Ne sachant pas quoi faire, Nawel se promenait dans les nombreux couloirs de l'établissement. Elle tournait tantôt à droite, tantôt à gauche au bout d'un moment elle arriva devant une porte, elle l'ouvrit et se trouva à l'intérieur d'une vaste bibliothèque. Elle fit un pas et observa la pièce, elle regarda attentivement le sol en parquet, le plafond d'un blanc immaculé et les nombreuses allées. Puis elle s'avança un peu, elle remarqua qu'une jeune femme dormait sur son bureau. Elle commença à la scruter, mais elle la trouva vite inintéressante. Elle était trop banale. Nawel s'approcha des allées et retrouva cette vieille odeur de livre un peu abîmé que l'on a lu et relu. Elle parcourut distraitement les allées en regardant quelques titres. Ca avait l'aire vraiment intéressent. Mais elle voulait connaître un peu mieux les lieux avant de s'installer pour lire. Elle arriva au fond de la pièce et dans un coin sombre, vit une petite porte. Ce devait être une réserve car, quand Nawel essaya de l'ouvrire celle-ci resta fermée.
#j'aimerait bien voire ce qu'il y a dedans.#
Nawel se déplaçait sans aucuns bruits repassa une nouvelle fois devant toute les allées et s'arrêta devant celle ou il y avait écrit théologie. Elle passa en revu une bonne moitié des livres quand elle tomba sur le Nécronomicron. Si ses yeux ne s'écarquillèrent pas, elle n'en pensait pas moins.
# Je croyais que ce livre n'était qu'une légende.#
Elle leva une main, et passa le bout de son doigt sur la surface lisse et poussiéreuse de la reliure. Elle se saisit du vieux livre et chercha une table tranquille, mais bien que la bibliothèque soit silencieuse chaque table était occupée par deux ou trois personnes qui discutaient à voix basse. Nawel trouva une table un peu à l'écart des autres, celle-ci était occupée par un jeune homme semblait plongé dans sa lecture. Il avait une petite croix dans la bouche, une goutte de sang perla et il l'essuya d'un geste nonchalant. Nawel s'approcha à pas de loup, même sa respiration se faisait silencieuse. Quand elle fut à deux mètres de lui, et suffisamment dans l'ombre pour qu'il la distingue mal elle lui demanda:
"J'imagine que ça te dérange, mais est-ce que je peut m'asseoir?"
Elle avait dit ça sur un ton qui se voulait désabuser.