Première arrivée

Errance. Errance en ce monde anarchique et paumé, errance en ces lieux pleins de vie et pourtant si hypocrites et seuls, errance même en son esprit, perdu dans les méandres de ses pensées jamais partagées...Ellie marchait encore une fois sans but, ne sachant pas vraiment où ses pas le dirigeraient, faisant confiance à ce corps pourtant si frêle qui l'avait toujours supporté, acquis nombre d'instincts auquels elle ne pretait plus guere d'attention. Une fois de plus elle s'isolait du monde extérieur, le regard vide et le pas sûr, laissant ses pensées vagabonder de-ci de-la sans lignes définies. Son esprit avait toujours été son seul lieu de liberté, jamais muselé ou conditionné comme le reste de son existence. Evidemment ses pensées y restaient, elle ne permettait jamais que l'une d'entre elles se laisse apprivoiser par l'extérieur, elle avait très bien appris a réfrenner sa curiosité, en apparence, ne porter aucun attention particuliere au reste. Vivre, survivre et ne pas se méler de tout le reste, c'était le plus simple pour ne pas souffrir inutilement, et cela valait à tous les niveaux.

A peine arrivé au campus, aquiesçant silencieusement à tout ce que le proviseur lui avait expliqué, signé le rêglement d'une main sure pourtant peu habitué à écrire -ou même lire- puis sans un mot de plus, pas même un salut pourtant attendu, elle avait quitté la salle d'un pas nonchalent et silencieux. Soit, elle appartenait maintenant à ces lieux, son ancienne vie était finie. Mais qu'est-ce que cela changerait vraiment? Certes, elle n'avait maintenant plus à subir ces humiliations incessantes . Mais après? Qu'allait lui apporter cette école? Un avenir? Tu parles..Une éducation? On ne change pas aussi vite que cela et on ne veut pas changer. elle avait déja tiré un trait sur son passé, habitué à vivre dans le présent, mais ce n'était pas une raison pour frétiller joyeusement de la queue maintenant qu'on affirmait l'accepter sans préjugers. Toutes manieres il s'en contrefichait des autres. Qu'ils restent entre eux, elle resterait avec lui même. Ca avait toujours été ainsi et cela lui convenait parfaitement.

Petit à petit, ses pas la porterent au hall du campus.Ici les arbres étaient plus nombreux, l'ambiance différente...Elle leva un regard presque étonné sur le spectacle qui s'offrait à elle. Soupirant, elle se posa contre la palissade, les bras sur le bord de bois, et observa les duos sans autre pensée.

Maya Lim était dans la lune, silencieuse, elle regardait le paysage qui défilait devant ses yeux, à travers la fenêtre du taxi qui la menait à sa nouvelle école. Elle était un peu triste. Elle n’avait même pas pu dire adieu à ses quatre grands frères car ses parents avaient eu la « brillante » idée d’attendre que tout le monde dorme pour prendre les valises de la jeune fille déjà toutes prêtes, les embarquer dans le taxi et d’aller la réveiller et la porter à la voiture si rapidement que lorsqu’elle se rendit compte de ce qui se passait, elle était déjà partie loin de chez elle.

Après plusieurs heures de silence (le chauffeur gardait le silence, ne faisant que lui jeter des regards surpris à cause de ses cheveux), Maya vit qu’ils étaient arrivés. Le chauffeur débarqua, lui ouvrit la porte tel un gentleman et lui apporta sa valise jusque devant la porte.
-Bonne journée, mademoiselle!
-Bon soir …

Elle le regarda partir sans dire un mot et sentit une légère brise lui caressé les cheveux. La nuit était commencé depuis deux heures déjà. Elle prit une grande respiration et entra dans la battisse. Maya se retrouva dans un grand hall. Les quelques personnes qui y étaient se retournèrent pour la dévisager. Ils ne devaient pas être habitués à voir quelqu’un avec des cheveux et des yeux roses! Et surtout, quelqu’un qui portait une petite chemise rose pâle sans manches avec un corset noir par-dessus, de longs gants sans doigts et un pantalon noir.

Maya voulut rire un peu et se mit à avancer vers un escalier en marchant la tête haute alors que d’habitude, elle regardait plus vers le sol. Elle posa le pied sur la première marche et allait monter quand son pied glissa… elle se retrouva face première contre une marche. Elle partit à rire sous les regards de travers des autres. Elle se releva, finit de monter les escaliers en riant encore puis regarda des deux bords.
[color=violet]*Quel bord choisir… ah et puis bon… allons se perdre!*

Kane remit nerveusement sa mèche de cheveux en place. Il avait laissé ses barettes dans sa valise et celle-ci se trouvait dans le coffre de la voiture qui le conduisait vers la cross academy. Le jeune poussa un soupire et déposa sa tête contre la vitre froide du véhicule. Dehors , il ne pleuvait pas. Le ciel était gris mais le tenpèrature tournait autour des 28 degrès. Il passa une main devant son visage pour s'éventer. Le taximen continuait inlassablement son monologue. Ne se rendant pas compte que son interlocuteur ne l'écoutait que d'une oreille distraite. Son portable sonna à plusieurs reprise mais Kane ne deigna pas répondre. Il s'agissait sans doute de sa mère.

Lorsque le conducteur stoppa son véhicule à la pompe à escence , le jeune homme en profita pour aller s'acheter des bonbons assidulé dans le petit magasins juste en face. Lorsque le sachet transparent fut rempli au maximum de petites boules de toutes les couleurs , Kane se rendi à la caisse et sorti avec un sourire satisfait. Le chauffeur le regarda d'un air mauvais. Visiblement mécontent d'avoir du attendre son client. " C'est pas tout ça mais j'ai pas que ça à faire moi !"

Le japonais haussa les épaules avec indiférence et s'installa sur la banquette arrière avec lassitude. Il jeta un rapide coup d'oeil sur sa montre et demanda l'heure à laquel ils arriveraient à destination.
"20 minutes environ." Il acquiéssa et ferma les yeux , sentant peu à peu le sommeil l'envahir...

La voiture freina brusquement et sa tête heurta le siège avant. Il poussa un cris de douleur suivit d'un juron. Le petit gros au volant ricana en lui disant qu'il aurait mieux fait de mettre sa ceinture. Kane se massa douloureusement le front , paya la note et claqua la porte en sortant. Furieux , il manqua d'oublier ses bagages dans le coffre.
Trainant derrière lui une valise à roulette de couleur rouge , il franchit les portes du hall. Celui-ci était complètement vide.