J'veux juste manger tranquille >< [Terminé]

[=> Dortoir de Noa-Kellig / ...]

Il entra dans le réfectoire, et fut agréablement surpris en constatant qu'il n'y avait que peu de monde de présent. Il fallait dire qu'il était un peu tôt pour manger. Mais bon.

Il alla au buffet, prit une assiette et y empila un peu de viande et bon nombre de légumes. Eh oui, quand on est sportif, on se doit de manger un minimum sainement. Et puis de toutes façons, il n'était pas tenté par le reste. Pas qu'il soit difficile, hein, juste qu'il avait pris l'habitude de ne pas manger de frites grasses et autres cochonneries.

Il avait ses écouteurs sur les oreilles et écoutait sa musique, bien planante. Il s'installa finalement à une table ronde qui était entièrement libre, et sortit son bouquin de la poche de son jean. Il lisait tout en mangeant, absolument pas gêné par le fait d'être seul. Ca n'était pas qu'il était asocial ou qu'il avait du mal à aller vers les gens, bien au contraire. Il aurait tout aussi bien pu aller rejoindre le groupe de gens qui mangeaient là bas. Mais là, il avait juste envie de rester au calme.

Il mangea sans grand appétit, trop plongé dans sa lecture. Ce ne fut que quand un grand type baraqué, un élève qui se prenait sans aucun doutes pour un caïd lui retira ses écouteurs qu'il sortit de son petit monde.

"Hé toi, j'aime pas qu'on me réponde pas quand je parle."

Il leva les yeux vers le pseudo caïd, et ne fut pas surpris de voir qu'il avait exactement la tête qu'il lui avait donnée en le sentant lui retirer ses écouteurs. Une barbe de quelques jours, parce que ça faisait classe, des cheveux un peu longs, et un bandana sur la tête. Est-ce qu'il savait que les bandanas étaient dépassés depuis longtemps ?

"Désolé, je t'avais pas entendu. Je peux t'aider ?"

Poli, Noa. Et pas impressionné pour un sou, surtout. Ce qui avait tendance à toujours agacer les méchants qui lui voulaient des ennuis. Pourquoi il lui était tombé dessus, il n'en avait aucune idée, mais le fait était qu'il était là, avec l'envie visible de lui chercher des noises.

"J'aime pas ta façon de parler, et j'aime pas ta tête." Répondit l'autre.

Et Noa haussa les épaules.

"Je suis confus alors, mais ma tête, je l'ai depuis ma naissance, elle risque pas de changer."

Il vit le quidam serrer les poings, et sut que immanquablement, il allait s'en prendre une. La question à présent était de savoir s'il allait répondre ou pas. Parce qu'il eut été dommage de se prendre une punition ou une exclusion temporaire alors qu'il venait d'arriver. Mais bon, en même temps, balancer un coup de pied en réponse à un coup de poing n'était que légitime défense.

Oui, il songeait à un coup de pied. Il se savait capable d'atteindre l'autre au menton, et savait d'expérience que c'était souvent plus douloureux qu'un coup de poing.

L'autre empoigna le col de son t-shirt, visiblement à court d'arguments, et ne sachant pas gérer un duel avec les mots. Noa retint un soupir d'agacement. Il espérait qu'une quelconque figure d'autorité se pointerait avant que son t-shirt ne se déforme, ou qu'il n'ait besoin de balancer son pied avec le menton du type.

Bien déçu, Black a parcouru tous les dortoirs. Il n’a trouvé aucun de ses frères. Apparemment il n’y a pas de prisons dans cette école, sinon il y serait bien allé jeter un œil. Juste au cas où. Il continua d’errer un moment et s’approcha du réfectoire. Un certain brouhaha s’en dégageait ainsi qu’une certaine… tension ?

Il rentra et entendit le bruit d’une chaise qu’on envoie brusquement boulet. Il vit les élèves alignés en cercle. Et au centre de ce cercle… deux élèves. Un grand type baraqué, qui tenait un autre élève par le col. Il connaissait ce dernier. Depuis moins d’une heure mais il le connaissait.

Apparemment c’était la brute l’agresseur. Le blond ne faisait rien pour se défendre, malgré son regard dur et froid. Bon, il ne pouvait pas laisser passer cela. Après tout, en étant surveillant, il était là pour mettre un peu d’ordre.

Il s’inséra gentiment dans le troupeau d’élèves et entra dans le ring. Il avança d’un pas assuré jusqu’au caïd et lui tapota tranquillement sur l’épaule.

« Excuse-moi…? »

L’autre lâcha sa (supposée) victime et se retourna aussi sec.
« Quoi, encore un merdeux ? » et sans préavis voulu lancer un coup de poing à Black. Ce dernier avait évidemment prévu la scène et bloqua le coup. S’en suivit une riposte directe et efficace, sous la forme d’un coup de poing directement au cœur.

La brute s’effondra en haletant.

« …c’est ma place. »
La classe. Un magnifique finish pour la gallerie… ou peut-être bien pour la paire d’yeux gris acier qui le fixaient.

« Au fait, vous serez tous les deux convoqués demain dans mon bureau. ». Là, gros silence, le troupeau d’élèves essayait de se disperser discrètement. Effet raté, évidemment. C’était quelque peu… jouissif.

Sans un regard au gros tas de viande qui rampait péniblement pour quitter la scène, il s’assit tranquillement à la place qu’il avait choisie. Un membre du personnel du réfectoire vint prendre sa commande sans attendre et repartit aussitôt.

« J’espère que cela ne pose pas de problème. Que je veuille dîner ici, je veux dire. » dit-il à l’attention de celui qu’il avait sauvé. Pour une fois, c’est Black qui arborait avec malice un petit sourire en coin…

Il était sur le point d'envoyer son pied dire bonjour au menton du type, quand le cercle d'élèves autour d'eux se dispersa pour laisser passer, oh, un visage connu. Il envoya un sourire à Black, comme pour lui dire bonjour, et fut surpris lorsqu'il prit la parole. La brute le relâcha, et il inspecta immédiatement le col de son t-shirt, pour vérifier qu'il ne soit pas irrécupérable, puis releva les yeux, pour voir le pseudo caïd envoyer un poing en direction de Black, qui le bloqua plutôt facilement, avant d'en envoyer un de son cru, qui coupa le souffle au gros débile. Lequel s'écroula par terre en haletant.

Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres alors que Black finissait la phrase qu'il avait commencée. La classe, il était bien obligé de le reconnaître. Moins classe, ce fut la convocation dans son bureau le lendemain. Mais il ne laissa pas paraître grand-chose de sa surprise. Il haussa juste un sourcil, sans se départir de son sourire.

Le cercle d'élèves se dissipa comme par magie et la brute traumatisée s'enfuyait en rampant. C'était assez pathétique, il fallait le reconnaître. Et ça amusait follement Noa, qui se disait que c'était vraiment, vraiment bien fait pour sa gueule.

Comme Black s'installa sur la chaise à côté de celle qu'il avait occupée, il se rassit à sa place, et rangea son livre, certain que maintenant que l'autre était là, il n'allait de toutes façons pas pouvoir lire. Pas vouloir lire aurait été plus juste, mais ça, Noa n'était pas prêt de le reconnaître.

Une nana vint prendre la commande de Black, et disparut aussitôt après, les laissant seuls, ou presque, vu que si dispersés, les autres élèves continuaient à dévisager les deux jeunes hommes d'un air un peu bête. Comme si quelque chose de suuuuuper important risquait de se passer, et qu'ils ne voudraient rater pour rien au monde.

Et puis Black demanda avec un sourire en coin si ça gênait qu'il s'assoie ici. Noa haussa les épaules, avant de répondre.

"Bah non, tu fais ce que tu veux hein. C'est quoi sinon cette histoire de bureau ?"

Ben oui, autant savoir si c'était du bluff ou pas. Parce que quelque part, s'il faisait partie du personnel de l'école, Noa n'était pas sûr qu'il était autorisé à filer un coup de poing à un élève, mais en même temps, c'était aussi de la défense, vu que c'était l'autre qui avait attaqué en premier.

Il ne le remercia pas de l'avoir aidé, parce qu'il savait qu'il aurait pu se débrouiller seul, et aussi parce qu'il n'avait pas demandé d'aide. Mais au fond, tout au fond, il lui était quand même reconnaissant. Et c'était pour ça qu'il n'avait pas remis ses écouteurs sur ses oreilles.

Ce jeune homme avait l’air exceptionnellement reconnaissant. Mais bref, il faut savoir faire avec toutes les susceptibilités.

Il aimait vraiment son aisance et bien qu’un peu horripilant, son côté un peu désinvolte lui donnait pas mal de charisme.
Black avait néanmoins réussi à le déstabiliser avec sa convocation et il en était plutôt content !

Il s’assit donc. Ils se fixèrent et s’évitèrent alternativement du regard.

« Mon bureau. Je suis le nouveau surveillant. »
Silence.

La dame de service revint avec son plateau.

… Silence.

Le nouveau surveillant hein ? Noa esquissa une légère moue. Il joua avec sa nourriture du bout de la fourchette, l'appétit coupé. Pas parce qu'il venait d'apprendre que Black était surveillant, hein. Juste parce qu'il n'aimait pas être brusqué et que ce grand type qui lui avait cherché des noises reviendrait sûrement. Oui, oui bien sûr. Marmotte, papier d'alu etc.

Il lança un regard en coin à Black, qui venait de récupérer son plateau et qui allait commencer à manger d'ici peu.

Il poussa un haricot vers sa viande et soupira, repoussant son assiette. Ouaip, plus envie de manger, là.

"Et alors, nouveau surveillant, pourquoi tu me convoques dans ton bureau ?"

Coude sur la table, et menton posé au creux de la paume de sa main, il fixait Black avec insistance, et un nouveau sourire amusé, juste en coin. Il se demandait aussi pourquoi il ne lui avait pas dit avant, qu'il était pion, et si un surveillant avait le droit d'envoyer un étudiant au tapis, et aussi pourquoi il était tellement chiant.

Non pas qu'il le fut vraiment, c'était surtout de la frustration qu'il éprouvait, Noa. Après être venu ici dans le but de manger tranquille pour ne pas penser à ce fameux Black, voilà ledit fameux Black qui débarquait, lui sauvait la mise, l'air de rien, et qui lui annonçait maintenant qu'il était pion, donc une figure d'autorité, donc quelqu'un susceptible de le coller parce qu'il s'était retrouvé plus ou moins impliqué dans une bagarre.

Collé… au mieux.

Et toujours ce regard insistant et perçant posé sur Black.

Black essayait de se concentrer et de garder son calme. Il mangeait tranquillement… en apparence (du moins espérait-il que c’était comme cela qu’on pouvait le percevoir).

Il avait un peu déconné à plein tube là quand même. A peine arrivé, il s’était déjà retrouvé dans une bagarre, avait flanqué un coup de point un élève, avait mis ledit élève au tapis, avait invoqué le règlement intérieur qu’il n’avait jamais lu, et convoqué deux personnes dans son bureau, sachant qu’il était possible qu’il n’en ait pas. Le tout en moins d’une heure.

Il fallait vraiment qu’il se calme. Ce n’était pas lui, ça. Comment avait-il fait pour en arriver là ?

Il releva les yeux de son assiette et vit un bout de réponse. Ces yeux auparavant gris-acier avaient changé de teinte et le fixaient franchement.

C’est à peine s’il entendit la question.

"Et alors, nouveau surveillant, pourquoi tu me convoques dans ton bureau ?"

Black est sincèrement surpris de la question
« Hum ça me paraît plutôt évident non ? »

Silence scrutateur.
« Et bien, on n’a qu’à dire qu’après m’avoir fait visiter ta chambre, je te rends la courtoisie en te faisant visiter l’endroit où je travaille. Histoire d’être quittes ? Au fait, je m’appelle Black. Black Berry. Mais il me semble m’être déjà présenté… » Il finit de parler en laissant un silence lourd de sous-entendus. L’inconnu allait quand même bien finir par se présenter non ?

C’était dommage qu’il eut l’air aussi froid, il y avait un côté sympathique chez lui. Black aurait bien aimé faire sa connaissance. Son premier ami dans cette école, espérait-il, quelque part…

Plutôt évident ? Non, pas pour lui. A la rigueur, si Black l'avait surpris en train de balancer son pied dans la tronche du gars, il aurait compris. Mais là, il l'avait vu calme, en train de se faire gentiment menacer, et mis à part l'agacement qui avait été visible sur son visage, rien ne trahissait son état d'esprit, ni le fait qu'il avait été bien tenté de casser la gueule du type. Donc non, il ne voyait pas pourquoi il avait été convoqué.

Après un léger silence, Black lui expliqua que c'était un retour de politesse. Noa haussa un sourcil sceptique. Puis Black se présenta une nouvelle fois, sous-entendant ainsi qu'il ne connaissait toujours pas l'identité de notre blondinet préféré. La façon dont il lui demandait de se présenter amusa Noa, qui sentit ses lèvres s'étirer en un sourire amusé, donc, et pour une fois, pas provocateur du tout.

"Dis, si tu veux connaître mon nom, pourquoi tu me le demandes pas carrément ?"

Ah, le retour de la légère taquinerie. Oui, je l'avais dit. Le frère de votre meilleur ami. Chieur au possible. Mais bon, sans pouvoir s'expliquer pourquoi, il décida de ne pas être trop chiant avec Black. Peut-être parce qu'il lui savait quand même sauvé la mise. Un peu. En tous cas, il lui avait évité des ennuis, dans le sens où s'il s'était pris un poing du tas de viande, il aurait répondu, et se serait immanquablement attiré des problèmes. Là, non. Donc sans laisser à Black le temps de répondre, il continua.

"Mais bon… je m'appelle Noa-Kellig."

Et le nom de famille ? Bah. C'était pas capital. Et puis il n'était pas fan de son patronyme. Son (ses) prénom(s) non plus d'ailleurs, mais à force, il s'y était habitué. Le nom de famille, en revanche… Bref. S'il voulait vraiment savoir, il le lui dirait. Et puis…

"… Tu t'appelles sérieusement Black Berry ?"

Oui, oui. Comme dit, hein, il est pas gêné, Noa.

La question fit sourire Black. Combien de fois l’avait-il entendue…

« Eh oui. Une idée de ma mère. Je ne pense pas être le moins bien lôti. Mes frères qui sont également élèves ici s’appellent Straw et Blue. Et toi tu t’appelles Noa Kellig ? Niveau originalité, je crois que tu ne te débrouilles pas mal non plus… »

Le jeune blond appelé Noa sourit et lui répondit. Ils commencèrent donc à discuter un peu. Même s’ils ne s’affranchissaient pas encore d’une certaine distance, on pouvait dire qu’ils s’entendaient bien. On les surprit même à rire à quelques reprises.

A la fin de leur repas, une bonne partie de la tension s’était évanouie. Après avoir épuisé leurs réserves de communication cordiale, le silence revint, mais cette fois, c’était un silence un peu gêné et timide, et non plus tendu.

Black était content de s’être fait un copain. Un peu comme les gamins lors de l’entrée au collège. Cela s’ajoutait au tourbillon de changement au cœur duquel il se trouvait, alors il ne se posa pas trop de question. Après tout, à quoi bon. L’important était de changer d’air.

Ils décidèrent donc de sortir de table.

« Je te raccompagne à ta chambre. » dit Black.
« J’aimerais bien quand même retrouver mon frère … »

Ils partirent donc en direction des dortoirs. Trois chambres avant celle de Noa, Black entendit une voix qui ressemblait à celle de son frère. Ne sachant pas trop quoi faire et subissant soudainement une poussée d’adrénaline, il planta plus ou moins son compagnon là, dans la panique.

« Bon, je m’arrête là. Bonne soirée. On se voit demain. »
La tension était revenue dans ses intestins… souvenirs…

Au moment où il allait rentrer dans la chambre avec la porte ouverte, il se retourna malgré tout et fixa les yeux profonds de Noa.

« Hum. J’ai vraiment été ravi de faire ta connaissance. Vraiment. »
Et sans attendre, il fuit à l’intérieur de la chambre, le coeur lourd et qui tapait fort.

[>> Direction chambre de Blue]

Oui, bon. Il se doutait qu'il ne devait pas être le premier à lui poser la question, après tout, s'il était surveillant, il devait avoir au moins dix-huit ans, et en au moins dix-huit ans, il devait l'avoir entendue plusieurs fois, celle là. Tout comme on lui avait déjà répété un nombre incalculable de fois que son prénom était original. Mais bon, c'était un sujet de conversation certainement obligatoire lors d'une première discussion. Il fallait dire que faire une étape par les prénoms était plus ou moins immanquable.

Esquissant un sourire, le jeune blond fixa le vide un moment le vide, avant de répondre.

"Putain… Black, Straw et Blue Berry. Ils se sont défoulés, tes parents."

Et pour l'originalité dont ses parents à lui avaient fait preuve, il avait répondu avec le sourire, songeant que Black ne connaissait pas les noms de ses sœurs. Si c'était le cas, il se rendrait compte que ses parents avaient réellement débordé d'imagination. Ou été très incertains.

S'ensuivit une discussion, sur un ton léger, ponctuée de temps à autres par quelques éclats de rire. Cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas senti aussi détendu. Depuis le décès de Takeshi, en fait. C'était agréable de ne plus être sur la défensive pour rien, et c'était aussi surprenant que cela soit allé aussi vite, parce qu'après tout, il ne connaissait le surveillant que depuis quelques heures… Mais bon. Tant mieux, hein.

Au bout du repas, un léger silence légèrement gêné s'installa, mais pas très longtemps. Et puis c'était toujours préférable aux silences quelque peu tendus qui avaient précédé. Eh oui, Noa sur la défensive, c'était… ben… Noa sur la défensive, quoi. Un chat qui fait le gros dos.

Ils décidèrent finalement de quitter la table, et Black proposa de ramener Noa à sa chambre, et bien évidemment, ce dernier, trop heureux de profiter encore de la plaisante compagnie de son aîné opina vigoureusement du chef, avec un sourire qui eut été rayonnant, s'il n'avait pas été juste en coin.

Une fois arrivés dans le couloir des dortoirs, il sentit avant de voir Black s'arrêter devant la porte d'une des chambres. Il devait avoir entendu la voix de son frère. Noa s'arrêta donc aussi, mains dans les poches.

"Arrête-toi là, oui, je pense que je saurai ne pas me perdre."

Puis avant d'entrer dans la chambre, Black se retourna et plongea ses yeux dans les siens. Wow, il avait une sacrée intensité, ce regard là. Noa avait eu l'impression de recevoir un coup de poing dans le ventre, en croisant ces yeux là. Ce regard, surtout… Mais il réussit à ne pas trop le montrer et à conserver une attitude plutôt digne, si on considère que son attitude en général est digne.

Parce que vu sa taille, comparée à celle des gens de son âge, il était grand, Noa ; donc il avait tendance à se tenir légèrement voûté. Rien de choquant, cependant.

Black déclara qu'il avait été ravi d'avoir fait sa connaissance, mais avant que Noa n'ait pu lui répondre que le plaisir était partagé, il avait disparu dans le dortoir de son frangin. Tant pis. Il n'aurait qu'à attendre. Continuant son chemin à lui, il arriva à son dortoir et se jeta sur le lit, où il s'enroula dans la couverture pour reprendre sa lecture, ses écouteurs couvrant à nouveau ses oreilles. Parce que je dis écouteurs, mais c'est d'un casque dont il s'agit.