci, c’était certain, son geste ne l’avait pas laissé de marbre. Il restait maintenant à déterminer s’il était gêné parce qu’un inconnu lui avait mordu le cou, ou justement parce que cette morsure évoquait celle de vampires, celle dont on entend parler, les deux petites traces sanglantes de dents, éloignées de quelques centimètres l’une de l’autre.
Cependant, l’attitude nerveuse de Matthys, et le pas en arrière qu’il fit le conforta dans la seconde hypothèse. Après tout, celui-ci n’allait quand même pas être gêné uniquement parce que le vampire l’avait mordillé dans le cou... la source de l’inquiétude devait être autre...

Enfin, sortant de ses réflexions, mais paraissant toujours aussi nerveux, Matthys reprit finalement la parole, pour demander au vampire s’il s’agissait d’une caméra cachée. Pour première réponse, Camille leva un sourcil, un air interrogateur collé au visage. Caméra cachée, voila encore un terme inconnu dans le vocabulaire du vampire. Il faut dire que dans la résidence des Du Lysae, la télévision était proscrite, et par conséquent, Camille demeurait ignorant de tout ce qu’il pouvait y passer.

« Caméra cachée ? »

Fit-il en fronçant les sourcils, se demandant ce que Matthys avait encore inventé

« Je ne crois pas, non »

Il ne semblait n’y avoir aucune caméra, après tout, ici, et le vampire voyait difficilement quel intérêt auraient les directeurs de filmer la foret, en attendant que des promeneurs s’y perdent.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 20 Jan - 19:42

[J'espère que tes exams se sont bien passé n__n]

Il finirent par clore le sujet «ex-copain vampire de Camille sans qu'il ne le sache». Lui n'ayant rien rajouté, il s'était juste un peu étonné. Devant l'aspect qu'avait en même temps pris la phrase, dans un sérieux qui lui avait donné cet aspect réel. De sorte qu'il tombait mélanger dans toute cette discussion, ne reconnaissant plus complètement ce qui s'avérer être réel ou complète exagération. Mais c'était au final un peu normal. On vous raconterai des histoires avec des vampires et tout, alors que vous n'y aurez jamais cru, et même si les phrases dites se s'auraient avéré véridique, il y a tout à croire et a parier que vous ne les aurez certainement pas cru.

Et le sujet avait dérivé vers Isas, ce qui s'était avéré une mauvaise idée en cette journée. Ça aurait pu être très court, bref, simple relatation de qui il était et on passait au sujet suivant. Mais ce seulement si ça avait été un autre jour. Aujourd'hui, c'était encore trop tôt, la rupture était trop fraîche dans son esprit. Et puis partir, comme ça, avec cela comme dernier souvenir de sa ville, ce n'était peut-être pas non plus le mieux. Et alors que Mathhys s'étendait encore, finissant par lancer que c'était un peu à cause de lui qu'il avait découvert qu'il était gay, Camille répéta finalement ce dernier mot, sous l'aspect d'un questionnement. L'adolescent le toisa un instant. Comment ne pouvait-on simplement -pas- savoir ce que le mot gay voulait dire?
Il haussa un instant les sourcils, sans rien dire, le fixant simplement, se demandant finalement sur qui il était tombé. Les gens disaient bien souvent de ne pas faire confiance aux inconnu rencontré dans les forêt, parce que c'était les plus étranges, parce qu'ils étaient là soit pour vous violet, soit pour vous tuer, soit parce que c'était de grand psychopathes ou des fous, ou des gens très très bizarre. Sur cet instant, il se dit que ces gens avaient raisons, parce que franchement, le Camille, il avait tout des plus étrange, ou whatever. Parce que d'autant plus, s'il avait bien compris, lui même devrait soit l'être, gay, ou bi tout au plus. Il lui avait bien parlé d'UN copain à son tour. L'être sans ne savoir ce que c'était? Dans la civilisation actuelle, c'était bien étrange.
Mais Matthys finit par répondre en quelque sorte :

" Euh... Fif, tapette, pédé... non? "

Oui, bon, peut-être qu'avec ces «synonymes», si seulement on pouvait les appeler ainsi, il allait comprendre? Mais malgré tout, sans attendre quelconque réponse de la part du vampire, il finit toutefois par rajouter dans une phrase qu'il allait à tout coup comprendre -ou bien il était la personne la plus ignorante qu'il aurait jamais rencontré-.

" Tu sais... quand un gars baise avec un autre gars, et tout ça? Franchement, je ne pourrais pas t'en dire plus. "

Et bien entendu, Matthys avait du prendre comme exemple quelconque parti de corps à corps. Dire quand un gars en aimait un autre était au final bien trop simple et dénudé d'un quelconque intérêt. Et si encore là, il ne comprenait pas... La seule et dernière solution pour le lui expliquer aurait été quelconque démonstration. Mais bon, aller jusque là n'était peut-être pas une très bonne idée.
Il avait finalement lancé dans une lancée d'idée étrange qu'il aurait du le marier, pour que quoi qu'il aille pu faire, il soit à lui, de sorte qu'il aurait toujours refusé quelconque divorce ou quoi que ce soit. Mais Camille rajouta finalement que les mari qui trompaient leur mari existaient aussi dans les mariages.
Matthys fixa un instant le vampire sans ne rien rajouter. Son regard glissant sur le sourire quelque peu moquer qui s'était glissé sur ses lèvres. Non. Isas n'aurait pas pu le tromper, pas s'ils étaient marié. Il n'aurait pas eu le droit il... Malgré tout, il savait que le Camille avait raison, et il se doutait que s'ils auraient passé les voeux d'amour éternelles habits de soirée, le garçon aurait malgré tout finit par aller voir ailleurs, en secret, et ce même si ce n'était que pour du sexe. Et à bien y penser comme ça, il y avait tout a parier que dans ce même état d'esprit, il l'avait certainement déjà fait, alors qu'ils étaient ensemble. Peut-être même y avait-il preuves claires et évidentes, que Matthys avait simplement retiré de son esprit, ne voulant pas y faire face, ne voulant pas arriver a une telle situation.

Il secoua finalement négativement la tête. Après quelques instants d'un silence, à simplement fixer Camille, ne voulant pas croire un instant à un véridicité possible des paroles qu'il venait de dire. Il finit donc par simplement répondre, refusant ces dites paroles comme vrai :

" Non c'est faux. Il ne l'aurait pas fait. Je le sais.

Malgré tout, il doutait lui même de ses paroles. Mais rendu à ce stade, il ne pouvait même plus vérifier. S'aurait été acte à faire alors qu'ils étaient encore ensemble, maintenant que c'était fini, oublier était ce qui lui restait de mieux à faire après tout, passer à autre chose, à quelque chose de nouveau. Peut-être même essayer d'aimer une nouvelle fois?
Il rajouta finalement autre chose, relatant un peu le fait qu'ils avaient été plus d'un an ensemble, qu'ils avaient été meilleur amis avant, avant d'arrêter de parler, à bout d'arguments, ou de quoi que ce soit. Puis Camille qui conclut de par lui même au final le sujet Isas en disant q,au final, toute bonne chose avait une fin. Matthys grimaça légèrement. Peut-être, mais à la fin, le monde était très mal construit.

Et alors que Camille s'était rapproché de lui, que lui même avait lancé que toute ce qu'il disait depuis tout à l'heure n'était pas réellement sérieux, posant ses mains sur son torse dans un geste pour le repousser, un geste sur lequel il n'appliqua malgré tout aucune force, Camille lança un simple 'ne t'en fais pas'. Ne t'en fait pas quoi? Qu'est-ce qu'il avait bien l'intention de lui faire? Et cette phrase avait plutôt l'effet contraire, l'effet qu'il s'en faisait un peu plus.
Puis quelques instants après, les canines du vampire qui s'enfoncèrent que très peu sur sa peau, ne la perçant pas réellement, mais quelques gouttes de sang qui finirent par franchirent la très mince barrière charnelle de peau qui restait. Puis le vampire s'était finalement écarté, et l'adolescent avait finalement glissé son index et son majeur réunit sur la petite blessure dans son cou, pour teinter ses doigts du liquide carmin, et finalement le porter à ses lèvres, avant qu'il aille demandé, un peu nerveusement, s'il l'avait mordu.

Matthys fixant Camille, jusqu'à ce qu'il lui réponde, sourire sur les lèvres que oui, tout cela en avait bien l'air. Il ne rajouta rien. Du moins, immédiatement. Il continua simplement de fixer le jeune homme, sans rien dire, ne faisant rien d'autres que par instinct, par envie, de continuer a recueillir le sang de sa blessure et à le porter à ses lèvres, dans des gestes continuels et habitué. Le goût bon et délicieux du sang... il aurait presque eu envie d'étendre les morsure, pour avoir plus de sang. parce que alors qu'il y pensait présentement, il en avait envie, il avait envie de ce simple et délicieux goût, délectable texture... S'enivrer de son propre liquide carmin et peut-être de cette manière arriver à oublier tout quelques instants. Mais il ne le fit pas, il continua simplement à teinter avec lenteur ses doigts du sang qui d'une seconde lenteur plus lente s'écoulait doucement de la morsure.

Son esprit commença alors à douter quelque peu, et son attitude devint un peu plus nerveuse, faisant un pas en arrière, par instinct, au cas ou. Puis il finit par demander, entre rire un peu nerveux, s'il s'agissait d'une quelconque émission avec caméra caché. Espérant simplement qu'une équipe de tournage arriverait de par derrière lui, riant, lui pointant quelque endroit et lui annonçant qu'il s'était fait prendre pour telle ou telle émission. Mais le Camille lui demanda ce qu'était ce truc de caméra caché, avant de finalement répondre, sans même avoir obtenue de réponse de sa part, que non.
Matthys garda son regard fixé sur lui quelques instant. Avant de rajouter, encore d'un voix qui témoignait un peu cette constante nervosité qui s'était installé chez lui devant tout les doutes qui avaient commencés à envahir son esprit :

" Mais oui. Toute une équipe de tournage qui me filme avec des caméra dissimulé, parce que tout ça c'est arrangé, que c'est pas vrai, qu'ils vont arriver en me disant que je me suis fait prendre pour je sais qu'elle émission... Non mais, c'est long là, j'en ai marre là, venez vous moquer de ma gueule maintenant! "

La dernière phrase n'était peut-être pas complètement à l'intention du vampire, mais plutôt à cette dite équipe de tournage qu'il s'était inventé. Quelques instants de silence qui suivirent, où personne ne se pointa.
Il ramena à la suite son regard dans celui de Camille, avant de finalement s'exclamer :

" Et puis c'est quoi cette connerie! Qu'est-ce que t'avais à me mordre aussi? "

Il commençait à paniquer... légèrement.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeVen 26 Jan - 23:27

[Euh XD On verra bien. Maintenant il y en a d'autres >.>]


La réponse à la question que Camille avait posée, à propos des gays, mit un petit temps à venir. Pendant que Matthys avait haussé les sourcils, l’air surpris, étonné, sans doute en train de se demander sur quel énergumène bizarroïde il était tombé, le silence était revenu, trainant avec lui le bruit du vent s’engouffrant dans les feuilles et les brindilles. Un instant, les yeux de Camille se fixèrent à nouveau sur les branches, qui l’avaient effrayé, un petit peu plus tôt. Cela paraissait bien ridicule, à présent, tout autant que l’était sa peur du monstre des forets, ses idées de fantômes, de loup-garou, passons les meilleurs.

Enfin, Matt lui expliqua ce qu’il entendait par gay, ou... tenta de lui expliquer, du moins. Il lança une ribambelle de mots, auxquels Camille répondit par un sourcil levé, l’autre abaissé. A vrai dire, ces mots ne lui étaient pas d’une grande utilité, le vampire étant bel et bien ignorant de tout, ou presque. Mais sans qu’il ne redemande quoi que ca soit, l’autre reprit la parole pour lui expliquer plus explicitement ce qu’il entendait par ce mot. Et s’il était naïf, bête, ignorant, etc., il réussit tout de même à comprendre ce que Matthys essayait de lui faire comprendre. Du moins, il s’agissait de relation entre deux hommes... comme lui et Myriam. A la différence près qu’ils n’avaient pas couché ensembles. Tiens... et leur relation... étaient-ils considérés comme gays ? Un instant, Camille voulu poser la question à l’Encyclopédia Universalis qui se tenait devant lui, mais il y renonça, finalement, songeant qu’il passerait encore pour un drôle d’hurluberlu sorti du fin-fond de sa campagne reculée. Ce qui n’était pas si faux, en fin de compte, mais passons ce détail, pour un autre, qui lui, semblait plus résistant. Mr Isas, en personne, qui occupait tellement bien la conversation que l’on aurait pu le croire présent.
Mais non, la seule personne présente ici, si l’on exclut les fantômes et autres créatures imaginaires, c’était Matthys, Matthys et ses peines, et ses regrets, et sa relation restée en travers de la gorge, et qui semblait avoir besoin de sortir.

« Si tu le sais, c’est sans doute vrai »

Répondit Camille, avec un petit sourire. Après tout, ca n’était pas à lui de juger Isas, et il en était simplement incapable, ne le connaissant qu’à travers les propos de Matthys. Ce dernier serait d’ailleurs surement incapable de vérifier ses propos, et il n’y avait donc aucun intérêt à tenter de lui faire changer d’avis, si penser qu’il ne l’aurait pas fait pouvait conforter Matt.

Et puis finalement, Camille avait décidé de mordre le cou de Matt, peut être sur un coup de tête, peut être pour lui changer les idées, peut être pour s’amuser un petit peu. Et la réaction de ce dernier fut à peu près celle attendue. Le jeune homme avait tenté de le repousser, avant de se montrer stressé, angoissé. Mais finalement, Camille s’était bien vite écarté, se sentant étrangement attiré par le sang qui coulait sous la peau de Matthys, ressentant une envie d’y planter profondément ses canines. Il ne l’avait pas fait, mais pourtant, sa morsure avait quand même fait saigner sa victime. Qui, elle, s’était empressée de porter ses doigts à sa morsure, puis à sa bouche, pour lécher lui le sang que le vampire désirait tant. Le geste, que Matthys recommença plusieurs fois, ressemblait d’ailleurs pour Camille à une douce torture. Cette bouche léchant les doigts pleins de sang paraissait le narguer, se moquer de lui. Apparemment, cet attrait pour le sang concernait aussi Matt, qui semblait se régaler de son propre sang. L’envie de porter ses lèvres au cou déjà mordu se fit plus forte encore, et y résister n’était pas chose aisée.
Finalement, le vampire fit un pas en arrière, juste avant que Matt en fasse un à son tour. Si, pour ce dernier, c’était par méfiance, ca l’était également. Et tous deux se méfiaient de la même personne, à savoir Camille lui-même. Matthys avait sans doute reculé par peur d’être mordu à nouveau, alors que le vampire avait reculé par peur, justement, de céder à ses envies, et de le mordre à nouveau. A savoir lequel des deux avait l’air le plus nerveux, la victime ou son persécuteur... Jusqu’à présent, Camille n’avait eu, pour seule preuve de sa métamorphose, que la découverte de ses deux canines. Mais si la morsure qu’il avait infligée à Matthys avait mis le doute dans l’esprit de ce dernier, elle l’avait également mis, contre sa volonté, dans l’esprit du vampire. Car cet attrait, cet étrange et puissant attrait pour le sang, il ne l’avait jamais ressenti en étant humain. Et ne disait-on pas que les vampires, justement, aimaient le sang ?

Enfin, Matthys le sorti de ses réflexions en lui parlant tout d’abord de caméra cachée. Et de surenchérir avec une équipe de tournage, des caméras, des émissions. Le vampire le regarda, d’un air étonné, fronçant légèrement les sourcils, avant de prendre à son tour la parole.

« Une équipe ? Quelle équipe ? Il n’y a personne dans cette foret, excepté toi et moi »

Répondit-il, d’un ton sérieux, presque trop sérieux, par rapport à son attitude habituelle. Mais il la quitta bien vite, alors que Matthys reprenait la parole, pour laisser place à un sourire juste assez large pour légèrement découvrir ses canines de vampire.

« Mordu ? »

Commença-t-il, les yeux plantés dans ceux de Matthys, sans quitter ce sourire.

«Hé bien... tu n’avais pas l’air de me croire. »

Une petite moue déçue, cette fois-ci. Bah oui, c’est terriblement vexant d’avouer à quelqu’un que vous êtes un vampire, et de ne pas être pris au sérieux. Sa déclaration paraissait tellement sérieuse pourtant...

« Mais je tiens à te présenter mes excuses. Je ne voulais pas te mordre jusqu’au sang. »

Fit-il finalement, retrouvant le large sourire qui laissait apparaître les deux fines lames d’ivoire ayant gouté quelques instants plus tôt à la peau du cou de Matthys. Et puis, voyant que ce dernier paraissait de plus en plus nerveux, il tenta finalement de le rassurer.

« Et je ne veux pas que tu aie peur. »

Ok, comme moyen de rassurer, on avait vu mieux. Mais au moins, le vampire avait essayé, c’était déjà une preuve de bonne volonté. Et puis, ca n’était pas un mensonge. En mordant Matthys, il n’avait pas cherché à l’effrayer, seulement à semer le doute dans cet esprit rationnel, et peut-être à le convaincre de ses paroles. Mais en aucun cas, il n’avait cherché à faire fuir Matt. En réalité, si ce dernier fuyait, Camille se retrouverait bien, d’ailleurs. Perdu au milieu de ces bois, sans aucune idée de la direction à prendre pour rentrer, entouré de fantômes, qui paraitraient sans doute à nouveau réels. Enfin... il ne pourrait s’en prendre qu’à lui-même si Matthys prenait la tangente.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeDim 28 Jan - 23:28

[Encore? buhh... - J'ai comme l'envie de faire Isas '__' Sauf que poster avec soi-même... euh XDD]

Quand Camille lui avait demander ce que voulait dire le mot gay, après quelque instants restait silencieux devant l'absurdité de la question, il avait simplement commencé par répliquer en lancer la ribambelle de synonyme qu'on attribuait aux homosexuels. La ribambelle de noms desquels on leur lançaient. Société d'uniformisme complet qui ne toléraient pas la différence, et que de sorte, a trouvé la nécessité de rabaisser ceux qui l'étaient -différent-, en inventant une multitude de synonyme pour ne pas utiliser les termes réels.
Pour Matt par contre, ça lui avait semblé au premier abord la meilleure explication. Mais l'expression qu'arbora le vampire lui confirma que ce n'était pas le cas, et que ça ne l'avait aider à rien à comprendre. Matthys avait d'abord soupiré, avant d'enchaîner, un peu plus explicitement, peu-être même un peu trop explicitement. Parce que s'il n,avait pas compris avec ses synonymes, cette fois, il n'y aurait rien d'autre qu'il pourrait rajouter. Qu,aurait-il voulu que deux gars ensemble fasse de plus aussi? C'était impossible qu'ils se mettent mutuellement enceints. Et puis bon.

Finalement, comme Camille ne répondit de rien à cette dernière explication, Matthys jugea que cette dernière avait été assez clair pour qu'il comprenne.
Puis son interlocuteur avant avancé la supposition que les mari qui trompent les leur existaient aussi, alors que quelques instants plus tôt, Matt disait qu'il aurait du le marier, pour qu'il reste juste à lui. E devant cette supposition plus que réaliste, L'adolescent avec rejeté cette idée, disant que c'était faux, et qu'Isas ne lui aurait pas fait ça. Pourtant, c'était à peu près ce qu'il venait de lui faire. Alors pourquoi ne l'aurait-il donc pas fait s'il était marié? Simplement parce qu'il aurait juré devant Dieu fidélité? Et puis il n'était pas croyant... Camille finit par lui répondre que s'il le savait, ce devait bien être vrai. Matt ne rajouta rien. Ce qui venait ainsi clore le sujet Isas, qui malgré tout, avait duré un certain bout de temps.

Puis il l'avait mordu. Du moins à demi. Car s'il n'avait pas transpercé sa peau jusqu'au sang, le liquide carmin avait malgré tout finit par transpercer la mince barrière charnelle qui restait. Le tout s'expliquait peut-être par le fait que Matthys avait une peau très sensible, ce qui pouvait parfois tourné à son avantage, soit quand il avait de ces crises où il avait envie, besoin de sang, et du fait, il nécessitait pas de coupures trop profondes. Mais ça avait aussi ses inconvénients, ses coupures mettaient aussi plus de temps à cicatriser et restaient plus sensibles...
Quand finalement Camille s'était retiré, que lui même avait reculé peu après que le vampire ait fait le même geste, d'étranges doutes avaient commencé à ensevelir son esprit.
On lui racontait une histoire digne de conte de fée, des légendes fantastiques et des films divers, et il était supposé y croire. Mais il restait partagé entre le rationnel et la réalité qui se passait présente sous se yeux, avec comme indice maintenant la morsure qu'il avait au cou.

Et il avait ainsi doucement commencé à paniquer. S'inventant une émission de caméra caché, ou le but restait de piéger les gens pour se moquer de leur gueule. Oh qu'il aurait bien aimé que ce soit le cas présentement. Mais la caméra se faisait longue à se montrer, comme l'équipe de tournage d'ailleurs. Aussi, Matt avait alors lancé dans les air, à l'intention de cette équipe imaginaire que c'était assez, qu'ils pouvaient bien se montrer. Mais rien. Et les secondes qui passaient encore, et toujours rien. Et Camille qui finit par la suite par lui dire qu'il n'y avait personne dans cette forêt outre lui même et Matt. Le français reporta son attention sur le vampire, comme si sur l'instant il ne savait plus s'il devait le craindre ou quoi que ce soit. Avant de dire :

" Non. C'est impossible. Il doit y avoir quelqu'un d'autre. "

Peut-être que s'il le disait, cette équipe de tournage, ou qui que ce soit d'ailleurs, apparaîtrait comme cela, ici, comme par magie? Il pouvait toujours espérer. Et si Camille se retrouvait à être bel et bien se qu'il prétendait, faire apparaître des gens par simple volonté n'aurait pas du être si compliqué. Sauf que personne n'apparut. Le vent resta le seul bruit présent, faisant frissonner les feuilles des arbres
Puis Matt, d'une voix qui restait un peu plus énervé, paniqué, hésitante, avait demandé demandé pourquoi il l'avait mordu.
Et la façon dont le vampire avait d'allonger ses réponse l'énerva, là, sur cette instant. Pourquoi il se devait de répéter le mot «mordre» avant de lui répondre aussi? Ça lu servait à quoi? Il avait très bien entendu. Il finit toutefois par lui dire qu'il n'avait pas l'air de le croire. Matt haussa un peu les sourcils. Le croire pour quoi? Sur le fait qu'il était vampire? C'était tout à fait normal! Et même s'il doutait encore, si l'idée que tout cela soit possible commençait doucement à germer dans son esprit, aux nombres de preuves et au sérieux avec lequel Camille disait tout cela, il n'avait tout pas l'intention de le croire. Il préférait encore restreindre son esprit, bloquer cette idée, s'enfermer dans ce monde rationnel, refuser que les vampire puissent simplement exister.

" Te croire pour quoi? C'est juste impossible. Ça n'existe pas. C'est impossible. C'est du fantastique, c'est dans les film, dans les livres... Ça n'existe pas les vampires. T,es juste en train de te moquer ma gueule. Et je sais même pas pourquoi je reste, aussi. "

Pourtant, il était encore là, et il n'avait pas plus fait de geste pour s'en aller. Malgré tout, il avait envie d'en savoir plus, peut-être de comprendre? Il n'aurait pu dire avec exactitude. Puis le vampire continua en lui présentant des excuses, disant cette fois qu'il ne voulait pas le mordre jusqu'au sang. Le regard de l'adolescent glissa sur le sourire du vampire qui laissait dévoila ces deux canines. Non, ce n'était que coïncidence. Ce devait être simple malformation dentaire. Lui même avait eu ça, mais il avait eu une opération pour tout arranger. Si le vampire avait vécu enfermé dans un manoir, il était donc certain qu'il n'aurai pas pu bénéficier de ce genre d'opération. Mais il n'arrivait malgré tout pas à détacher son regard des canines trop grandes pour être normales du garçon, avant de remonter le regard vers lui quand il continua, en disant qu'il ne voulait pas qu'il aille peur.

Il fixa un instant Camille. Avant de finalement déclarer :

" Fallait simplement pas me mordre dans ce cas là! C'était quoi l'idée aussi? Mais merde. "

Il soupira, avant de se passer un peu nerveusement une main dans les cheveux, puis de rajouter :

" Je vais devoir finir par croire que c'est vrai ce qu'on nous raconter quand on est petit. Ne pas parler aux inconnu, et ne pas aller en forêt la nuit. Mais merde. Qu'est-ce que je fou ici à te parler encore? "
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeLun 29 Jan - 2:40

[C’est marrant, je m’étais justement dit que ca serait drôle de jouer une rencontre entre Isas et Matthys pour que les deux puissent se parler XDDD]

La réaction était celle attendue, ou presque. Alors que Camille venait d’enfoncer ses longues canines aiguisées dans la peau de Matthys, et de le faire saigner, involontairement, le doute semblait bien s’être installé dans l’esprit de ce dernier. Mais un esprit rationnel est ce qu’il est, et loin de vouloir accepter, ou même concevoir que le jeune homme qui l’avait mordu puisse être un vampire, il avait émis cette hypothèse d’une caméra cachée. Et si le vampire n’avait pas d’idée exacte de ce en quoi consistait cette pratique, le nom en disait assez long. Et puis l’autre avait repris, l’air un petit peu nerveux, un petit peu apeuré, déclarant qu’ils étaient suivis par une équipe de tournage, que tout ceci n’était qu’un coup monté, que les partenaires cachés allaient se montrer. Seulement, Camille était venu seul, dans cette foret. S’il y avait eu quelqu’un qui se serait montré à cet instant, ca aurait bien évidemment été contre sa volonté. Ainsi, le vampire voyait tout un peuple de créatures imaginaires et maléfiques, cachées dans cette foret, alors que Matt était persuadé que toute une équipe de caméramans y était dissimulée. Et bien évidemment, ni l’un ni l’autre n’avait raison, puisque les seules autres créatures vivantes, mis à part eux deux, dans cette foret, devaient se résumer aux quelques mille pattes, araignées, moucherons et autres insectes. Peut être des oiseaux aussi. Mais rien qui ne ressemble de près ou de loin à un être humain, un vampire ou un fantôme.

Camille avait d’ailleurs nié ce que Matthys avait dit, mais apparemment, celui-ci persistait, et ne voulait pas croire aux paroles du vampire... vampire qui n’en était pas un, dans son esprit. Paradoxalement, alors que ce dernier semblait vouloir à tout prix se rattacher à la réalité, et ne pas croire à toutes ces histoires, le vampire, lui, commençait à y croire. Pas entièrement, pas encore à tout, mais l’idée qu’il puisse réellement être l’une de ces créatures de la nuit commençait à se frayer un petit chemin dans son esprit. Peut-être le fait d’en parler, même à quelqu’un qui n’y croyait pas, l’aidait-il. Après tout, en cherchant à convaincre Matthys, ne cherchait-il pas à lui-même se convaincre, ou se rassurer ?

« Non, je t’assure, il n’y a personne d’autre. »

Lui répondit-il en souriant, niant une fois de plus les propos de Matthys. Il aurait d’ailleurs été impossible que d’autres êtres humains soient là sans qu’aucun des deux ne les aient entendus. Lorsque Matthys était arrivé, Camille l’avait entendu venir, et même de loin. La foret était silencieuse, mis à part le bruit du vent s’engouffrant dans les branches des arbres, et aucun bruit ne passait inaperçu.

Et finalement, Matthys lui avait posé une question, à laquelle il s’attendait plus ou moins, à savoir pourquoi il l’avait mordu. Oui, en effet, cela pouvait paraître étrange. D’ailleurs, en ce moment là, le jeune homme ne doutait pas un instant que l’autre le prenne pour un fou, un genre d’énergumène bizarroïde tout droit sorti d’un film ou d’un roman. Camille semblait ne rien connaître à la vie, et prétendait depuis le début de leur conversation qu’il était un vampire ; et puis, il avait mordu Matthys sans prévenir. Il n’en faudrait pas plus à n’importe quel individu censé pour se poser des questions sur l’autre. Et c’est apparemment ce que faisait Matt.

« C’est aussi ce que je pensais, que ca n’existait pas les vampires. »

Répondit-il finalement, sans rien ajouter sur le fait que Matthys demandait pourquoi il restait. Là, c’était presque jouer avec le feu. Il y avait de fortes chances pour que ce dernier parte d’une minute à l’autre, pour laisser le vampire seul face à ses fantômes.

« Tu me fais un petit peu penser à moi. Je ne voulais pas y croire non plus. Je ne veux toujours pas y croire d’ailleurs. »

Le tout, accompagné d’un petit sourire, non pas moqueur, plutôt sincère. Si, au début de leur conversation, Camille s’était amusé à raconter des choses stupides et insensées à Matt, à présent, ses propos, aussi irréels qu’ils puissent paraître, était véridiques. Mais ceci, évidemment, l’autre ne pouvait pas le savoir.

« Et je ne me moque pas de toi. »

Ajouta-t-il finalement, toujours avec ce même sourire. Il vit d’ailleurs le regard de Matt glisser de ses yeux jusqu’à sa bouche, jusqu’à son sourire découvrant ses deux canines. Mais le vampire ne referma pas la bouche pour autant. Il ne tenait pas à traumatiser l’autre, ni même à réellement lui faire peur, plutôt à le convaincre. Et qu’avait-il de plus convainquant, comme preuve, que ses dents aiguisées ? Quand au fait que Matthys pense qu’il s’agissait là de malformation dentaire, Camille n’y avait même pas pensé. N’ayant jamais été confronté à ce genre de choses, il n’en connaissait même pas l’existence.

Puis Camille avait déclaré qu’il n’avait pas voulu, en le mordant, que Matt ait peur. En réalité, il l’avait fait sans trop réfléchir aux conséquences, peut être pour essayer de convaincre ce dernier de son appartenance au monde de la nuit, peut être pour lui faire oublier Isas. Surement un petit peu des deux. Pour se changer lui-même les idées, aussi. A présent, il ressentait l’idée de recommencer, mais cette fois-ci pour gouter au liquide carmin, qui l’avait tant attiré. La trace de morsure qu’il avait laissée sur le cou de Matthys semblait l’appeler, lui ordonner d’y replanter ses canines, mais le vampire tenta tant bien que mal d’ignorer cette envie. Le geste semblait déjà avoir effrayé et énervé Matthys, il n’était pas utile d’aggraver la situation, pour l’instant. Si l’envie le titillait encore, plus tard, il aurait toujours la possibilité de trouver un volontaire prêt pour une petite prise de sang. Parce qu’assurément, il est bien connu que tout le monde offre son sang volontairement.

Et Matthys lui répondit qu’il ne fallait, dans ce cas, pas le mordre. Oui, ca n’était pas faux, seulement l’envie de mordre ce cou avait devancé la réflexion, et Camille n’avait pas pensé, un seul instant, déclencher un tel état chez Matt, simplement en le mordant.

« L’idée ? Je te l’ai déjà dit, c’était pour tenter de te convaincre, c’est tout. T’en fais pas, je ne recommencerai pas. Et je ne compte pas te tuer, ou sucer tout ton sang. »

Répondit-il finalement en lui souriant, la bouche fermée cette fois-ci, pour ne pas montrer d’avantage ses longues canines, alors que Matthys s’occupait de ses cheveux. Tiens... lui, on ne lui avait jamais dit ca, quand il était petit. On lui avait plutôt dit de ne pas sortir le jour, de toujours être poli, même avec les inconnus, et de ne pas manger en même temps que Myriam. A croire que chacun avait ses coutumes, et que chaque famille racontait autre chose à ses enfants.

« Ils sont tellement terribles que ca, les inconnus qu’on rencontre en forêt, la nuit?”

Demanda-t-il, d’un ton un petit peu moqueur, cette fois-ci, sans être méchant. Après tout, Camille avait beau être bizarre, raconter des absurdités, et mordre les cous à l’improviste, il n’avait pas l’impression d’être réellement traumatisant, au point de le fuir. Mais apparemment, Matt ne semblait pas réellement de cet avis, puisqu’il avait l’air de vouloir partir. Ou plutôt de se demander ce qu’il faisait encore ici, ce qui revenait sensiblement à la même chose. Il soupira finalement à son tour, avant de reprendre la parole.

« Tu veux déjà partir ? »
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeMer 31 Jan - 5:22

[Bah tient, alors je vais le faire XD ]

La morsure dans son cou n'était plus très douloureuse, en fait, elle ne l'avait jamais réellement été. C'était peut-être un peu plus psychologique qu'autre chose. Créer lui-même cette douleur parce que le fait de s'être fait mordre aurait en soit dû l'être. Et si au départ, mince filet de sang s'était doucement écoulé des deux perforations identiques sur sa peau, il avait maintenant cessé. Ce qui en même temps avait fait cesser ces vas et viens de son index et son majeur réuni, successivement de cette blessure jusqu'à ses lèvres. Doucement, le goût du sang, s'était estompé, pour devenir lentement imperceptible, jusqu'à ce qu'il se rendre compte que la blessure ne saignait plus. Dans tout cela, malgré le fait que Camille l'ait mordu, qu'il ait doucement commencé à stresser, à douter, qu'un tas de question ait envahis son esprit, il avait dans tout cela continuer ce même este presque machinalement, comme si c'était normal, comme respirer, comme s'il quoi que la situation aurait pu être, il n'aurait fait, sans se poser de question. Questions... c'était pour dire qu'il n'avait pas trop le temps de se demander pourquoi il continuait à lécher son propre sang jusqu'à la coagulation de la blessure. Les questions sur le garçon en face de lui occupaient largement la première place dans son esprit. Les pourquoi prédominant largement, presque à égalité avec les divers refus de simplement croire à la situation présente.
Puis il avait finalement pensé à un détail. Son esprit revenant l'instant d'un temps sur le goût du sang. Si lui-même avait le Syndrome de Renfield, il y avait possibilité que Camille puisse lui aussi l'avoir. Ce qui couperait ainsi toutes ces questions par une simple, raisonnable, rationnelle, solution. Une réponse qui n'impliquerait aucunement quelconque vampire que ce soit.

Mais Camille coupa cette réflexion en lui assurant qu'il n'y avait personne d'autre. Parce que deux secondes, il le prétendait encore, une nouvelle fois, qu'il devait y avoir qui que ce soit d'autre. Étant rendu à un certain point où il avait eu besoin la nécessité de compter une troisième personne, qu'il avait un instant cru qu'il pourrait presque se l'inventer et la matérialiser. Il fixa donc ainsi Camille, sans ne rien dire, comme s'il venait de lui briser tous ses espoirs. Comme s'il ne faisait que cela depuis tout à l'heure. Silence pendant lequel il du bel et bien lui accorder raison, quoique ce fut un peu contre sa volonté. Le silence entraînait l'écoute de bruit forestier, imperceptible en temps réguliers, mais là, sous ce silence, les simples branches frissonnantes, les feuilles se froissant, quelque unes se détachant et s'envolant doucement, transporté par le vent. Non. C'était certain. S'il y avait qui que ce soit d'autre, il aurait été certain de pouvoir entendre même son souffle. Et il avait beau tendre l'oreille, écouter, rien, aucun autre souffle que le leur.
Au final, il ne répondit rien à cette phrase, fixant simplement Camille silencieux. En soi, c'était bien assez comme réponse. C'était exactement ce qu'il aurait pu le mieux dire. Et qui d'ailleurs avait dit qu'un silence valait mille mot? ...au même terme d'une image d'ailleurs.

Finalement, son interlocuteur lui dit finalement que c’était ce que lui aussi pensait, que les vampires restaient inexistants. Le regard de Matthys glissa une fois de plus sur le sourire que le Camille arborait. Sourire qui semblait le narguer. Se jouer de lui. Qui mettait nouvelle fois un nouveau doute dans son esprit. Hésitant une nouvelle fois entre le fait de s’il se jouait de lui, en lui racontant quelconque histoire abracadabrante, ou y croyait-il réellement?
Il n’eut par contre pas réellement le temps de rajouter quoi que ce soit, avant que le vampire lui dise qu’il lui faisait penser à lui. Qu’il ne voulait pas y croire non plus, et qu’il ne voulait pas encore y croire d’ailleurs. Matthys fronça un instant les sourcils. Ignorant cette fois le sourire du garçon, rajoutant :

« Te faire penser à toi… Si c’est comme ça que tu réfléchis, faut alors t’attendre à ce que strictement tout le monde te fasse penser à toi. Ne viens pas me dire que à ceux que tu comptes ça te croient sur paroles. Et si tu ne veux pas y croire, ça doit décidément être parce que ce n’est pas le cas. »

Un sourire cette fois un peu ironique. Non, il s’était décidé à ne pas le croire. Les vampires n’existaient pas. Et ce n’était certainement pas un inconnu, rencontré en forêt de soirée, qui allait le faire changer d’idée, et ce, autant le nombre de preuve qu’il lui donnerait. Il avait fermé toutes portes de l’imaginaire, du fantastique. Il s’était retourné finalement sur cette hypothèse que le garçon pouvait être atteint à son tour du syndrome de Renfield, le tout à rajouter à quelconque malformation dentaire. Le parfais faux vampire.
Finalement, Camille lui avait dit qu’il ne se moquait pas de lui. Matthys ne répondit rien à cela. Convenant finalement que le garçon devait être fou. Simplement. Puis il lui demanda finalement pourquoi diantre il l’avait mordu. Il lui répondit –une nouvelle fois- que c’était pour tenter de le convaincre. Le regard de Matt se fixa de nouveau sur Camille. Combien de fois devrait-il lui demander pour obtenir une réponse sensée? Il ajouta finalement qu’il n’avait pas à s’en faire, qu’il ne recommencerait pas. Qu’il ne comptait aucunement le tuer ou suer tout son sang. Matt haussa les sourcils, un instant, avant de répondre :

« Tu y croit vraiment à tes histoires? »

Il insista sur le ‘vraiment’. Laissant un léger instant de silence avant de continuer :

« Tu crois réellement que t’es un vampire et tout? »

Puis il avait finalement lancé qu’il aurait dû suivre les conseils qu’on lui donnait quand il était jeune. Citant avec exemple le fait de ne pas parler aux inconnus et de ne pas aller en forêt la nuit. Et les deux mixés ensembles d’autant plus. Puis le Camille lui demanda finalement, avec ce ton dans lequel il dénota moquerie, s’ils étaient si terribles, les inconnus rencontrés en forêt la nuit. Matthys le toisa un instant, avec un sérieux qui contrastait bien avec l’ambiance du début. Avant de finalement rire légèrement. Il semblait un peu plus détendu que directement après qu’il l’aille mordu, mais gardait encore cette distance remarqué entre eux deux. Mais un rire qui malgré tout témoignait peut-être de la stupidité de la question, sans que ce ne soit réellement le cas. Peut-être un peu plutôt parce que lui y voyait une réponse terriblement claire.

« C’est tout à croire. Parce que se dire vampire, c’est pas normal. Et parce que tu t’imagines vampire, que tu devrais me mordre aussi? Quoi aussi? Tu t,aurais imaginer gangster ou je sais pas quoi, et vlan, tu m’aurais violet, battu ou je sais pas quoi comme si c’était tout naturel? »

Légère pause. Avant qu’il surenchérisse :

« Et puis ton truc peux s’expliquer de manière très rationnelle. »

Malgré tout, il coupa sa phrase ainsi, ne donnant aucune explication de plus.
Puis finalement, Camille lui demanda s’il voulait déjà partir. Matthys s’immobilisa un instant, avant de répondre presque aussitôt :

« Je sais pas. »

Il ne savait pas. Mais il restait malgré tout encore là. Il mit doucement sa main dans la poche de sa veste, ses doigts rentrant en contact avec son lecteur i-pod. Son pouce caressant un instant la roulette où se trouvait le bouton ‘play’, ‘pause’, et les flèches de décisions. Le caressant doucement, sans appuyant, hésitant à rallumer sa musique. Mais il soupira finalement, et sans avoir fait recommencer à chanter le quelconque chanteur de la pièce mise sur pause, il retira sa main de sa poche, remontant son regard vers Camille, ne partant pas plus qu’il y avait deux secondes.
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeLun 5 Fév - 1:08

[Tu compte... jouer toute seule? XD]


Effectivement, la manière dont Matthys rejetait les choses lui faisait penser à lui-même. Cet esprit rationnel, contrairement à ce que le garçon pensait, n'était pas une chose acquise chez tous. Son propre père, de ce qu'il se souvenait, aimait beaucoup les légendes en tout genre, et semblait prêt à croire à pas mal de choses. Quand à Myriam, la moindre chose en rapport avec le surnaturel le fascinait. Les deux avaient d'ailleurs eu de longues discutions, n'aboutissant sur rien, pendant lesquelles le vampire tentait de faire partager à l'ex-humain sa vision des choses. A chaque fois, c'était le même scénario, Camille tentait en vain de convaincre son ami que les créatures surnaturelles n'existaient que dans leur imagination, et ce dernier niait tout. Et finalement, Myriam l'avait convaincu, ou presque. Et d'une manière pas des plus anodines, puisqu'il avait fait de lui un vampire. Comble de tout cela, ils n'avaient jamais pu se reparler, et donc débattre à nouveau du sujet depuis cet événement.

Et la conviction qu'avait Myriam pour le surnaturel, que Camille avait si longtemps trouvée absurde, presque stupide, prenait à présent tout son sens. Comment aurait-il pu ne pas croire aux choses surnaturelles en étant lui-même une créature de la nuit, munie de crocs et se nourrissant de sang humain?

« Non, tout le monde ne pense pas comme ça. »

Répondit-il, l'air sérieux, plongé à moitié dans ses souvenirs, à moitié dans cette réalité.

Quand à ceux qui devaient le croire sur paroles, Camille n'en avait pas encore rencontré. Pas plus qu'il n'avait connu de personnes ne croyant pas à ses absurdités. A vrai dire, il venait d'arriver à l'internat, et Matthys était la première personne à qui il racontait ses histoires. Pourtant, il avait été envoyé ici dans le but d'apprendre à se comporter comme un vampire, d'en apprendre plus sur sa nouvelle nature. Si c'était une école de vampires, pourquoi n'était pas convaincu par ses propos? Un instant, l'idée vint à l'esprit de Camille que l'autre se moquait simplement de lui, et de sa crainte de sa propre existence. Qu'il était un vampire, plus expérimenté que lui, qui s'amusait à le tester, avant, peut-être, de passer à table. Mais pour une comédie, elle semblait bien, trop bien jouée. Les réactions du jeune homme ne semblaient pas tellement prévues, ni mimées, mais plutôt réelles.

« Si je veux pas y croire, c'est parce qu'être humain, et être auprès de... mon ex, ça me plaisait bien. »

Après tout, il n'avait rien demandé, juste essayé d'embrasser le fils de vampire qui l'hébergeait. Et comme punition, il s'était retrouvé d'un coup projeté ici, doté d'un soudain attrait pour le sang, et d'une jolie paire de canines longues et pointues au lieu de ses petites dents originelles. On ne lui avait pas réellement laissé le temps d'assimiler ce qui lui était arrivé, ni de comprendre quoi que ce soit. Il était devenu vampires, c'était la seule explication qu'il avait pu avoir. Alors évidemment, il paraissait un peu étrange, le Camille. Lui-même se sentait bizarre, et ne se reconnaissait pas réellement. S'il s'était rencontré, quelques semaines plus tôt, il y avait fort à parier qu'il aurait réagit comme Matthys. En cela aussi, il lui faisait penser à lui. Mais inutile d'insister sur le sujet, qui ne semblait pas plaire à ce dernier.

Et puis, pour rassurer Matt, il lui avait finalement dit qu'il ne comptait pas le mordre à nouveau, ni le tuer, ni le vider de son sang. Comme réponse à cette affirmation, Matt lui avait demandé s'il croyait à ses histoires, et s'il pensait réellement être un vampire. En voilà une bonne question... Précisément celle qu'il se posait depuis... depuis sa métamorphose. Il y croyait... oui et non. Une part de lui même savait qu'elle ne pouvait nier ce qu'il s'était passé, les métamorphoses qui s'étaient opérées sur son corps. L'autre affirmait, comme elle l'avait toujours fait, que les vampires, trolls, fées, gnomes, fantômes, n'étaient que supercherie. Et au milieu, on retrouvait un petit Camille, perdu, balançant tantôt du coté de l'un, tantôt de l'autre.

« Je commence à y croire, oui. »

Cela semblait le réponse la plus convaincante qu'il puisse trouver, bien que le vampire avait un gros doute sur le fait que celle-ci convienne à Matthys.

« Disons que depuis que j'ai senti mes canines pousser, ma manière de penser a un petit peu changé. »

Des « symptômes » de vampire qu'il avait, c'était de loin celui qui l'avait le plus intrigué, le plus marqué. L'attrait du sang, il l'avait ressenti à l'instant, quand il avait mordu Matt, mais c'était une attirance, cela ne semblait pas être une nécessité. Quand à la faiblesse due à la lumière du soleil, il n'avait pas réellement eu le temps de l'expérimenter. Il s'était senti fatigué, ces derniers jours, mais c'était, aux yeux du jeune vampire, du à sa métamorphose, à son retour à la vie, plutôt qu'à soleil.
Il fallait bien l'avouer, il passait pour un étrange phénomène, un espèce d'hurluberlu ne connaissant rien à la vie et venant raconter ses histoires loufoques de vampires. Il n'était pas tellement étonnant que Matt se méfie de lui, et ne croie pas à ses propos. Il ne l'était pas non plus qu'il lui dise qu'en fin de compte, il fallait peut-être réellement se méfier des inconnus croisés en pleine nuit dans la foret. Pour le coup, il avait tort, Camille ne lui voulait aucun mal. A vrai dire, Matt lui paraissait plutôt sympathique, amusant, bien que sa méfiance ait peu à peu laissé place à la plaisanterie. Mais l'appréciation ne semblait pas vraiment réciproque. Et puis, finalement, alors que le vampire lui avait demandé si ces inconnus étaient si terribles qu'il l'avait entendu dire, Matt se mit à rire, semblant un petit peu moins tendu qu'avant. Ce à quoi Camille répondit par un sourire, la bouche fermée cette fois-ci.

Et enfin, Matt lui répondit. Une réponse qui fit hausser le sourcil droit au vampire, avant que lui-même ne prenne la parole, d'une voix amusée.

« Je crois que les personnes qui « s'imaginent » gangster, comme tu dis, le sont réellement. Tu n'as pas besoin de naître gangster, ou d'une quelconque métamorphose. Si tu te dis gangster, tu vas braquer des maisons, violer des gens ou les battre. Et tu sera un gangster. Ça n'a rien à voir avec les vampires. »

Puis il marqua une petite pause, le temps de remonter son drap blanc qui menaçait de partir, à nouveau, d'une minute à l'autre, dévoilant son torse d'une blancheur de marbre, qui avait encore blanchi avec sa transformation, avant de poursuivre.

« Mais ça n'est pas parce que je suis un vampire que je devrais te mordre. D'ailleurs, je te l'ai dit, je ne te mordrait plus. J'ai pas faim, et je préfère discuter que tuer les gens. »

Et puis la dernière phrase qu'avait prononcée Matthys avant qu'il ne lui réponde lui revint en mémoire. Une explication rationnelle. Parfait, il attendait cela depuis le début de sa métamorphose.

« Et c'est quoi, ton explication rationnelle? Parce que moi, ça ne m'amuse pas tellement d'être un vampire »

Et, alors que le garçon semblait toujours aussi sceptique, et avait dit lui même qu'il n'avait plus aucune raison de rester ici, Camille lui avait demandé s'il comptait lui fausser compagnie dans l'instant. D'un air un peu hésitant, il lui répondit qu'il ne savait pas, avant de glisser sa main dans sa veste et de jouer avec un appareil, à l'intérieur de celui-ci. Pendant ce temps, le vampire frissonna, le vent se mettant à souffler légèrement plus fort. Contrairement à Matt, il n'avait pas de veste, lui, juste ce simple drap glissant sans arrêt de ses épaules. Il soupira un long coup, avant d'ajouter.

« Si tu veux vraiment partir, c'est dommage, mais... je ne peux pas te retenir après tout. »
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeSam 10 Fév - 19:33

[J'espère que non XDD Eh... soit faire un post a trois ou le faire jouer par quelqu'un d'autre... peut-être XD Je verrai bien T^T]

Alors que Matt avait simplement rétorquer que si lui-même lui faisait penser à lui, alors il devrait s'attendre à ce que tout le monde lui fasse penser à lui. Phrase qui signifiait en soi que presque personne ne le croiraient. Avant qu'il ne conclut en rajoutant que si lui même n'y croyait pas, il ne devait donc en aucun cas en être un, de vampire. Tant qu'à y être, il aurait très bien pu se dire magicien, parce qu'il ne croyait pas à cela, à la magie, et que 'vlan', et il avait mystérieusement perdu quoi que ce soit. On aurait ici preuve. Et il aurait très bien pu se dire maître de l'illusion. Et aussi, pendant qu'il y pensait, il avait déjà perdu de jolis lacets qu'il s'était acheté pour ses converses. Bien avant même qu'il ait pu les lacer à ses souliers. Il eut même un instant l'envie de pousser le tout pour se déclarer ainsi réellement, mais ne le fit pas.
De toute façon, Camille lui revint en disant que tout le monde ne pensait pas comme ça. Et Matt fronça ainsi les sourcils. Penser pas comment exactement? Décidément, lui, il n'y avait pas moyen d'être très clair. Le monde ne pensait pas comme lui? Ou comme Camille? Mais il ne releva pas toutefois. Se disant que devant l'énergumène/vampire sur lequel il était tombé, il pourrait très bien lui sortir une réponse encore moins claire.

Il continua ainsi simplement de le regarder, sans ne rien dire, conservant cette distance entre eux-deux. Se fichant un peu du fait qu'à l'instant, il le dévisageait en quelque sorte. Puis Camille rajouta que s'il ne voulait pas y croire, c'était parce qu'être humain et rester au près de son ex lui plaisait bien. À tient aussi, pourquoi il n'était pas resté avec lui si il s'y plaisait tant? Il se remémora un instant ses paroles dites plutôt, mais rien qui ne lui dit en effet pourquoi il était venu ici? Dans ce coin complètement reculé et déserté de toute civilisation, ville ou quartier où jeunesse se faisait nombre gigantesques, où boutiques diverses, restaurants, et salon aux services multiples se multipliaient sur les rues en nombre étourdissant d'étages. Et si lui même ne voyait pas l'intérêt de quitter cette sorte de paradis, il se demanda comment volontairement son interlocuteur avait pu le faire. Bon, volontairement, il ne le savait pas exactement, et puis d'un sens, ses paroles disaient plutôt le contraire. Il se plaisait bien avec lui. Donc en théorie, peut-être lui aussi n'avait pas décidé de venir ici par lui même.
Sauf que léger amusement quand il pensa que peut-être, au yeux du vampire, cet endroit se retrouvait grand et peuplé comparé à où il ne savait où, où il vivait avant cloîtré et enfermé. Pour lui, ici, c'était pire que tout. Un coin perdu, avec des inconnus bizarres, preuve devant lui présentement. Il finit toutefois par lui demander directement, pour clore la question qui frappait à son esprit :

" Pourquoi t'es pas simplement resté avec lui alors? Être ensemble encore, mais aussi là bas, dans ta place perdue et reclus? "

C'était pour dire qu'il n'avait pas réellement l'intention d'en revenir, du fait qu'il avait habité reclus, seul, ou en compagnie de très peu de gens, dans un endroit qu'il aurait parié très loin des grandes villes. Tout comme son histoire de vampire, d'ailleurs.
Puis il lui avait finalement demandé s'il croyait vraiment à ses histoires, s'il se pensait vraiment vampire. Il redoutait toutefois la réponse qu'il savait déjà positive. Parce que Camille semblait trop sérieux pour ne pas y croire. Parce que tout ça semblait si réel de par les gestes et affirmations du garçon. Mais il se refusait toujours à y croire. Tout d'abord par principe. Principalement par principe. Parce qu'il se laissait s'avouer que les vampires existaient, il brisait alors toutes ses idées, toutes les constructions sur lesquelles étaient basées sa vie entière. C'était donc tout à recommencer... Certes, un peu exagéré, mais il n'avait peut-être pas vraiment encore passé le stade 'choc' de cette pseudo révélation.
Camille continua en disant que quand il avait senti ses canines pousser, sa façon de penser avait un peu changé. Matthys haussa les sourcils. Car en plus d'être vampire, ses canines avaient poussées d'un coup sec, direct comme cela. Nouvelle tranche qui se rapportait à nouveau à un certain fantastique. Aussi répéta-t-il simplement :

" Ah oui... quand tu as sentit tes canines pousser... bien sûr. "

Pointe de sarcasme notoire dans sa voix. Dénotant bien qu'il ne croyait pas que des canines aient subitement pu pousser d'un coup.
Dans tout cela, il s'était légèrement détendu. S'étant dit que si Camille voulait être un vampire, et bien soi. Il le laisserait croire à ses sottises, aussi véridiques qu'elles soient. Lui restant bien hors de toute cette croyance, se décidant à ne pas se faire embarquer là-dedans. Que si Camille souhaitait se la croire canine, suceur de sang et tout, c'était son problème après tout. Tant qu'il ne le mordait plus, tant qu'il ne touchait pas à son sang... Décision qu'il l'avait lui-même un peu calmé.
Puis, après que Camille lui ait demandé si les inconnus rencontrés en pleine forêt étaient si terribles que cela, il avait déclaré que c'était tout à croire. Que se la croire vampire suceur de sang ce n'était pas normal. Avant de lancer la mise en situation que ce n'était pas non plus parce qu'il se la croyait créature de la nuit qu'il devait venir le mordre. Et que continuant en disant que s'il se l'était cru gangster, violer battu, et etcetera comme d,un parfait naturel. Le vampire lui répondit finalement qu'il croyait que les personnes qui s'imaginaient gangster l'était réellement. Qu'on avait pas besoin de naître gangster ou d'une quelconque métamorphose. Terminant en disant que gangster n'avait rien a voir avec vampire. Matthys grimaça légèrement.

" Gangster ou n'importe quoi, on s'en fou. C'était qu'un exemple. Parce que si tu préfères rester dans ton fantastique, métamorphose et tout, t'as qu'à prendre l'exemple d'un farfadet. Et là viens pas me dire quant courant après des arcs-en-ciels, on est automatiquement un petit lutin vert... "

Léger rire, presque complètement silencieux, presque qu'un simple rictus des lèvres. C'était con comme situation tout de même. Et là, il était rendu à faire des exemple de farfadet. Autant y aller avec les trolls et tout. Il garda son regard fixe sur le vampire, alors que celui-ci remonta le drap qu'il lui barrait le torse. Tien, aussi, pourquoi il portait ça? Pourquoi pas un simple chandail? En plus d'être vampire, il se la croyait dans la Grèce antique?
Il continua en rajoutant que ce n'était pas parce qu'il était vampire qu'il devait le mordre. Et puis, qu'après tout, il lui avait dit, qu'il ne le mordrait plus. Qu'il n'avait pas faim, et qu'il préférait discuter que tuer les gens. Et Matt que finalement rajouter, roulant les yeux comme si c'était évident :

" Ah mais oui, toi t'es un gentil vampire donc. "

Voyons.
Et puis Matt avait finalement rajouté que son histoire de vampire s'expliquait de façon rationnelle, ne précisant rien toutefois. Parce que d'un sens, lui même était encore hésitant, même s'il se le refusait à se l'avouer. Mais Camille lui avait demandé, fallait s'y attendre. Rajoutant que ça ne l'amusait pas d'être un vampire.

" Le syndrome de Renfield, tu connais? "

Commencer toute explication par une question. Pour, justement, ne pas avoir besoin d'expliquer pour rien. Mais il se dit rapidement que vu tout ce que le vampire ignorait, il douta qu'il allait connaître ce syndrome, que lui-même n'aurait à coup sûr pas connu s'il n'en était pas atteint. Aussi, continua-t-il sans même laisser le temps au vampire de répondre quoi que ce soit :

" Non. Bien sûr que non. Le syndrome de Renfield. Le syndrome du vampire justement. Un goût prononcé pour le sang justement, avec quatre différents stade. Le premier la découverte qui normalement se fait plus jeune. Ta une blessure ou whatever, et tu prend goût à ton sang. Et la tu peux évoluer dans les niveau... ou non. "

Expliqué comme ça, ça sonnait très jeux vidéo. Avec des niveaux, et une progression. Mais il aurait fort parié que les jeux vidéo, Camille ne connaissait pas non plus.

" Et tes canines. Malformation dentaire. Ça peut être dangereux aussi, te faudrait probablement une opération dentaire. "

Dangereux, ce n'était pas réellement le cas, mais c'était ce que ça mère lui avait fait croire, avant de l'emmener faire la sienne, d'opération dentaire. Là-dedans, toutefois, il ne lui dit pas qu'il en était lui-même atteint, et qu'il avait subi ce genre d'opération. Ce n'était aucunement nécessaire, après tout.
Puis il avait hésité à partir. Jouant un instant avec son lecteur Ipod. Glissant son pouce sur la roulette qui permettait de faire <play> et <stop>. Sans toutefois appuyer pour faire repartir la musique dans son casque d'écouteurs toujours à son cou. Parce que malgré tout, si pour lui même il n'arrêtait pas de rapporter le vampire à toute sorte de créature, d'époque ou de choses étranges, il devait s'avouer le trouver sympathique. Il ne pouvait nier la partie qu'avait prise la conversation avant qu'il ne le mordre. Plaisanterie l'une sur l'autre. Ç'avait été amusant. Et si ce n'avait été de ce truc de vampire... Mais il restait tout de même. Parce que d'un sens, il semblait intéressant, le vampire en question, avec son histoire bizarre.
Justement, il finit par lui dire que s'il voulait partir, c'était dommage, mais qu'il ne pouvait pas le retenir. Matt soupira, avant de repasser son regard sur la forêt. C'était pour dire que le but premier pour lequel il était venu ici avait tout un peu disparu.

" Je sais pas ce qui te donne ça, mais tu me fascines, avec tes trucs de vampires et tes histoires de vie bizarre. "

Léger rire. Fascine n'était peut-être pas réellement le mot, mais il n'avait rien trouvé de mieux.

" Dans tout cela, j'ai toutefois aucunement l'intention de retourner immédiatement à l'académie, plutôt de partir marcher dans l'autre direction. Si tu veux bien venir, mais t'as pas intérêt à me mordre ou quoi que ce soit, parce que là, je ferais demi-tour immédiatement. "
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeLun 19 Fév - 2:04

[Jte proposerai bien de jouer mais vu le temps que je met déjà là à repondre... XD ]


Alors qu'il venait de dire qu'il ne voulait pas croire à ces histoires parce qu'il appréciait son ancien train de vie, Camille eut le droit à une nouvelle question de la part de Matthys. Question à laquelle il fallait plutôt s'attendre. S'il se plaisait tant là bas, aux cotés de Myriam, quel était l'interet de venir ici, au milieu de nul part et de vampires, loin de son ami? Évidemment, il ne l'avait pas choisis. Mieux encore, il ne l'avait pas vraiment compris. Tout s'était passé si vite, son retour à la vie, ou réveil, et puis cette nouvelle plutôt étrange, l'annonce de sa nouvelle nature. Enfin, Lena lui avait appris qu'il serait envoyé dans un nouvel établissement, pour apprendre à être un vampire. A y repenser, cela semblait peut être encore plus extravagant et incroyable que le reste. De toute manière, son histoire avait beau être réelle, elle ne tenait pas debout. Et le jeune homme dénommé Matthys ne semblait en effet ne pas en croire un mot.
Mais comment prouver à un esprit si rationnel que les vampires existent bel et bien dans ce monde, si l'on n'en est pas soi-même convaincu?

Un léger frisson parcourut l'échine de Camille, le drap rabattu par le vent ne protégeant plus grand chose de son torse. Le silence s'installa un court instant, laissant à nouveau ses oreilles s'imprégner du bruit du sifflement des branches dans les arbres, avant que le jeune homme ne se décide à sortir de ses pensées, pour répondre à Matt.

« Son père m'a envoyé ici, quand il a appris que.... »

Légère pause, sachant pertinemment que l'autre le prendrait à nouveau pour, au choix, un fou, un mythomane ou un abruti complet s'il employait à nouveau le mot vampire. Pourtant, l'autre lui posait une question, il ne faisait qu'il répondre, et le fait était que c'était bel et bien sa métamorphose en créature nocturne qui l'avait fait aller ici.

« Enfin que j'étais devenu un vampire. »

Finit-il d'une petite voix, simplement parce qu'il ne voulait pas laisser une phrase en suspens. Après tout, le début pouvait laisser penser à plein d'autres choses, alors il fallait bien préciser. Pas plus qu'il n'allait croire cette histoire de métamorphose en vampire, Matt ne crut l'histoire de ses canines, poussant d'un coup. Et pourtant... Le jeune homme gardait encore une petite cicatrice de sa gencive déchirée, lorsque les canines avaient commencé à pointer. Quand à la gencive du haut, c'était pire, mais ça n'était pas du vraiment à la pousse soudaine des canines, plutôt au manque d'habitude d'avoir deux longues pointes dans la bouche. Et depuis qu'elles avaient poussé, il ne comptait plus ne nombre de fois ou, fermant la bouche un petit peu trop vite, ses longues dents s'étaient plantées dans la mâchoire du haut, provoquant une vive douleur. Mais encore une fois, pour un esprit rationnel, la pousse soudaine des canines devait semblait ridicule.

« Moui... »

Se contenta-t-il donc de répondre, sans grande conviction, constatant au fur et à mesure que ses propos ne changeraient rien aux pensées de Matt, pas plus que ses gestes d'ailleurs. Hé bien, après tout, tant pis, ça n'aura pas été faute d'avoir essayé, tant par les gestes que par la parole. Mais bon, au moins, avec ses histoires, il avait, du moins en apparence, réussi à sortir momentanément Isas de la tête de Matthys. Ça n'était peut-être pas le but en soi de la manoeuvre, mais soit, c'était déjà un bon point, en fin de compte. Bon, finalement, la soirée n'était pas si distrayante, sans les histoires d'Isas, parce que le sujet était du coup venu sur sa vie, et que sa vie n'était pas vraiment amusante. Du moins, la partie dont ils traitaient, soit sa métamorphose en vampire, et son envoi ici, n'était pas vraiment rigolote. Parce que contrairement à ce que semblait croire Matt, cette nouvelle nature ne l'amusait pas, pas plus que d'essayer de persuader les gens qu'il faisait partie des créatures de la nuit, pas plus que son envoi ici. Certes, cela avait paru amusant, au départ, de mettre le doute dans l'esprit de Matthys, de lui dire qu'il était un vampire. Mais maintenant, ça ne l'était plus vraiment. Deja, parce que l'autre n'y croyait définitivement pas, et ensuite, parce que le vampire, au contraire, s'en persuadait de plus en plus, ce qui ne le convenait pas vraiment.

L'exemple du gangster vint finalement prendre place dans la conversation, mais ne réussit finalement pas à déloger le sujet principal pour autant, puisque pour lui répondre, Matthys retourna dans le domaine des créatures fantastiques.

« Non, mais si tu t'imagine farfadet... pourquoi ne pas courir après les arc-en-ciel? »

Répondit-il finalement, avec un petit rire, avant de reprendre sa respiration et de continuer.

« Je ne pense pas que tu fasse de mal à quiconque si tu cours après les arcs-en-ciel, en fait. Peut-être à toi même, si tu t'essouffle trop, à force de courir sans arrêt... »

Ou comment ne pas répondre directement à la question, mais tourner autour du pot. Enfin, il se retint de préciser que l'on ne pouvait pas comparer vampires et farfadets, tout comme on ne pouvait pas le faire avec les vampires et les gangsters. Certes, on pouvait trouver des points communs chez les deux... le lutin en tant que créature magique, n'existant que dans les esprits d'enfants, et ceux ouverts, très ouverts, ou fous, ou peut être lutins eux même, et les gangsters parce que certains tuent des gens. Et que théoriquement, un vampire devait tuer des gens, mais non pour la richesse ou le plaisir, comme les gangsters, plutôt pour survivre. Enfin... cette propriété, il ne l'avait pas encore vérifiée. Il n'était pas vampire depuis très longtemps, mais n'éprouvait pas, du moins pour le moment, l'envie ou le besoin de tuer quelqu'un pour s'abreuver de son sang. Certes, il avait ressenti l'envie de planter ses canines profondément dans la peau du cou de Matthys, lorsqu'il l'avait effleuré, mais c'était resté au stade d'envie, et il l'avait refoulée sans trop de difficultés. Et puis, après coup, cette envie devait sûrement venir de ses doutes. A force d'essayer de se persuader qu'il était un vampire, peut-être avait-il ressenti cette envie, sans réellement l'avoir... Enfin, trop de réflexions tue la réflexion.

« Oui, sans doute »

Répondit finalement le jeune vampire, sorti de ses réflexions, avec un petit sourire, lorsque Matt lui dit, en roulant des yeux, qu'il était un gentil vampire. Gentil? Il n'en savait rien, pas plus qu'il n'avait de certitude pour vampire. Un coup il en était persuadé, un coup il remettait tout en cause. Alors l'association gentil + vampire, évidemment, paraissait plutôt étrange pour le désigner. Mais bon, si cela pouvait amuser Matthys, grand bien lui en fasse.

Enfin, ce dernier dit à Camille que son histoire pouvait s'expliquer de manière rationnelle. Et évidemment, le vampire, qui n'attendait rien de mieux, lui demanda comment ce dernier pouvait l'expliquer. Matthys évoqua alors un syndrome, d'un certain Renfield. Évidemment, Camille, ignorant de tout, même des gays, ne connaissait pas non plus ce syndrome. Et pour seule réponse, il leva le sourcil droit, et fronça le gauche. Et finalement, Matthys se fit plus précis, et lui expliqua en quoi consistait ce fameux syndrome du vampire.

Sauf que... en réalité, ça ne correspondait pas vraiment aux symptômes de Camille. Il n'avait pas de goût très prononcé pour le sang, puisqu'il n'y avait presque jamais goûté. Les manifestations de son état de vampire étaient plutôt physiques, puisqu'il s'agissait principalement de ses canines. S'y était ajouté un léger éclaircissement de la peau et une faiblesse face à la lumière, qu'il n'avait pas encore expérimentée. Mais le goût pour le sang, il en était persuadé, ça n'était que son esprit qui lui jouait un tour.

« Mais.... je n'ai pas de goût prononcé pour le sang. »

Répondit finalement le vampire, avant d'éclater soudainement de rire, sans raison, peut être simplement parce que ses nerfs lâchaient, et qu'il en avait marre. Le rire n'était pas vraiment nerveux, simplement, il n'avait pas raison d'être. Ses propos n'étaient pas spécialement drôles, pas plus que ceux de Matthys. La seule chose peut-être dérisoire dans l'histoire, c'était que la seule explication possible à cet état n'en était pas une... mais après réflexion ça n'était pas si drôle.

Enfin, finalement, le garçon se calma lorsque Matthys reprit la parole, pour lui parler de ses canines. Une malformation dentaire? Oui, mais une malformation dentaire, ça ne pousse pas du jour au lendemain. Par contre, dangereux, il voulait bien le croire, sa gencive avait déjà subit plusieurs attaques.

« Mais une malformation dentaire ne vient pas d'un jour à l'autre. »

Parce qu'il voulait bien y croire, aux explications rationnelles, mais en l'occurrence, elles ne tenaient pas debout, ou, en tout cas, ne s'appliquaient pas à sa situation. Et les explications vampiriques semblaient pour le coup presque plus cohérentes avec les faits que celles plus scientifiques de Matthys. Finalement, Matt insinua qu'il n'avait aucune raison de rester ici. Alors le vampire lui dit simplement, avec une pointe de déception, qu'il serait dommage qu'il parte déjà.

Mais entonnement, Matt ne partit pas. Il soupira longuement tout en regardant la foret, peut être pour retrouver son chemin, pensa le vampire, mais ne décolla pas les pieds d'un centimètre. Finalement, lorsqu'il reprit la parole, ce ne fut pas pour lui dire au revoir, au contraire.

Fascination... tiens donc, c'était bien la première fois qu'on lui disait qu'il fascinait quelqu'un. En même temps, c'était aussi la première fois qu'il racontait ses histoires, soit. Camille lui sourit, avant de hausser les sourcils, d'un air étonné.

« Fascine? Carrément? »

Et puis Matt lui dit qu'il n'avait pas l'intention de retourner vers le bâtiment. Tiens donc, ils allaient s'enfoncer encore plus profondément dans la foret, comme ça le vampire serait totalement perdu... quelle bonne idée. Un instant, l'idée traversa l'esprit du jeune vampire qu'il s'agissait peut être là d'un piège. Que l'autre voulait l'emmener au plus profond de la foret parce qu'il le savait perdu. Mais bon, après tout, si les vampires étaient si immortels qu'on le disait, que risquait-il?
L'autre problème était qu'il commençait légèrement à avoir froid, avec ce fichu drap. Mais bon, incapable comme il l'était de retrouver son chemin, il n'allait pas fausser compagnie au jeune homme pour autant...

« Je t'ai déjà dit que je n'avais pas l'intention de te mordre... par contre dans cette foret, il fait un peu froid, quand même. »

Dit-il finalement, tout en passant ses bras autour de son torse, pour se réchauffer, avant de remettre le drap du mieux qu'il le pouvait pour qu'il tienne bien.

« Enfin... si tu préfère marcher par là, c'est d'accord. »
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MessageSujet: Re: Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit...   Ils m'entraînent au bout de la nuit, les démons de minuit... Icon_minitimeJeu 1 Mar - 2:19

[ mdrr... J'crois que je suis pas mieux question temps de réponse XD Et désolé justement d'avoir mis taaaant de temps x__x Mais du temps, j'en avais justement pas pour moi x_x ]

Nouveau silence qui suivit la question de Matt, celle qui demandait au vampire pourquoi, si il était si bien au près de son ex, dans son coin perdu et reclus de tout, pourquoi il avait tout délaissé pour venir ici. Il finit par lui dire que c'était son père qui l'avait envoyé ici, quand il avait appris quelque chose. Quoi? L'adolescent fronça légèrement les sourcils alors que le vampire mettait pause à sa phrase. Gardant son regard fixe sur lui, certes, il se doutait bien qu'il allait lui sortir une phrase de vampire, ou un truc du même genre. Et à vrai, si au début il s'était carrément refusé à le croire, cherchant vérité, cherchant raisonnement, maintenant, il était surtout écoeuré. Écoeuré de parler de vampire, écoeuré d'entendre ces conneries. Écoeuré de se trouver raisons diverses pur contrer presque chacune des phrases de Camille. Et ce, même si c'était que pour lui même. Finalement, Camille continua sa phrase, et ce, bien entendu avec le mot vampire dedans. Ainsi donc, le père de son ex l'avait envoyé dans une école à l'autre bout du Japon parce qu'il était devenu un vampire. Bien entendu. Pour Matthys, ça lui sonnait plutôt quelque chose du genre qu'il l'avait envoyé ici parce qu'il le trouvait fou avec ses histoires de vampires et tout, pour s'en débarrasser, en quelque sorte.
Mais Matt ne répondit rien à Camille. De un parce que ça phrase, il l'avait finit d'une voix bien basse, de deux, parce que c'était comme ça, parce qu'il n'avait pas l'envie de réanimer le sujet encore et encore. Le faire taire, passer à autre chose.

Puis le sujet avait dérivé sur les canines de Camille. Et Matt de simplement ajouté, comme laissant raison à l'autre, mais gardant cette pointe notoire de sarcasme dans la voix tout de même, que c'était bien sûr. Des canines ne poussent pas en une nuit. Il voulait lui faire quoi aussi? Essayer de se faire passer pour vampire n'était pas assez? Un instant, Matthys se posa réellement la question si ce pseudo-vampire pourrait être atteint d'une quelconque forme de névrose, de folie, ou d'une autre maladie qui aurait altéré son cerveau, sa façon de voit le monde, de penser, de se voir lui-même. Un truc qui lui aurait fait croire vivre dans ce monde de créatures étranges, comme s'il vivait dans un film, et y croire comme si tout cela, pour lui, était pure réalisme. Peut-être. Ç'aurait pu être théorie plausible, dans tout cela. Il pensa à y demander. Mais se dit que peut-être que s'il était atteint d'une même maladie de ce genre, au point de se la croire vampire comme maintenant, qu'il ne serait peut-être même pas au courant. Que lui poser telle question ne servirait à rien. Du moins pas maintenant, pas pendant que la discussion tournait sur vampires et métamorphoses.

Il avait au final lancée une comparaison qui jouait plutôt d'exemple avec un gangster, lançant que s'il se l'était cru ainsi, est-ce qu'il l'aurait violé et tout cela. Et Camille de casser complètement son exemple en disant que ceux qui se la croyait gangster l'était, parce que ce n'était pas quelque chose qui nécessitait une quelconque transformation. Et Matt de répliquer avec un autre exemple, du fantastique, pour le laisser dedans, parce qu'il ne semblait pas vouloir s'en détacher, de son monde de créature ailées, suceuses de sang et et caetera. Il lança l'exemple d'un farfadet, ceux tout vert, tout petit, qui courent après les arc-en-ciel, et une fois eut retrouver leur base, font le voyage complet sur ses sept couleur jusqu'à l'autre extrémité, pour retrouver leur petit pot d'or. Mais une fois de plus, le Camille trouva moyen de répliquer pour encore casser ses exemples. Ben oui, sauf que là, ça revenait exactement à ce qu'il voulait lui faire comprendre, sauf que prononcé par la bouche du vampire, ça ne semblait même plus avoir le même sens. Matthys le fixa silencieux un instant, alors qu'il continua en disant qu'on ne faisait de mal à personne en courant les arc-en-ciel, outre peut-être soit, par essoufflement, à force de courir. Matt le toisa un instant, avant d'à son tour rétorquer :

" Ben c'est exactement la même chose avec toi! Sauf que toi, en te la croyant vampire, tu en fait du mal aux autres. Et puis tient, un farfadet vert, ça t'aurais pas tenté? "

Pointe d'humour. Parce que oui, un farfadet vert, ça aurait été bien moins compliqué. De un, il l'aurait certainement même pas rencontré. Parce que les arc-enciel, on les voyait pas la nuit, et puis les arc-en-ciel, c'était bien difficile à les suivre dans les forêts, de sorte qu'il aurait certainement. Simplement ça, ça lui aurait évité bien des épisodes. Mais ça aurait aussi rendu légèrement plus ennuyante ça soirée. Il aurait passé outre cette endroit, parce que vide, et se serait allé se perdre tout seul. Certes, Camille ne l'aurait pas mordu, mais le début de leur rencontre avait été plutôt amusant, on ne pouvait le nier. Et ça aurait été chose en moins. Et puis de deux, et bien, en étant farfadet, il ne l'aurait pas mordu, dans le mieux, il lui aurait offert son pot d'or, et Matt serait ressortit de tout cela bien plus riche qu'au départ, ce qui en soit n'était pas bien compliqué.

Puis le sujet était finalement revenu sur la morsure, Camille disant qu'il n'allait pas le refaire, que ce n'en était pas son intention, et Matt de répliquer avec sarcasme -pour changer- que bien entendu, Camille était un gentil vampire. Insistant sur le terme vampire pour ajouter le lien conte-de-fée-et-contes-pour-enfants de ce mot. Et, décourageant une nouvelle fois l'adolescent, Camille qui r.pliqua simplement que sans doute. Matthys soupira, se fichant bien entendu que ce soupir resta prononcé et exagéré. C'était un peu voulu, en soi.
Puis, il avait lancée qu'il avait explication rationnelle, avant de la lui expliquer. Légère explication des stades du Syndrome de Renfield, puis passage sur la possibilité de malformation dentaire, et sur le fait que ça pouvait être dangereux. Et puis quand Camille reprit la parole pour une nouvelle fois contrer ses propos, Matt fronça les sourcils. Par ce qu'il venait de dire, mais aussi par le fait qu'il se mit a rire subitement. Bon, ça, ça restait juste hors contexte. Mais aussi le fait qu'il n'aille pas de goût prononcé pour le sang. Là, il y avait un problème. Un vampire était un vampire justement pour son attrait pour le sang. Pour quoi d'autre aurait-il voulu l'être? Certes, d'autre phénomènes il y avait, mais on leur passait que très maigre importance dans les contes, film et tout cela, mettant le premier plan sur le goût prononcé et vital pour le sang.

" T'aime pas le sang... Et après ça, tu veux te dire vampire? Non mais, tu te base sur quoi? "

Parce que si c'était sur la peau pâle, l'intolérance au soleil, il lui aurait bien lancée qu'il était peut-être albinos. Sur un quelconque dégou, peur de l'ail? Une allergie. Et après ça? Mise à part ses canines, y avait-il vraiment autre attribut propre aux vampires? Puis le vampire répliqua sur sa théorie des canines trop allongée qu'une malformation dentaire de venait pas d'un jour à l'autre. Matt soupira, puis roula des yeux. Il pouvait pas arrêter un instant de lui casser ses théories? Et qu'il répliqua alors simplement, pointe de découragement remarquée dans sa voix :

" Bon, d'accord, t'es un vampire. Ça te va? "

Dis un peu façon, «t'as gagné, t'es content?». Mais restant loin de la vérité, parce que ce n'était pas parce qu'il venait de dire cela qu'il voulait s'avouer que le garçon en était un. Et si les répliques de Camille mettaient de plus en plus de doutes dans sa têtes, qu'elles arrivaient à un point où Matthys ne leur trouvait plus d'explication, il se refusait encore d'y croire, par principe, parce que son monde rationnel, il y était bien attaché. Qu'il n'avait pas envie de vivre dans un monde de vampire, où il devrais faire attention à tous ceux qu'il rencontrerait parce que ceux-ci pourraient le mordre. Il en avait déjà assez avec ses propres problèmes, pourquoi en rajouter d'autres?

Puis était arrivé un instant où Matt s'était carrément demandé s'il se devait de partir. Et Camille de li rajouter que ce serait dommage. Mais Matthys ne fit aucun geste pour s'en aller, même si son esprit lui disait complètement le contraire. Parce que d'un sens, Camille, il le fascinait, avec ses histories complètement sorties d'un monde loufoque de conte de fée, de films d'horreur, et d'autres. Parce que pour lui, Camille ne semblait pas avoir une vie des plus ordinaire, et en même temps, ça l'intriguait. Et puis, pour aussi aucune raison. En soi, Camille le fascinait, rien d'autre. C'était comme ça, sans réelle explication, même si il aurait voulu en donner. Et après avoir plus ou moins formulé le tout à haute voix, puis le vampire qui répéta le mot fascine, ajoutant à celui-ci carrément, sous une forme étrange de question. Matt resta un instant là à le fixer, avant de répondre :

" Carrément... euh... Que tu me fascines c'est pas assez là? J'vois pas trop trop où tu veux en venir... "

Réponse pas très très intelligente. Certes. Question à son tour, sans en être formulée de la sorte, mais elle le restait.
Il lui dit finalement qu'il N,avait pas l'intention de partir vers l'académie. SI ce n'était pas son but premier, pourquoi l'abandonner maintenant simplement parce qu'il avait rencontré quelqu'un? Ce n'était pas une réponse. Et puis il souhaitait encore qu'Isas se sente mal, qu'il se sente coupable, même si maintenant, ça lui lui semblait plus le principal objectif de cette randonnée sens inverse dans la forêt. Rajoutant que si Camille voulait venir, à la condition qu'il ne le mordre plus, sinon, il ferait directement demi-tour. Et le vampire de rajouter qu'il ne le mordrai pas, qu'il lui avait déjà dit. Mais ça, ce n'était pas ce qui allait rassurer complètement Matthys. Il l'avait déjà faite une fois. Et si c'était réellement un vampire, il douta qu'il dut lui faire confiance. Et puis Camille finit en disant que par contre, il faisait froid dans la forêt. Léger sourire sur les lèvres, le regard de Matt se retourna vers Camille, vers le drap qu'il portait en guise de vêtement. Devant le geste que Camille fit pour tenter de se réchauffer. Léger rire, légèrement moqueur, alors que le vampire lui dit finalement que s'il voulait marcher par là-bas, c'était correct. Nouveau sourire sur les lèvres de l'adolescent, alors qu'il commença directement à marcher, prédisant bien que Camille lui suivrait.

Ne fut-il, après simplement quelques pas, il se retourna, sans s'arrêter de marcher, le faisant donc ainsi à reculons, pour fixer Camille et lui lancer :

" Quand à ce qu'il fasse froid... disons juste que comment t'es fringué... "

Nouveau sourire moqueur. Avant qu'il passe sa main dans la poche de sa veste, quelques regards en arrières parfois pour ne pas foncer dans un arbre, pour en ressortir son mp3, le gardant d'un main, de l'autre dézippant sa veste, pour la retirer. Il restait alors lui même avec un chandail blanc, manche longues, bien entendu [question de cacher les marques sur ses bras], avec des motif d'un gris presque ton sur ton, donc relativement pâle, se voulant représentatif de quelconque têtes de morts à l'aspect très irréaliste, et d'autres choses tournant presque de l'abstrait. Il tendit donc sa veste à Camille, elle lui ferait, à coup sur. Parce qu'il ne semblait pas y avoir réelle différence de taille en lui et Camille, et puis au final, la veste restait déjà un peu trop grande pour lui même. Il déclara finalement :

" Tient. Met ça. Comme ça t'arrêtera de te plaindre qu'y fait froid. "

Nouveau sourire, pas réellement moqueur, simple sourire, un peu amusé. Sa phrase n'était pas réellement une proposition, une demande, plutôt.
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